Mardi 24 novembre de 00h55 à 03h00 sur Arte
Téléfilm dramatique
(atheisme.org a écrit :Avanim est un film israélien qui présente avec beaucoup de sensibilité les limites imposées à la vie des femmes dans un milieu juif pratiquant. Michale a une vie apparemment libre, elle travaille, elle est coquette et a décidé de ne pas cacher son corps sous des épaisseurs d'étoffes puritaines. Mais le shabbat hebdomadaire l'ennuie autant que sa vie familiale et un amant l'aide à respirer. Ce n'est pas le grand amour mais simplement une échappatoire à une vie familiale et professionnelle étouffée par un judaïsme omniprésent avec ses rites et ses interdits. Engagée par son père dans une opération de financement frauduleux d'une école religieuse, Michale subit les vexations quotidiennes imposées par des barbus pour qui une femme aux cheveux libres est indécente et une femme mariée qui se promène seule le soir est une pute. Pire, son père abonde en ce sens. Ainsi la célébration religieuse pour l'inauguration de la yeshiva est réservée aux hommes et les femmes n'y assistent que de l'extérieur. Mais cette routine asphyxiante sera détruite par le décès de l'amant dans un attentat. La soupape de sécurité ayant disparu, la vie de Michale bascule et trop de frustrations retenues la mettent alors sur la voie du divorce. Elle a enfin les mains libres pour se battre contre les religieux qui ont manipulé son père afin de mener à bien leur escroquerie. Mais les fanatiques n'hésiteront pas à tuer quand on s'oppose à eux.
La force d'Avanim n'est pas seulement dans l'évocation de la misogynie monothéiste mais aussi, et surtout, dans la détermination d'une femme à refuser la soumission à la religion et à décider seule de sa vie. Avec des mots simples et des images souvent tournées au plus près des êtres, Avanim parvient à construire une vraie proximité avec Michale. Les fanatiques religieux demeurent les ennemis résolus des droits des femmes y compris dans la classe moyenne d'une société industrialisée. Un film à conseiller vivement sur un sujet rarement abordé dans la société israélienne (voir aussi Kadosh d'Amos Gitai).