par bidule » 03 Oct 2012, 19:36
J'ai vu la seconde partie.
Raconté par un des intervenants : avant que n'éclate la crise des subprimes, voici comment, dans les banques qui faisaient leurs choux gras des "subprimes", on appelait la "cible" des prêts immobiliers : les NINJA - "No Income" (pas de revenus) "No Job" (pas d'emploi) "no Assets" (pas de biens).
Et de quel petit nom affublait-on, dans l'intimité des décideurs, ces prêts immobiliers ? Les "prêts à neutrons" ; par rapprochement avec les bombes à neutrons : ils tuent les humains, mais épargnent les maisons... qui retombent dans l'escarcelle des banques, prêtes à être revendues plus chères.
Cela ne s'invente pas !
Et comment alimentait-on la manne aux acheteurs, celle qui permettait une montée constante du prix des maisons ? Outre, l'envoi d'armées de démarcheurs à la recherche d'acheteurs pauvres, les banques appelaient les propriétaires pour leur annoncer une bonne nouvelle : "le prix de votre maison a monté [par exemple, de 100 000 dollars, il s'élève maintenant à 120 000 dollars]. "Dans ces conditions, je peux vous prêter 20000 dollars de plus". Et c'est avec cette somme que les foyers insolvables dès le départ payaient les mensualités.
N'importe qui pouvait être démarcheur. Et il y avait un nom, je ne sais plus lequel, qui définissait les dossiers de prêts non bouclés. Car la plupart du temps, les dossiers et les contrats n'existaient même pas.
Pendant ce temps, les instigateurs de cette fabuleuse machine à profits (j'en passe, notamment la création des produits dérivés toxiques super "intéressants", notées triples A par les agences de notation, c'est à tire "sûr"), préparaient leur retraite. Ils revendaient progressivement, tranquillement, leurs stock options avant que n'éclate inévitablement la bulle spéculative immobilière.
Et l'on voit Bush à la télé, vanter ce système, qui permet de mettre à portée de tous le "rêve américain".
Une vraie leçon de chose.
:boxing: