
Publié :
22 Oct 2008, 10:40
par Zappa
Entreprises / Banque
CRISE FINANCIÈRE
L'Etat va apporter 10,5 milliards d'euros aux six grandes banques françaises privées
La Tribune.fr - 20/10/2008 à 21:10 - 508 mots
L'Etat va apporter 10,5 milliards d'euros aux six principales banques privées françaises d'ici la fin de l'année. Le Crédit Agricole recevra la somme la plus importante, de 3 milliards.
L'Etat va injecter d'ici la fin de l'année 10,5 milliards d'euros dans les six plus grandes banques privées françaises pour qu'elles puissent financer suffisamment l'économie, une décision qui vise aussi à leur permettre de se placer au niveau de leurs concurrents européens. La première banque française Crédit Agricole va recevoir 3 milliards d'euros, BNP Paribas 2,55 milliards d'euros, Société Générale 1,7 milliard tandis que Credit Mutuel va obtenir 1,2 milliard, Caisse d'Epargne 1,1 milliard et Banque Populaire 950 millions, a annoncé lundi soir la ministre de l'Economie Christine Lagarde. (Retrouvez le communiqué du Ministère de l'économie).
Cet apport de fonds est rendu indispensable pour que ces banques soient "en mesure de financer correctement l'économie", a-t-elle précisé lors d'un point presse à l'issue d'une réunion avec les dirigeants de ces banques. Cette injection de fonds se fera via l'émission de titres de dette subordonnée, ce qui signifie que l'Etat ne rentre pas dans l'actionnariat de ces banques, a souligné la ministre.
Le dispositif pourrait être reconduit l'an prochain, pour un montant équivalent, "si les tensions de marché venaient à persister". En contrepartie de ce dispositif, la ministre a demandé aux banques "des engagements de nature économique et de nature éthique". Ils portent notamment sur la rémunération des dirigeants et le volume des crédits accordés aux ménages et aux entreprises. Ces engagements feront l'objet d'une convention signée avec l'Etat.
Cette spectaculaire injection de fonds s'inscrit dans le cadre du plan de soutien aux banques annoncé la semaine dernière qui prévoyait notamment une enveloppe de 40 milliards d'euros pour recapitaliser les banques qui en feraient la demande. Soucieux de ne pas renforcer l'inquiétude des marchés sur la solidité des banques, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, également présent, a souligné que ces six banques n'avaient "absolument pas besoin de fonds propres" ni "d'être recapitalisées". "Le seul objectif c'est d'accompagner le financement de l'économie", a-t-il insisté lors du point presse.
Cet apport d'argent public va cependant permettre à ces grandes banques de renforcer leurs fonds propres à un moment où plusieurs de leurs concurrentes étrangères ont déjà bénéficié de mesures de recapitalisation. Il leur permet "de maintenir un haut niveau de solvabilité, dans une période où l'état des marchés ne leur permet pas de lever les capitaux nécessaires", a souligné la Banque de France dans un communiqué.
Jusqu'ici les banques françaises n'avaient pas souhaité dire si elles auraient recours à l'enveloppe mise à leur disposition par l'Etat. Seul le directeur général de la Société Générale, Frédéric Oudéa, avait affirmé mardi dernier que son établissement n'aurait "pas besoin d'utiliser ce "guichet public". A la différence des banques britanniques, mais aussi de la franco-belge Dexia ou de la néerlandaise Fortis, l'Etat ne deviendra pas actionnaire des six établissements français.
Les titres émis par ces banques, puis achetés par l'Etat, ne sont pas des actions mais des obligations, qui ne donnent pas de droit de vote. Mais l'Etat a l'assurance de toucher des intérêts sur ces titres. Pour Christine Lagarde, "l'Etat ne fait pas de cadeau aux banques", et ces fonds injectés "généreront des revenus substantiels pour l'Etat".
latribune.fr

Publié :
22 Oct 2008, 12:42
par jeug
1 - "Cet apport de fonds est rendu indispensable pour que ces banques soient "en mesure de financer correctement l'économie", a-t-elle précisé lors d'un point presse"
2 - Christian Noyer, également présent, a souligné que ces six banques n'avaient "absolument pas besoin de fonds propres" ni "d'être recapitalisées".
- Mais si, allez, pas de manière entre nous !

Publié :
25 Oct 2008, 09:24
par Vérié
(Bertrand @ lundi 20 octobre 2008 à 18:03 a écrit : a écrit :PENDANT QUE L'ÉCONOMIE S'EFFONDRE, LA SPÉCULATION CONTINUE
1)Et pendant que la spéculation financière continue, l'économie productive est étouffée par le manque de crédits et surtout par la diminution du pouvoir d'achat des classes populaires.
(...)
2) Moraliser l'économie, ce serait la mettre au service de la collectivité humaine. Cela signifie orienter la production pour satisfaire les besoins de tous, pas pour l'enrichissement de quelques-uns. Mais pour cela, il faudra transformer le système économique de fond en comble. Il faut arracher aux groupes privés la propriété des banques et des entreprises. Cela ne se fera pas avec ceux qui gouvernent et sont des serviteurs des patrons et des banquiers. Cela finira par se faire contre eux.
Arlette Laguiller
1) Ca, c'est une vision un peu keynesienne qui entre en contradiction avec la conclusion (2), qui est juste évidemment.
Car le corrollaire de cette affirmation, c'est tout de meme le discours réformiste : en augmentant les salaires et en redonnant du crédit aux entreprises de production, on pourrait faire redémarrer l'économie. Et cette idée est très répandue...

Publié :
25 Oct 2008, 09:37
par com_71
(Vérié @ samedi 25 octobre 2008 à 10:24 a écrit : a écrit :PENDANT QUE L'ÉCONOMIE S'EFFONDRE, LA SPÉCULATION CONTINUE
1)Et pendant que la spéculation financière continue, l'économie productive est étouffée par le manque de crédits et surtout par la diminution du pouvoir d'achat des classes populaires.
...
Arlette Laguiller
1) Ca, c'est une vision un peu keynesienne ...
Car le corrollaire de cette affirmation, c'est tout de meme le discours réformiste : en augmentant les salaires et en redonnant du crédit aux entreprises de production, on pourrait faire redémarrer l'économie. Et cette idée est très répandue...
Attendons encore quelques années (semaines, jours, ?) et on verra Vérié s'opposer aux hausses de salaires, au nom de la lutte contre le keynesianisme... :roll:

Publié :
25 Oct 2008, 09:42
par Vérié
(com_71 @ samedi 25 octobre 2008 à 10:37 a écrit : Attendons encore quelques années (semaines, jours, ?) et on verra Vérié s'opposer aux hausses de salaires, au nom de la lutte contre le keynesianisme... :roll:
Non, Com, ça n'a rien à voir et tu devrais le savoir depuis longtemps.
Nous revendiquons des augmentations de salaires en fonction des besoins des travailleurs, pas en fonction des "possibilités" des capitalistes, et encore moins dans le but de relancer la machine capitaliste ! C'est le B-A BA. C'est d'ailleurs ce qui nous distingue justement des réformistes genre PC, qui ne cessent d'expliquer qu'en augmentant les salaires et en fabriquant plus de voitures populaires au lieu de voiture de luxe invendables etc, on pourrait faire marcher beaucoup mieux l'industrie automobile.
Ton intervention n'est pas très correcte.

Publié :
25 Oct 2008, 12:45
par artza
Si je comprends bien Vérié, réformiste serait celui qui déclarerait qu'une longue période de sécheresse est nuisible aux fabricants et aux vendeurs de parapluies :altharion: