Simone de Beauvoir

Message par Vérié » 11 Jan 2008, 08:02

(bidule @ jeudi 10 janvier 2008 à 22:43 a écrit : Simone de Beauvoir sur Arte ça commence.
Mais là moi, je vais me coucher :wavey:

Si c'est le téléfilm, tu n'as rien perdu. Les amants du Flore, je l'avais trouvé insipide. Le comédien qui jouait Sartre était (en ce qui me concerne) insupportable. La scène au cours de laquelle le couple signe son fameux pacte est absolument ridicule.

Il y a de très vagues allusions à la guerre d'Algérie et à quelques autres sujets politiques, mais surtout un film qui faisait partie de la série consacrée aux "monstres sacrés gloires de la France" : Balzac etc
Vérié
 
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Message par jeug » 11 Jan 2008, 08:59

J’ai vu ce documentaire sur la 5 à 20h40. Moi aussi j’ai beaucoup aimé, loin des préjugés, notamment sur la relation avec Sartre.
Je ne sais pas si c’est le même documentaire qui est repassé sur Arte à 22h30.

Ce que tu dis Bidule « Sa passion amoureuse n'en fait pas la compagne de son amant au quotidien : elle renonce à vivre avec Nelson, par fidélité à sa relation "fraternelle", mais profonde, avec Sartre » a été l’occasion d’une discussion en famille.

Mais je rectifie, à mon avis, sa relation avec Sartre n’est pas la SEULE raison de ce renoncement. Elle est simplement cohérente avec ses idées sur le libre choix des femmes à mener une autre vie que celle dictée par l’attachement à une personne.
Elle-même en parlant de ce renoncement, dans le reportage, dit qu’elle a renoncé à rejoindre définitivement son amant parce qu’elle ne se voyait pas quitter sa vie si pleine à Paris. Sartre en était un élément (et même un élément déclencheur).
jeug
 
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Message par quijote » 11 Jan 2008, 11:20

[quote=" (Zelda @ vendredi 11 janvier 2008 à 09:06"]
De Beauvoir, j'ai lu ses romans, quand j'avais quinze ans, en même temps que les romans de Sartre. Je me souviens d'un sur le cauchemar que vit un type qui est éternel. N'empêche que je rêve toujours d'être éternelle, ça n'a pas dû me convaincre.

http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/9296

Dans mes souvenirs, il y a énormément de ressemblance, dans leur écriture, leurs préoccupations. Ce qui ne veut pas dire qu'il l'influençait, mais qu'ils se ressemblaient et s'influençaient.

La tête à ma mère quand elle me voyait lire des romans sur une femme plus toute jeune, compagne d'un prof de fac mûrissant, qui se "fait avorter" (désolée pour l'expression dégueu). Je crois que ça procurait au moins la moitié du plaisir de lire "L'âge de raison" de Sartre, la grimace de ma mère.

Ensuite j'ai mûri et aimé Camus. :hinhin:
Au sujet del l éternité , je me vois pas attendre éternellement la société communiste et puis quel ennui de devoir subir Sarko et compagnie sans parler des pollueurs de ce forum dont tu ne fais pas partie ( rassure toi ) ...
quijote
 
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Message par artza » 11 Jan 2008, 11:37

(Vérié @ vendredi 11 janvier 2008 à 08:02 a écrit :
Si c'est le téléfilm, tu n'as rien perdu. Les amants du Flore, je l'avais trouvé insipide. Le comédien qui jouait Sartre était (en ce qui me concerne) insupportable. La scène au cours de laquelle le couple signe son fameux pacte est absolument ridicule.


Non, le téléfilm c'est ce soir.

Pour la signature du pacte, je ne sais pas comment en rend compte le film. Contrairement à Vérié je ne l'ai pas encore vu, peut-être ce soir :D

Mais je crois que c'est vrai.

Ils étaient très jeunes.
Et c'est bien mieux que de se jurer amour éternel et fidélité devant un ensoutané et un ceinturé de tricolore.

Zelda
a écrit :Ensuite j'ai mûri et aimé Camus


Mûri? plutôt rajeuni! :D
artza
 
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Message par bidule » 11 Jan 2008, 22:26

(Vérié @ vendredi 11 janvier 2008 à 08:02 a écrit :Si c'est le téléfilm, tu n'as rien perdu. Les amants du Flore, je l'avais trouvé insipide. Le comédien qui jouait Sartre était (en ce qui me concerne) insupportable. La scène au cours de laquelle le couple signe son fameux pacte est absolument ridicule.


Ce n'est pas par esprit de contradiction parce que c'est Vérié - j'ai réagi avant d'avoir vu qui en était l'auteur.

Mais : je suis en train de regarder "le café de Flore", et je trouve cela formidable. Laurent Deutch, très bien, et tout.

Couple totalement anticonformiste tout de même, à une époque où... ça failli couter cher à De Beauvoir, sous Vichy.

Quand à la scène du pacte, elle m'a fait un peu grincer (parce qu'elle m'a peut-être donné l'impression que le jeune Sartre se la pète un peu et force le trait du je-ne-ferai-pas-comme-tout-le-monde alors qu'il ne sait pas grand chose de toutes ces choses, ou... parce que je suis jalouse qu'on ne m'ait pas fait de déclaration si franche) mais je ne l'ai pas trouvé ridicule : je pense qu'elle a pu avoir lieu comme cela.

Et comme dit Artza, pas plus ridicule que les "je te jure fidélité à la vie à la mort" d'autres qui n'en connaissent pas plus.
bidule
 
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Message par bidule » 11 Jan 2008, 22:38

(jeug @ vendredi 11 janvier 2008 à 08:59 a écrit :
Mais je rectifie, à mon avis, sa relation avec Sartre n’est pas la SEULE raison de ce renoncement. Elle [...] dit qu’elle a renoncé à rejoindre définitivement son amant parce qu’elle ne se voyait pas quitter sa vie si pleine à Paris.


(bidule a écrit :Et puis, pour retourner à Paris où elle pense avoir des choses à continuer.
:nourin:
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Message par Vérié » 12 Jan 2008, 09:40

(bidule @ vendredi 11 janvier 2008 à 22:26 a écrit :
Et comme dit Artza, pas plus ridicule que les "je te jure fidélité à la vie à la mort" d'autres qui n'en connaissent pas plus.
Ce que j'ai trouvé ridicule, c'est la scène elle-même, pas le principe de leur pacte en lui-même. Il y a plein de scènes où des amoureux se jurent fidélité qui sont bien entendu tout aussi ou plus ridicules...

Mais l'appréciation d'un film de ce genre est évidemment subjective. D'une manière générale, il y a très peu de bons téléfilms, la différence avec le cinéma est très nette (mise en scène, jeu des acteurs etc). Cela tient en partie au manque de moyens. Personnellement, comme je l'ai dit, la série de téléfilms consacrés aux gloires de la culture française m'a beaucoup irrité. On sent la volonté de l'intelligentsia petite bourgeoise de s'auto glorifier au travers de ces films et commémorations.
Vérié
 
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