communiqué AFP sur les listes aux européennes. Elles sont classées "de gauche à droite"...
a écrit :Européennes: compte à rebours lancé avec les premiers dépôts de listes
PARIS (AFP) — Le compte à rebours pour les élections européennes du 7 juin a été lancé lundi avec le début du dépôt des listes au ministère de l'Intérieur, quatre semaines avant un scrutin qui rencontre peu d'échos chez les Français et risque de battre un record d'abstention.
Jean-Marie Le Pen, entouré des têtes de listes du Front national, a donné le "la", lundi matin, en se rendant place Beauvau, sous les yeux de la presse.
Affirmant que son parti est "toujours sous-estimé dans les sondages", le président du FN, candidat dans le sud-est, a dit espérer avoir "autant" d'eurodéputés qu'en 2004, à savoir sept.
Les partis ont jusqu'au 22 mai pour déposer leurs listes. Elles seront validées par le ministère le 25. La campagne officielle pourra alors commencer.
L'enjeu du 7 juin est l'élection pour cinq ans de 72 députés au Parlement européen, répartis dans huit circonscriptions (Nord-ouest, Ouest, Est, Sud-ouest, Sud-est, Massif central-Centre, Ile-de-France, Outre-mer).
La désignation s'opère à la proportionnelle, suivant la règle de la plus forte moyenne. Pour obtenir un élu, une liste doit recueillir au moins 5% des suffrages.
Traditionnellement, les élections européennes mobilisent peu ... et de moins en moins d'un scrutin à l'autre. Ainsi, d'une participation de 60,7% en 1979, première élection des eurodéputés au suffrage universel, on est passé à 48,7% en 1989, 46,8% en 1999 et 42,8% en 2004.
Dans un récent sondage Ifop pour Paris-Match sur les sujets dont parlent les Français, l'épidémie de grippe porcine arrivait en tête devant la hausse du chômage et les plans sociaux. Sur treize sujets d'actualité proposés, le scrutin européen figurait en avant-dernière position, juste devant le projet du Grand Paris, cité par seulement 22% des personnes interrogées.
Le gouvernement a profité de la journée de l'Europe, le 9 mai, pour lancer une campagne d'incitation au vote, avec un lâcher de ballons à la Tour Eiffel et un spot télévisé diffusé quotidiennement jusqu'au 22 mai.
Onze partis ou alliances sont en lice, de gauche à droite : Lutte Ouvrière (LO), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Front de Gauche, Europe écologie, Parti socialiste, Mouvement démocrate (MoDem), UMP et son allié Nouveau centre, Debout La République (DLR), l'union du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers et de Chasse Pêche Nature et Traditions (CPNT) au sein de la liste Libertas, et le Front National (FN).
Par ailleurs, de multiples petites listes devraient tenter leur chance, parfois dans une seule circonscription.
L'élaboration des listes a fait l'objet d'intenses tractations et de savants dosages dans les états-majors et même à l'Elysée. Seuls trois membres du gouvernement Fillon concourent, Michel Barnier et Rachida Dati en Ile-de-France, Brice Hortefeux dans la région Massif central-Centre.
Plusieurs personnalités devraient faire leur entrée ou leur retour au Parlement de Strasbourg, notamment Dominique Baudis (UMP), Jean-François Kahn (MoDem), Vincent Peillon (PS), Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly (Verts).
Les récents sondages placent en tête l'UMP, autour de 27%, devant le PS (entre 22 et 25%), le MoDem (entre 11 et 14).
Reste à savoir si la crise économique et sociale pèsera dans le choix des électeurs. Le PS veut faire du scrutin un vote-sanction contre la politique de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat, entré en campagne à Nîmes le 5 mai, a plaidé pour une Europe "exemplaire sur la régulation financière, la réglementation des fonds spéculatifs, les paradis fiscaux ..."