
a écrit :Régis Robin : esprit d'équipe mais pas “ simple godillot ”
Poursuivons notre voyage au sein des formations politiques constituant la majorité municipale. A Lutte ouvrière, c'est “ la défense du travailleur d'abord ”.
On voit sa haute silhouette presque tous les samedis matins sur le marché du centre-ville,à proximité de l'ex-Banque de France (un symbole ?). Le militant vend le journal Lutte ouvrière puis tient ensuite permanence au Bistrot. Une occasion pour le conseiller municipal Régis Robin, de discuter avec les Vierzonnais, de recueillir leur sentiment sur les problèmes chauds du moment.
Depuis mars, LO ne fait plus cavalier seul, ayant intégré la liste devenue majoritaire de l'union des gauches. Son avis après quelques mois d'exercice : « Ma colistière Hélène Chantôme et moi, entretenons de bons rapports avec les autres représentants des partis. Le choix d'agir pour la municipalisation des services publics et la baisse des tarifs, nous convient parfaitement. Nous sommes satisfaits d'être au sein de l'équipe, ce qui ne veut pas dire que nous renonçons à faire entendre notre point de vue et si le besoin se fait sentir, affirmer nos différences. Cela est valable aussi bien en séance de conseil que dans les commissions ».
Régis Robin veut dire clairement qu'en faisant partie du groupe drivé par Nicolas Sansu, LO n'a pas perdu son âme. On peut citer à titre d'exemple, la prise de position des deux élus d'extrême gauche, à l'occasion du vote d'un vœu sur la création d'une journée de la Résistance. Explication de Régis Robin : « Bien évidemment il ne s'agissait pas de contester la démarche des résistants, mais de ne pas adhérer à une prise de position chauvine et nationaliste, à l'expression d'un sentiment anti-Allemand. Nous préconisons l'union des travailleurs au-delà des frontières, s'opposant aux démarches guerrières des généraux et des gouvernants ».
“ La pauvreté s'empare de la ville ”
Autre exemple du refus de faire des concessions de la part de LO, sa non participation à la création du collectif pour la défense des services publics. Régis Robin est catégorique : « Pas question pour nous de nous rendre à une réunion à laquelle les syndicats patronaux avaient été invités ».
De ses contacts avec la population, Régis Robin retient « la montée de la pauvreté, chez les actifs, les retraités et bien évidemment les privés d'emploi qui ne comprennent pas pourquoi on aide les banques et pas les victimes de la crise provoquée par les affairistes. Les Vierzonnais dans le besoin crient au scandale en voyant que Total réalise des bénéfices colossaux et licencie les salariés de sa filiale Paulstra. Il s'agit pour ces patrons de faire des profits et en aucun cas de créer des emplois : on l'avait déjà vu avec Case et Fulmen ».
Et Régis Robin de donner sa solution : « Il faut qu'à Vierzon et partout ailleurs, les travailleurs prennent leur sort en main, comme en juin 1936 et mai 1968. Il s'agit d'instituer un rapport de force… ».
Patrick Gonin