On y entendra des témoins, côté allemand, comme côté soviétique, civils et militaires. Avec, p.ex., celui tiré des Carnets de guerre de Nikolaï Nikouline, édités par Les Arènes et présent à la dernière Giga-fête.
On y verra, un peu, la débilité de Staline et d'une bureaucratie pétrifiée sauf pour réprimer, comme cet ordre : tout soldat soviétique fait prisonnier sera considéré comme traître et sa famille sera arrêtée. Pas à une absurdité criminelle près, sachant les centaines de milliers de soldats pris en nasse du fait de l'impréparation due à cette bureaucratie et à son chef.
Ainsi après le désastre de la débâcle initiale, il y eut encore une nasse de 650 000 soldats et de nombreux officiers et matériels.
La Wehrmacht entre dans Kiev que l'armée soviétique avait déserté en piégeant les bâtiments. Les Juifs serviront de bouc-émissaires avec le massacre de Babi Yar, près de 34 000 morts en deux jours, par la SS, les Einsatzgruppen et les supplétifs ukrainiens. Le pire massacre de la Shoah par balles. La suite ne fût pourtant pas avare de massacres contre tous les Soviétiques qu'il fallait éliminer et extirper le bolchévisme.
Il y a la colère contre la bureaucratie mais aussi le dévouement pour défendre la patrie, puisque c'est ainsi que la bureaucratie le présentera alors qu'il s'agissait de défendre l'Etat ouvrier, fût-il dégénéré, comme l'analyse Trotsky.
Morts :
- - 4 millions de soldats allemands
- 11 millions de soldats soviétiques
- 16 millions de civils
- dont 1,5 millions de Juifs
Des images impressionnantes, parfois dures évidemment.
Sur Arte, jusqu'à fin mai.