
Sur le site de LO
a écrit :08/02/2009 - Une riposte immédiate est nécessaire
Les organisations syndicales ayant appelé à la journée de mobilisation du 29 janvier massivement suivie se réunissent le 9 février. Aujourd’hui, il est de leur devoir de donner une suite à la journée du 29 janvier par un nouvel appel à la grève interprofessionnelle et à des manifestations à l’échelle du pays.
Aucune tergiversation n’est justifiable. Repousser un tel appel dans l’attente des négociations que Sarkozy a repoussées au 18 février et qui sont prévues sur plusieurs mois serait une trahison des salariés. Se contenter de généralités sur la poursuite de l’action sous d’autres formes, entreprise par entreprise, en serait une autre.
Il ressort clairement du discours de Sarkozy qu’il n’a pas l’intention de tenir compte de la colère qui monte parmi les travailleurs devant la multiplication des licenciements, la montée du chômage et de la précarité, l’insuffisance des salaires. La seule proposition concrète de son discours a été la suppression de la taxe professionnelle, ce qui constitue un cadeau considérable au seul patronat, au détriment des collectivités locales, donc des logements, des écoles et de bien d’autres choses concernant la population la moins riche.. Cette proposition est un symbole de sa politique entièrement orientée à faire payer les classes populaires pour permettre aux banquiers et au grand patronat de continuer à s’enrichir malgré la crise. C’est aussi une véritable provocation, car Sarkozy confirmait en même temps son opposition à toute augmentation de salaires, même à celle du salaire minimum et sa détermination de supprimer des emplois dans les services publics par le non remplacement d’un salarié sur deux partant en retraite.
Sarkozy et ses mandants du grand patronat ne cèderont que devant une mobilisation qui va croissant et qui menace de devenir une grève générale illimitée jusqu’à ce que soient satisfaites les revendications essentielles des travailleurs : une hausse conséquente de tous les salaires et la préservation de tous les emplois quitte à répartir le travail entre tous. Alors aux directions syndicales d’assumer leur responsabilité.
Nathalie Arthaud
Arlette Laguiller
Le 8/02/2009