AUX ACTIONNAIRES DE PAYER POUR LA CRISE DANS L'AUTOMOBIL

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Zimer » 11 Nov 2008, 17:57

a écrit :AUX ACTIONNAIRES DE PAYER POUR LA CRISE DANS L'AUTOMOBILE. PAS AUX TRAVAILLEURS !

Après la construction immobilière et les banques, c'est l'industrie automobile qui est touchée par la crise. Les ventes de voitures sont en chute depuis trois mois. Comment pourrait-il en être autrement lorsque le pouvoir d'achat des salariés ne cesse de reculer, lorsqu'un nombre croissant de travailleurs en sont réduits à l'allocation chômage ou au RMI et lorsque, par ailleurs, le crédit devient plus cher ? Et la production de voitures de grand luxe genre Ferrari ou Rolls Royce pour une clientèle riche ne peut pas remplacer la consommation populaire.
    Prévoyant à plus long terme une baisse de ses profits, le patronat du secteur réagit par anticipation. Des Etats-Unis à l'Europe et au Japon, les patrons de l'automobile multiplient les journées de chômage partiel et les suppressions de postes. Renault prévoit 6 000 suppressions de postes en Europe, dont 4 900 en France. PSA Peugeot-Citroën ajoute 2 500 postes supprimés à ceux qui l'ont déjà été, en particulier des emplois d'intérimaires. General Motors menace de fermer son site de Strasbourg, Ford, le sien près de Bordeaux. On prévoit au total 85 000 emplois supprimés dans l'industrie automobile dans le monde.
    Evidemment, ces suppressions d'emplois se doublent, et au-delà, de suppressions d'emplois chez les sous-traitants. Ce sera rapidement le tour des fournisseurs. Arcelor-Mittal a déjà annoncé une réduction de ses activités car le bâtiment et l'automobile constituent ses principaux débouchés.
    Les patrons de chacune des étapes de la production essaient de rejeter les conséquences de la crise sur leurs compères des autres étapes, et tous de les rejeter sur leurs travailleurs.
    Et devant la crise, tous se tournent vers les Etats. Les patrons des grandes entreprises de l'automobile agitent la sébile devant les gouvernements. Les trois géants de Detroit, General Motors, Ford et Chrysler, ont déjà obtenu un prêt à taux préférentiel de 25 milliards de dollars sous prétexte, ô combien écologique, de faire des recherches pour des voitures "propres". Mais cela ne leur suffit pas. Il est vrai que le cadeau est modeste par rapport aux centaines de milliards donnés pour sauver les banques et les banquiers. Mais Bush comme son successeur Obama sont d'accord pour une rallonge conséquente.
    De leur côté, les constructeurs européens, Peugeot et Renault en tête, en sont à réclamer un prêt de 40 milliards d'euros.
    Ces cadeaux, il faudra bien les financer, et c'est à la majorité de la population qu'on imposera le paiement d'une manière ou d'une autre.
    A peine touché par les premiers souffles de la crise, le patronat exige que le poids de celle-ci soit supporté par d'autres que lui-même. Et, bien entendu, tous ses larbins de la politique ou des médias vont en répétant que ces cadeaux au patronat de l'automobile, c'est pour sauver ce secteur et, par là même, pour sauver l'emploi.
    On nous rabâche depuis plusieurs mois que les centaines de milliards de crédits accordés aux banquiers, c'est pour sauver le système financier, l'argent des épargnants et par là l'économie toute entière. On disait aux Etats-Unis dans le temps que ce qui était bon pour General Motors était bon pour l'Amérique. L'adage est élargi aujourd'hui pour nous convaincre que ce qui est bon pour le patronat et pour les banquiers est bon pour la société.
    C'est un mensonge grossier. Les intérêts des patrons et des actionnaires de l'automobile ne se confondent pas avec ceux des travailleurs. Ils sont même rigoureusement opposés. Pendant des années, toutes les grandes entreprises de l'automobile ont tiré des profits considérables de l'exploitation des travailleurs. Pour financer le maintien des emplois, il faut puiser dans ces profits accumulés par les entreprises elles-mêmes ou par leurs actionnaires. Il n'y a pas de raison que les entreprises et leurs actionnaires gardent la main sur les profits accumulés qui, avec la spéculation, n'ont servi qu'à apporter la crise, et que les travailleurs perdent leur emploi, la seule chose qui leur permet de survivre dans l'économie capitaliste.
    Répartir les emplois entre tous sans diminution de salaire et interdire les licenciements collectifs, il n'y a pas d'autre moyen de préserver les conditions d'existence des travailleurs en cette période de crise.

Arlette Laguiller
:wavey: :wavey: :33: :33: :33:
a écrit :Les ventes de voitures sont en chute depuis trois mois. Comment pourrait-il en être autrement lorsque le pouvoir d'achat des salariés ne cesse de reculer, lorsqu'un nombre croissant de travailleurs en sont réduits à l'allocation chômage ou au RMI et lorsque, par ailleurs, le crédit devient plus cher ?
c'est ça la cause de la crise de l'automobile ?
Zimer
 
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Message par Ottokar » 11 Nov 2008, 18:29

Tu quoque mi fili ?
Ottokar
 
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Message par com_71 » 11 Nov 2008, 18:35

(Zimer @ mardi 11 novembre 2008 à 17:57 a écrit :
a écrit :Les ventes de voitures sont en chute depuis trois mois. Comment pourrait-il en être autrement lorsque le pouvoir d'achat des salariés ne cesse de reculer, lorsqu'un nombre croissant de travailleurs en sont réduits à l'allocation chômage ou au RMI et lorsque, par ailleurs, le crédit devient plus cher ?
c'est ça la cause de la crise de l'automobile ?

Tu oublies les deux phrases suivantes ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Vérié » 11 Nov 2008, 18:49

(com_71 @ mardi 11 novembre 2008 à 18:35 a écrit : Tu oublies les deux phrases suivantes ?

Celles-ci ?
a écrit :
Et la production de voitures de grand luxe genre Ferrari ou Rolls Royce pour une clientèle riche ne peut pas remplacer la consommation populaire.
Vérié
 
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Message par com_71 » 11 Nov 2008, 18:57

J'avais dit deux. Entre une majuscule de début et le premier point qui la suit, ça ne fait généralement qu'une phrase. :roll:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Ottokar » 11 Nov 2008, 18:58

et c'est reparti... et merde !

Faut pas confondre un constat, le fait que quand les classes populaires n'ont pas de sous, elles ne consomment pas, avec l'analyse du Capital sur la crise et le fait que les capitalistes produisent non seulement pour vendre, mais pour vendre avec profit. Merci, on va supposer que les rédacteurs des éditos de LO ont lu le Capital.

Il ne faut pas confondre non plus un argument, logique pour tout un chacun, du style "s'ils voulaient vraiment vendre leurs bagnoles, ils ne baisseraient pas nos salaires, ils ne piqueraient pas aux pauvres pour donner aux riches qui ne dépensent rien, et spéculent, mais ils feraient l'inverse", avec des revendications style PCF années 70 "augmeeeentez nnnnos salaiiires deuuu 'mmmmisèèèère," ou la petite voiture populaire qu'on baladait à Renault et à la fête de l'Huma. On va supposer que les rédacteurs de l'édito connaissent ça aussi et qu'ils n'ont pas eu envie d'adhérer au PC dans ces années-là. Sinon ils l'auraient fait, non ?

C'est si dur à comprendre, tout ça ?

Et merde......
Ottokar
 
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Message par com_71 » 11 Nov 2008, 19:01

Mais non Otto, c'était pas - encore - reparti. Le démarreur serait-il enraillé ? En tout cas, là, c'est toi qui as de l'avance à l'allumage... :roll:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Zimer » 11 Nov 2008, 19:03

a écrit :Prévoyant à plus long terme une baisse de ses profits, le patronat du secteur réagit par anticipation.
:( :( :( Et Oui j'avais pas vu cette phrase !! mais c'était une vraie question pas une critique !
Zimer
 
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Message par com_71 » 11 Nov 2008, 19:06

Et même si c'était une critique, où serait le problème ? Je ne crois pas que ce soit toi qui ais fait vrombrir notre Ottokar. :roll:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Vérié » 11 Nov 2008, 19:15

(Zimer @ mardi 11 novembre 2008 à 19:03 a écrit :
a écrit :Prévoyant à plus long terme une baisse de ses profits, le patronat du secteur réagit par anticipation.
:( :( :( Et Oui j'avais pas vu cette phrase !! mais c'était une vraie question pas une critique !

Certes le patronat réagit par anticipation dans certains cas, par exemple chez PSA et Renault. Mais il y a DEJA une très forte baisse des ventes qui met Général Motors au bord de la faillite.

Quant à la question de Zimmer, cette phrase n'y répond pas davantage. Les réactions par anticipation du patronat ne sont certes pas la cause de la crise, même si elles peuvent contribuer à l'aggraver.

A Ottokar,
Nous avons en effet eu plusieurs fois cette discussion."Faut pas confondre un constat avec l'analyse du capital". Je ne propose pas pour ma part qu'on distribue le Capital en feuilleton tous les quinze jours dans les entreprises et aux bouches de métro. Il ne faut pas caricaturer. Mais il me semble que, dans la période actuelle, il ne faut pas hésiter à donner des explications plus approfondies que la sous-consommation, les voitures pour riches et les voitures pour pauvres, comme nous le serinent la CGT et le PC. Les gens s'intéressent et sont tout à fait capables de comprendre beaucoup de choses.

Sinon, le mot d'ordre de "partage du travail entre tous sans diminution de salaire", que LO, d'après mes souvenirs, n'a pas mis souvent en avant jusqu'à présent, me semble juste pour complèter l'interdiction des licenciements.

Vérié
 
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