(quijote @ dimanche 8 février 2009 à 20:57 a écrit : Finalement , c 'est Sarko qui mène le jeu pour l 'instant par suite des tergiversations syndicales ..et de leur réformisme viscéral .
On ne peut même pas appeler cela du réformisme...
En effet, le jeu de Sarko consiste à amuser les syndicats avec des négociations et à laisser entrevoir quelques miettes après de longues palabres. Donc à faire traîner.
Oui, il mène le jeu vis à vis des syndicats. Vis à vis de la population, c'est tout de même autre chose. Comme beaucoup d'observateurs, pas forcément d'extrême-gauche, l'ont noté, le décalage entre les courts reportages sur les difficultés des travailleurs et des plus dméunis et son discours d'autosatisfaction était saisissant.
Sarko a vraiment montré qu'il manquait d'envergure. Il aurait pu avoir l'habileté d'avancer quelques mesures symboliques, du genre de la décision d'Obama de limiter les salaires des patrons. Au lieu de ça, il resté entièrement sur ses positions d'avant la crise. Alors, il peut encore changer d'attitude, mais il semble tellement lié aux grands patrons et influencé par son milieu hyper réac que ça parait difficile qu'il se mette à jouer soudain à l'arbitre entre les classes sociales.
D'ailleurs, d'après les sondages, il n'a pas été crédible.
Alors bien sûr, il peut compter sur les syndicats pour entrer dans son jeu, mais combien de temps ça va calmer les gens, avec la crise qui s'approfondit ?
C'est pourquoi, à mon avis, des initiatives de l'extrême-gauche unie pourraient être entendues.