(com_71 @ mardi 8 novembre 2011 à 13:56 a écrit :J'ai eu du mal à y croire.
Pas aux situations décrites ni à l'arrogance des maîtres. D'ailleurs exactement
les mêmes situations, les mêmes dialogues auraient pu être placés dans les années
cinquante, au château, dans un bourg berrichon. Et naturellement sans personnages noirs.
Non, j'ai eu du mal à y croire parce que ça se termine bien. La situation spéciale du sud des Etats-Unis devait faire déboucher l'intrigue sur une tragédie (incendie d'habitations, lynchage, etc.). Pendant tout le film j'attendais la fin avec horreur. Mais il n'y a eu qu'une fin aseptisée. Pas crédible.
Sauf que la phobie raciste en rajoutait une bonne couche.
Le film se termine bien comme la vraie histoire si j'ai bien compris.
Là où c'est gênant quand même c'est que ça se passe pendant les luttes du début des années soixante...Au Mississippi justement des églises noires on brûlé, des jeunes marcheurs de la liberté ont été assassiné à la même époque.
Voir le film Mississippi burning.
Une allusion est faite d'ailleurs quand la maîtresse de maison fait fermer les infos de la télé que regardaient sa fille et les domestiques, "ça peut leur donner des idées".
Je trouve aussi le film bon à propos de la condition des maîtresses blanches, qui font penser à une bande de pintades élevées en batteries dorées.
Et puis le personnage de cette jeune étudiante capable d'affronter les préjugés de son milieu.
Une qualité pas si fréquentes, un bon exemple pour nos lycéens et étudiants.