Laurent de Wilde, pianiste de jazz, nous raconte la vie de Mingus. Lui qui voulait être violoncelliste classique, mais la société raciste américaine cantonne un Noir au jazz.
L'inverse n'est évidemment pas vrai, pour des antérieurs, par exemple, Milton «Mezz» Mezzrow (et sa géniale autobio La rage de vivre), Glenn Miller, Gene Krupa, Benny Goodman, etc.
De Wilde s'appuie et cite Moins qu'un chien, l'autobiographie de Mingus. Il y a des passages cinglants, Mingus dit sa colère et qu'être noir et musicien de jazz, c'est être moins qu'un chien. L'émission donne à lire cette autobiographie.
Il nous explique aussi très bien l'aspect révolutionnaire de la musique de Mingus.
De la rage, de la musique, du plaisir et de la pédagogie. Excellent.
Sur Arte, disponible pendant presque deux ans. Un autre épisode, pas encore vu, est consacré à Thelonious Monk.
Pour découvrir Mingus :
- - le génial Mingus Mingus Mingus Mingus Mingus, chez Impulse, avant-gardiste, foutraque, fanfare
- Pithecanthropus Erectus, avec Mal Waldron au piano, qui fît un concert à la fête
- Tijuana Moods, avec des sonorités de mariachis, souvenirs de ses virées au Mexique
- le plus intimiste, solo, et très émouvant, Mingus Plays Piano, Impulse aussi, avec des morceaux aussi poignants que Myself when I am real, I can't get started dont Max Roach et Clifford Brown feront une magnifique version, ou encore le magistral Meditations for Moses