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Message Publié : 22 Juil 2009, 14:22
par com_71
(édito LO mardi 21 juillet 2009 a écrit :

LA VIOLENCE N’EST PAS DU CÔTÉ DES TRAVAILLEURS EN LUTTE MAIS DU CÔTÉ DU PATRONAT

D’après le quotidien économique « Les Echos », dont le coeur ne bat pas précisément à gauche, « la radicalisation des conflits sociaux inquiète la majorité ». Après que des patrons ou des cadres supérieurs ont été retenus quelques heures par leurs salariés en colère au printemps dernier - ce qui avait été abusivement qualifié de « séquestrations » - c’est l’affaire des bouteilles de gaz mises en place par les travailleurs licenciés de New Fabris, de Nortel et de JLG qui inquiète les défenseurs des intérêts patronaux. D’autant que les salariés de JLG ont obtenu en partie satisfaction. Ce qui amène la députée UMP du Haut-Rhin, Arlette Grosskost, à proclamer : « C’est catastrophique. Il faut être vigilant à ne pas encourager la délinquance ». Parce que pour elle, les travailleurs qui refusent de partir au chômage avec des indemnités dérisoires sont des délinquants, alors que les patrons qui licencient pour maintenir ou même augmenter leurs profits seraient d’honorables citoyens !

La pire violence n’est pas du côté des travailleurs qui défendent leur droit à l’existence, mais du côté d’un patronat pour qui les salariés leur ayant permis par leur travail d’accroître leur fortune ne sont qu’une « variable d’ajustement ». On peut les jeter à la rue sans ménagement, en ne leur payant que les maigres indemnités légales (quand le patron n’a pas disparu en mettant les clefs sous la porte, ou ne s’est pas déclaré en faillite) sans se soucier de savoir ce qu’ils deviendront, si dans leur région, à leur âge, usés parfois par des années d’exploitation, ils ont la moindre chance de retrouver un emploi. La pire violence elle est aussi du côté des hommes politiques qui justifient ce système inique.

Mais pour ces gens-là, céder aux revendications des travailleurs, c’est donner le mauvais exemple. « Ça fera forcément tache d’huile », déplore Michel Raison, député UMP de la Haute-Saône. Et d’oser une comparaison qui prouve quel mépris éprouve ce Monsieur pour le monde du travail : « Dans une famille, quand on donne une part de gâteau supplémentaire à un enfant qui hurle plus fort que les autres, ça incite les autres à faire pareil ». Car en fait de partage du gâteau, ceux qui en accaparent de très loin la plus grosse part, en hurlant quand même pour que l’État fasse encore preuve de plus de largesses à leur égard, ce sont les patrons.

Autre sujet d’inquiétude pour ces défenseurs du capitalisme : « On a l’impression que les syndicats ne contrôlent plus des salariés dont l’angoisse est au summum » constate Laure de la Raudière, chef d’entreprise et députée UMP d’Eure-et-Loir. Et c’est vrai que si les militants syndicaux des entreprises touchées par des licenciements massifs sont le plus souvent engagés dans l’action aux côtés des travailleurs du rang, ils n’ont pas toujours l’aval de leurs directions confédérales, plus soucieuses de rechercher des accords autour du tapis vert avec des patrons qui n’ont l’intention de céder sur rien, plutôt que de s’efforcer d’organiser une riposte d’ensemble de la classe ouvrière.

Les dernières journées d’inaction proposées par ces confédérations, en juin dernier, en témoignent, et ceci explique justement qu’elles n’ont guère d’influence sur les luttes des travailleurs touchés par les licenciements.

Les travailleurs qui, dans leurs entreprises, luttent pour partir avec des indemnités leur permettant vraiment de voir venir ont mille fois raison, quelles que soient les armes qu’ils sont contraints d’employer. Mais ce qui est vital pour la classe ouvrière, c’est d’engager une lutte d’ensemble contre les attaques du patronat et du gouvernement, c’est d’imposer l’interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Et si les directions confédérales ne veulent pas s’orienter dans cette direction, il faudra bien que les travailleurs fassent sans elles.

Tôt ou tard la colère du monde du travail éclatera. Et les serviteurs du patronat ont bien raison de s’en inquiéter.

Message Publié : 22 Juil 2009, 16:58
par Vérié
Excellent édito. =D>

Celui de la Fraction l'Etincelle n'est pas mal non plus et dit à peu près la même chose, bien que le début soit un peu HS...

a écrit :
On a marché sur la lune… Mais ça boite ferme sur la terre !

Deux ouvriers sont morts et six autres blessés sur la plateforme pétrolière Total de Carling, en Moselle. L’explosion survient dans un contexte de suppressions de postes, après une remise en service précipitée suite à un problème technique. Après le drame d’AZF, la multinationale française la plus rentable réaffiche son mépris pour la sécurité des travailleurs.

Si de grands patrons font sauter tout ou partie d’usines, gare en revanche aux travailleurs qui menacent de détruire machines, stocks ou bâtiments parce qu’ils sont jetés à la rue. Les salariés de Nortel dans les Yvelines, de JLG dans le Lot-et-Garonne ou de New Fabris dans la Vienne viennent les uns après les autres d’utiliser des bonbonnes de gaz pour exprimer leur colère face aux licenciements et au moins imposer des indemnités plus conséquentes.

Christian Estrosi, ministre de l’industrie, a dénoncé un « chantage ». Mais quand près de 200 travailleurs de New Fabris (sur 366) sont venus la semaine passée manifester devant le siège de Renault à Boulogne Billancourt – car c’est pour Renault et Peugeot qu’ils travaillent à 90 % -, le gouvernement leur a envoyé des gardes mobiles qui ont usé de violences et de gaz lacrymogènes.

C’est pourtant à longueur d’année que les patrons exercent des chantages sur les travailleurs. Chantage au licenciement, pour imposer des salaires plus bas, des horaires plus pénibles ou des cadences plus élevées. Et après avoir baissé les salaires ou augmenté les horaires, ce sont les licenciements tout de même ! Dans la Vienne où se trouve l’usine New Fabris, ce sont de nombreuses entreprises qui ferment ou licencient, laissant sur le carreau des travailleurs et leurs familles, avec quel avenir ?

Et pas de trêve estivale pour ces licenciements et fermetures. Bien des travailleurs qui se sentent menacés, sont pleinement solidaires de ceux qui, acculés, résistent comme ils peuvent.

Les salariés de JLG ont obtenu ainsi 30 000 euros d’indemnités. On est loin des « parachutes dorés » pour les grands patrons licenciés. Car nul ne sait combien durera la crise, ni si 30 000 euros permettront de survivre le temps de retrouver un emploi. Ceux qui se sont battus bec et ongles pour des indemnités en sont conscients. Mais comment imposer le maintien de l’emploi sur un petit site, quand il appartient à une entreprise gigantesque ? Ou à une entreprise en liquidation judiciaire ?

Aussi déterminés soient-ils, c’est un fait que des travailleurs isolés ne peuvent pas grand-chose, tout seuls. Ici ou là cependant, des contacts ont été pris. La mobilisation des salariés de la fonderie SBFM, en Bretagne, a entraîné la population des environs, et malgré un patron en faillite, Renault a repris l’entreprise sans aucun licenciement. Ceux de New Fabris tentent d’en appeler à d’autres. Si ceux qui luttent contre les licenciements trouvaient le moyen de nouer des contacts, de rassembler les pièces du puzzle de leurs luttes, leur force commune serait le centuple de celle de leurs combats éparpillés. Ils pourraient alors s’adresser à tous les travailleurs, ceux de petites entreprises qui licencient aussi, ceux des services publics qui suppriment des postes, les intérimaires à qui on ne propose plus de contrat, et les chômeurs.

Un mouvement généralisé serait capable d’imposer aux entreprises phares de maintenir les emplois sur chaque site et dans chaque filiale, capable d’ouvrir et d’éplucher les comptabilités des entreprises pour suivre la trace des profits accumulés depuis des années. Un mouvement généralisé se donnerait aussi l’objectif de faire payer les donneurs d’ordre quand des sous-traitants sont acculés à la faillite par les grands groupes et que les travailleurs sont laissés sur le carreau.

C’est en nouant le fil des luttes, que s’allumera la mèche. Ce sont les conditions de la conflagration généralisée qu’il faut préparer.


Message Publié : 22 Juil 2009, 17:25
par Gaby
(Vérié @ mercredi 22 juillet 2009 à 16:58 a écrit : la conflagration généralisée

Pléonasme.

Sinon, je sais que les articles d'extrême-gauche battent tous les records de métaphores par phrase... mais franchement employer l'image de l'explosion sociale pour conclure un raisonnement sur l'actualité de l'explosion, bien réelle, sur la plateforme pétrolière, alors que des travailleurs sont morts, je ne trouve pas ça terrible du tout. :ermm:

Message Publié : 22 Juil 2009, 19:11
par Vérié
(Gaby @ mercredi 22 juillet 2009 à 17:25 a écrit :
(Vérié @ mercredi 22 juillet 2009 à 16:58 a écrit : la conflagration généralisée

Pléonasme.

Sinon, je sais que les articles d'extrême-gauche battent tous les records de métaphores par phrase... mais franchement employer l'image de l'explosion sociale pour conclure un raisonnement sur l'actualité de l'explosion, bien réelle, sur la plateforme pétrolière, alors que des travailleurs sont morts, je ne trouve pas ça terrible du tout. :ermm:

Oui, je suis d'accord, il y a un changement de sujet un peu maladroit et "conflagration généralisée", je ne sais pas si c'est un pléonasme, mais ce n'est pas très beau.

Sur le fond, les deux éditos disent la même chose, mais celui de LO est plus simple et plus clair.

Message Publié : 23 Juil 2009, 08:31
par Crockette
allez LO un peu de courage on y presque ...

il faut rendre publique la solution des comités de travailleurs qui remplaceraient les CE qi n'est ni plus ni moins qu'une chambre d'enregistrement..avec un président qui parle, un secrétaire qui note, et des élus qui n'osent quasi rien dire par peur de perdre leur place...

un comité de travailleurs élus par des travailluers avec égal pouvoir aux patrons..
ces salariés serait bien sur au meme niveau que les patrons ds la hiérarchie...et donc ils ne seraient pas sous un lien de subordination...
ils seraient membre de droit bien sur ds les CA...
mais comme des camarades me l'ont bien fait comprendre sur le FALO, jamais des députés PS ni meme PCF ne voteraient cela, cette solution ne peut s'imposer que par des grèves...sinon nos enfants vont tous devenir les larbins des patrons ds les années à venir...
aujourd'hui avec la libre séparabilité, les Cdd à rallonge, les périodes d'essai monumentales, les stages abusifs, l'annualisation du temps de travail, le sjournées de 10 heures voir 12 heures, les horaires coupés, la banalisation du travail le dimanche et du travail de nuit, la mise en place partout des entretiens individuels d'évaluation, le flicage par l'informatique et l'electronique des travailleurs,
et bientot le volontariat pour bosser gratos...nous sommes déjà sur le deuxième palier d'une totale soumission des travailleurs au patronat.


seul un discours sur le monde de l'entreprise, le temps d etravail et le manque de démocratie, peut interpeller et réveiller les travailleurs qui ont encore un emploi...


l'avantage est multiple : ces élus de ces Comité : ils pourraient vraiment s'opposer aux patrons et soutenir les travailleurs sans avoir peur de perdre leur place...ou d'avoir une mauvaise note à leur entretien individuel d'évaluation....ou meme d'avoir une carrière dans un placard...

Message Publié : 24 Juil 2009, 18:08
par roudoudou
Salut Crockette :wavey:

a écrit :il faut rendre publique la solution des comités de travailleurs qui remplaceraient les CE qi n'est ni plus ni moins qu'une chambre d'enregistrement..avec un président qui parle, un secrétaire qui note, et des élus qui n'osent quasi rien dire par peur de perdre leur place...

CE = collaboration de classe ni plus ni moins malheureusement tu n'as pas comprit ça :dry:

a écrit :un comité de travailleurs élus par des travailluers avec égal pouvoir aux patrons..
ces salariés serait bien sur au meme niveau que les patrons ds la hiérarchie...et donc ils ne seraient pas sous un lien de subordination...
ils seraient membre de droit bien sur ds les CA...
mais comme des camarades me l'ont bien fait comprendre sur le FALO, jamais des députés PS ni meme PCF ne voteraient cela, cette solution ne peut s'imposer que par des grèves.


oui et par un parti qui défend la classe ouvrière et la dictature du prolétariat donc qui se réclame du communisme se qui n'est pas le cas des ps pcf et autre vous m'aurez tous compris????

a écrit : seul un discours sur le monde de l'entreprise, le temps d etravail et le manque de démocratie, peut interpeller et réveiller les travailleurs qui ont encore un emploi...


:w00t: Se qui doit les réveilles c'est surtout ou vont les profits et surtout combien touche actionnaire et autre sangsue.
a écrit : une mauvaise note à leur entretien individuel d'évaluation....

Quant tu fait ton boulot de ton mieux comme la très grande majorité des travailleurs du reste.
La note des fainéants qui te flic tu t'en fou complètement tu as ta conscience pour toi!!!
a écrit : ou meme d'avoir une carrière dans un placard...

De toute façon quant tu défends l'intérêt général tu y as droit au placard donc tu fait se que tu dois faire point.
@plus Crockette :-P ;)