presse et Nathalie Arthaud

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Ottokar » 09 Déc 2011, 10:13

dans le JSL (le Journal de Saône et Loire je suppose) dont j'ignore la diffusion, ce compte rendu d'une réunion de Nathalie Arthaud à Chalon
a écrit :Présidentielle. Nathalie Arthaud, de Lutte ouvrière, était hier à Chalon. L’espoir d’une explosion sociale
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le 09/12/2011 à 05:00 par Florence Poli
Nathalie Arthaud se lance pour la première fois dans la course à la présidentielle. Photo F. P.

La successeur d’Arlette Laguiller à l’élection présidentielle était en réunion publique hier à la maison des syndicats de Chalon.

La tête a changé mais pas le discours. Hier soir à la maison des syndicats de Chalon, Nathalie Arthaud a animé une réunion publique dans la plus pure tradition de Lutte ouvrière.

Il faut dire que l’analyse du parti trotskiste n’a pas varié d’un iota. Et la crise européenne des dettes souveraines ne fait qu’ajouter de l’eau au moulin d’une formation résolument tournée du côté des « exploités ». « Quel est le gouvernement qui a fait condamner les banquiers coupables de spéculation ? Aucun. Cette crise, c’est celle des capitalistes, de la bourgeoisie. C’est à eux de la payer », a lancé Nathalie Arthaud devant quelque 70 personnes qui n’ont pas économisé leurs applaudissements.

Pour Lutte ouvrière, « la seule politique valable pour les travailleurs, c’est de rendre coup pour coup à la bourgeoisie. » Si le parti est présent à la présidentielle depuis près d’un demi-siècle, la candidate sait que « la seule solution, c’est l’explosion sociale. On ne sait pas quand ni comment elle arrivera. Mais à ce moment-là, on sera prêts », promet-elle.

À lire dimanche.Une interview de Nathalie Arthaud.


Le compte rendu de l'intervention de Nathalie dans une école de commerce est plutôt sympa. D'après le journaliste, intervenant en terrain qu'il présente comme ennemi ou presque, elle s'en est bien sortie.
Ottokar
 
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Message par jeug » 09 Déc 2011, 15:05

Ben alors Otto, tu ne lis pas ce qu'écrit Vania ??

Désolé j'avais posté en double j'ai effacé
Ottokar (qu'a dérapé)
jeug
 
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Message par Ottokar » 11 Déc 2011, 07:27

Dans le JSL (Journal de Saône et Loire) en marge du déplacement à Chalon et Mâcon, je suppose, avec une photo sympa
a écrit :  Interview Par Benoit montaggioni - Politique. La candidate Lutte ouvrière, en campagne présidentielle, était dans le département jeudi. « La dette c’est la bourgeoisie »
le 11/12/2011 à 05:00 par Par Benoit montaggioni

Nathalie Arthaud est la nouvelle candidate de Lutte ouvrière. Pas facile pour elle de faire oublier Arlette Laguiller, figure très populaire depuis des années auprès des électeurs. Photo Gilles. Dufour.

Nathalie Arthaud est la nouvelle candidate de Lutte ouvrière. Pas facile pour elle de faire oublier Arlette Laguiller, figure très populaire depuis des années auprès des électeurs.
Photo Gilles. Dufour.
Nathalie Arthaud est la candidate de Lutte ouvrière pour 2012. Sa mission est compliquée : succéder dans les urnes à Arlette Laguiller.

Vous êtes candidate à l’élection présidentielle, votre principale préoccupation aujourd’hui ce sont les 500 signatures ?

Effectivement, nous sommes encore en train de chercher, mais on constate que ça avance bien. Donc je ne suis pas du tout inquiète, On se rend compte que l’on arrive à obtenir autant de promesses que lors des campagnes précédentes. Ce n’est donc pas plus difficile que lorsqu’Arlette Laguiller était notre candidate, ce qui prouve que LO est un courant bien ancré et légitime dans cette élection.

Est-ce qu’Arlette Laguiller joue un rôle dans votre campagne ?

Elle reste discrète pour me permettre de me faire connaître, mais elle joue évidemment un rôle. On discute régulièrement, elle suit mes interviews, mes meetings et me dit ce qu’elle en pense. Je lui téléphone fréquemment pour évoquer l’actualité. Elle m’a notamment conseillé d’avoir en tête que : à chaque fois que je m’exprime c’est d’abord pour les travailleurs.

Donc vous commencez aussi vos interventions par « travailleuses, travailleurs ? »

Bien sûr, parce que ce n’est pas seulement un slogan, c’est une politique. Une politique qui se place du point de vue des intérêts des exploités. D’ailleurs, je dénoncerai tous ceux qui veulent nous faire croire qu’on peut avoir une seule et même politique pour les capitalistes et pour les travailleurs. Il y a deux camps ! Deux camps qui s’affrontent qui ont des intérêts contradictoires et nous, nous sommes du côté des travailleurs.

La crise de la dette ce n’est pas le problème des travailleurs ?

Le problème c’est que le gouvernement veut nous la faire payer. Mais cette dette ce n’est pas la nôtre, c’est celle de la bourgeoisie. Aucun chômeur, aucun retraité, aucun ouvrier n’a vu la couleur de ces 500 milliards de dettes. C’est de la dette qui a été faite au profit des banquiers, au profit des grands groupes industriels et c’est à eux de la payer ! Quand les travailleurs s’endettent pour acheter leur voiture ou leur appartement, ils remboursent leurs dettes. Pourquoi auraient-ils aussi à rembourser la dette du patronat ?

En Saône-et-Loire on a beaucoup parlé de démondialisation. Est-ce une idée qui vous séduit ?

Pas du tout, pour moi c’est la version moderne des idées nationalistes qui sont un véritable poison pour les travailleurs. Si on veut dénoncer le chômage, pourquoi montrer du doigt les travailleurs de l’autre bout du monde ? Pourquoi ne pas plutôt accuser les licencieurs, ceux qui décident de fermer les usines chez nous ? Pourquoi aller chercher l’ouvrier chinois comme bouc émissaire ? Cette politique revient à exonérer de leurs responsabilités les capitalistes, le grand patronat. Le nationalisme même quand il vient de gauche, c’est toujours un poison pour les travailleurs.

La Bourgogne c’est près de 10 000 emplois liés au nucléaire. Quelle est la position de LO sur une éventuelle sortie du nucléaire ?

Nous, nous sommes pour la sortie du capitalisme. Le nucléaire, bien sûr que c’est dangereux, mais ce qui démultiplie sa dangerosité c’est qu’il est dans les mains d’entreprises qui cherchent à faire du profit et pour qui la sécurité passe après la rentabilité.

Donc sortie ou pas ?

L’urgence qu’il y a c’est de sortir le nucléaire des mains de ces grands groupes capitalistes comme Areva ou EDF qui n’ont qu’une logique : celle du profit. Il faudrait que nous puissions contrôler toute cette filière-là nous, les travailleurs, et ceux qui ne sont pas ceux liés à la recherche du profit maximum. Quand on parle de sortir du nucléaire qu’est ce que ça veut dire ? Encore faire confiance aux mêmes pour démanteler les centrales ? Faire confiance à ces groupes-là pour cette mission, ça aussi ça serait dangereux !

Vous parlez d’augmenter les salaires, avez-vous, comme Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) défini un Smic ?

Je pense, comme la CGT, qu’avec moins de 1 700 euros nets c’est difficile de vivre. Et à quoi sert un salaire s’il ne permet pas de payer les factures, remplir son frigo, payer les traites de la maison ? Mais nous, ce qu’on veut ce n’est pas seulement une augmentation de salaire, c’est surtout une indexation sur les prix. Revenons à l’échelle mobile des salaires ! Regardez le gaz par exemple : il a augmenté de 60 % depuis 2005 ! Il faut que ces salaires augmentent au même rythme que les prix.

Si on sort de l’euro c’est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat ?

Très franchement, que l’on sauve l’euro ou qu’on l’enterre, ce sera encore aux travailleurs de payer. Et vous savez, quand on se retrouve au chômage, qu’on est privé de salaire, que ce soit en franc ou en euro ça ne change absolument rien.

À partir de quel score votre campagne sera pour vous une réussite ?

On ne le mesurera pas par les chiffres, mais plutôt en regardant si nos idées ont été portées, entendues et reprises dans classe ouvrière. Mais bien sûr, on va essayer de convaincre le maximum d’électeurs. Montrer que l’opposition au capitalisme vient des travailleurs et qu’ils se préparent à des grandes luttes.
Ottokar
 
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Message par Oel » 18 Déc 2011, 21:25

"En Saône-et-Loire on a beaucoup parlé de démondialisation. Est-ce une idée qui vous séduit ?

Pas du tout, pour moi c’est la version moderne des idées nationalistes qui sont un véritable poison pour les travailleurs. Si on veut dénoncer le chômage, pourquoi montrer du doigt les travailleurs de l’autre bout du monde ? Pourquoi ne pas plutôt accuser les licencieurs, ceux qui décident de fermer les usines chez nous ? Pourquoi aller chercher l’ouvrier chinois comme bouc émissaire ? Cette politique revient à exonérer de leurs responsabilités les capitalistes, le grand patronat. Le nationalisme même quand il vient de gauche, c’est toujours un poison pour les travailleurs."

J'en connais un qui a encore aujourd'hui fait croire que le marxisme était contre l'internationalisme, zemmour bien sur, en effet il estime qu'on ne comprend pas assez les réalités à cause d'"internationalisme béat", mais en mêm temps que le marxisme est la meilleure analyse pour comprendre la crise actuelle.
Entre Staline, Zemmour, Attali, Gérin/DangTrang, c'est bien la personne la plus importante de l'histoire des idées qui est tiraillée et déformée de partout.
En ce qui concerne la tentation protectionniste et même nationaliste, qui doit être un sujet majeur pour nous alors que l'électorat qu'on vise vote beaucoup trop FN, il faut je pense absolument démystifier l'opposition du MEDEF au FN et son soutien à l'ouverture des frontières aux immigrés. Je pense que certains travailleurs se posent aussi la question. Il est très facile dans une société complètement dominée par le fait que de toute manière même si les travailleurs et les capitalistes n'ont pas les mêmes intérêt (dur de faire gober n'importe quoi en temps de crise), les capitalistes et les immigrés c'est le même camp, de défendre cette idée complètement irationnelle :s
Mais bon je sais qu'on ne dit pas trop ce que l'on veut dans les médias
Oel
 
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Message par eric17 » 06 Jan 2012, 23:05

8) Ca y est,le POI annonce une liste aux élections législatives,Billot-Zeller en tête,
et un suppléant dans notre circonscription :lenine:
eric17
 
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Message par Zimer » 07 Jan 2012, 00:01

a écrit :Arthaud : "Hollande gère les affaires de la bourgeoisie"

Pour sa première interview de la semaine en 2012, leJDD.fr s’est rendu dans les locaux de Lutte ouvrière pour rencontrer Nathalie Arthaud, dans le bureau… d’Arlette Laguiller. La candidate à la présidentielle évoque bien sûr sa prédécesseur, qui "l’épaule" dans sa première bataille élyséenne, et croit toujours au grand soir, celui où le système sera régi par "la dictature des travailleurs". En attendant, elle tape sur l'ensemble de la classe politique.

Le gouvernement soutient le projet d'une coopérative ouvrière pour la reprise de la compagnie SeaFrance. Est-ce selon vous satisfaisant?

Le gouvernement n’a rien donné aux salariés. Il leur a juste proposé de se débrouiller par eux-mêmes en leur demandant de mettre toutes leurs indemnités en commun pour renflouer une entreprise que la SNCF (propriétaire de SeaFrance, Ndlr) elle-même ne veut pas renflouer. Ce n'est pas un cadeau!

N'êtes-vous pas favorable au projet de coopérative ouvrière?

En tant que communiste révolutionnaire, je crois en effet que les travailleurs géreraient bien mieux une entreprise - et même toute la société - que ne le font les dirigeants capitalistes. Mais il ne s'agit pas de reprendre les entreprises qui ont fait faillite et dont les capitalistes ne veulent plus. Ne laissons pas uniquement aux ouvriers les "canards boiteux". Les travailleurs doivent être en mesure de contrôler l'ensemble des entreprises. Pour cela, il faut exproprier toute la classe capitaliste.

La SNCF s'est engagée à reclasser l'ensemble des salariés. Est-ce un premier pas?

Dans ces histoires de reclassement, il y a à boire et à manger. Prenez l'exemple de Continental. Les reclassements comprenaient des offres d’emplois situés à 180 kilomètres du domicile des salariés, qui étaient payés 1.200 euros par mois. Tout leur argent passait en carburant et ils avaient des horaires de dingue! Est-ce cela un reclassement?

Vous avez justement manifesté mercredi - aux côtés de trois autres candidats à l'élection présidentielle (Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou) - lors du procès du délégué syndical de Continental, Xavier Mathieu. Pourquoi un tel soutien politique?

Ce n'était pas un rassemblement des candidats de gauche. Moi, je soutiens cette lutte depuis le début. Et ce, indépendamment de ce que font les uns et les autres.

«L'Etat est le plus grand licencieur du pays et il trouve des milliards pour inonder les banques»Nicolas Sarkozy veut relancer la TVA sociale. Qu'en pensez-vous?
La TVA est l'impôt le plus injuste qui soit et qui frappe durement les travailleurs les plus pauvres. Quand on l’augmente, on leur fait les poches. C'est une grossière escroquerie de parler de TVA sociale. Il s’agit uniquement d’un cadeau au patronat. Tout le reste, les gains de compétitivité qu'on pourrait en attendre, etc… tout ça, c’est du baratin. Et pendant ce temps là, le chômage augmente.

La crise est aussi passée par là…

Oui, mais pendant cette crise, les patrons du CAC 40 trouvent toujours autant à verser aux actionnaires. En 2011, ils prévoient de redistribuer à nouveau 37 milliards de dividendes aux actionnaires.

Récupérer les dividendes est votre solution pour lutter contre la crise?

Oui, ce serait une mesure de bon sens. Prendre leurs dividendes ne les empêcherait pas de vivre.

Quelles sont vos autres mesures?

Face à l'hémorragie de licenciements, de fermetures d'entreprises, de suppressions d'emplois, il faut mettre un garrot. L'interdiction des licenciements est notre premier objectif. Les salariés sont aujourd’hui une variable d'ajustement, alors que ce devrait être les profits. D’autre part, il faut augmenter les salaires et les indexer sur l'inflation.

Augmenter les salaires, embaucher massivement dans la fonction publique… Ces mesures ne sont-elles pas un peu décalées en temps de crise?
Le gouvernement a supprimé 200.000 emplois dans la fonction publique en cinq ans. L'Etat est le plus grand licencieur du pays et il trouve des milliards pour inonder les banques. Pour eux, il n'y a jamais de problème, les guichets sont toujours ouverts. Cet argent doit servir à reconstruire ce qui a été démoli.

Pensez-vous, comme la droite, que le programme de François Hollande est "vide"?

Je ne pense pas comme la droite! Mais du point de vue des travailleurs, François Hollande ne s'engage à rien. Sur les retraites, il a fait marche arrière. Par contre, il gère loyalement les affaires de la bourgeoisie en affirmant qu'il sera bon gestionnaire et qu'il remboursera la dette.

«Le premier parti des ouvriers, c'est l'abstention»Vous renvoyez dos à dos l'UMP et le PS dans leur gestion du pouvoir. Pour vous, comme pour Marine Le Pen, il existe donc un système "UMPS"?

Il y a un système capitaliste. Le Front national et le Front de gauche se placent aussi sur ce terrain. Le FN dénonce la mondialisation sans jamais parler du système capitaliste pour la simple et bonne raison qu’il s'agit, pour eux, de la seule économie possible.

N’avez-vous pas d’idées communes avec Jean-Luc Mélenchon?

Jean-Luc Mélenchon n’est pas communiste! Il blâme seulement les excès du système capitaliste.

C'est pourtant lui qui portera la candidature du PCF…

Cela fait un moment que ce parti n'est plus ni communiste ni révolutionnaire. Ses voix sont siphonnées. Cela a commencé avec Mitterrand. Mélenchon, c'est le dernier épisode de ce film. Le Parti communiste s'efface derrière lui. Nous n'avons jamais fait partie de cette gauche gouvernementale.

Vous attendez toujours le "grand soir"?

Je pense qu'il y aura des grandes luttes sociales à venir et j'espère que les travailleurs pourront aller le plus loin possible.

Pourquoi se présenter à une élection présidentielle quand on est révolutionnaire?

Il n'y a aucune raison qu'on se taise et qu'on regarde les trains passer. Nous voulons défendre notre programme haut et fort.

Cela a-t-il encore un sens d'être trotskiste en 2012?

Plus que jamais! Si on peut se revendiquer aujourd'hui du communisme révolutionnaire, c'est parce qu'il y a eu Trotski. Faut-il se résigner aujourd'hui à cette économie capitaliste stupide?

Si vous êtes au pouvoir, mettrez-vous en place la dictature du prolétariat?

Oui, il faut que les travailleurs prennent le pouvoir. Au lieu de cette dictature des capitalistes, il faut la dictature des travailleurs et de toute la population. Ce serait la voix la plus démocratique.

Vous incarnez la "Lutte ouvrière". Pourtant, vous n'arrivez pas à capter l'électorat ouvrier. Comment l'expliquez-vous?

Le premier parti des ouvriers, c'est l’abstention. C’est vrai que nous sommes minoritaires mais cela peut changer. Je dis aux travailleurs qu’il ne suffira pas de mettre un bulletin dans l’urne pour que les choses changent. Il faudra rendre les coups. Et pour beaucoup, cela ne semble pas facile, voire même utopique.

Voter Marine Le Pen est donc selon vous une solution de facilité?

Evidemment. Elle surfe sur tous les préjugés racistes et nationalistes. Elle est exactement comme les autres. Avec elle ou un autre, la rapacité du patronat sera toujours là. Les classes populaires tentées par ce vote se trompent lourdement.

«Nous ne pèserons pas plus avec 5 ou 1% des voix»
Des alliances entre vous et l’ancienne Ligue communiste révolutionnaire (LCR) ont déjà été conclues auparavant. N’est-ce plus envisageable avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA)?

Si, localement, sur certaines élections. Mais sur une présidentielle, il n’y aucune raison que les uns et les autres se censurent. Pour avoir 4% de voix au lieu d’1% ou 2% chacun? Aucun intérêt.

Comment vivez-vous le manque de notoriété par rapport à votre prédécesseur, Arlette Laguiller?

Bien! Arlette Laguiller continue à incarner Lutte ouvrière, après 40 ans de vie politique. Il s’agit de ma première campagne, c’est normal que je ne sois pas très connue.

Pour sa première présidentielle en 1974, Arlette Laguiller avait obtenu 2,3% des voix. Est-ce un objectif pour vous?

Nous n’avons pas d’objectif chiffré. Notre volonté est de peser dans les luttes et au-delà du nombre d’électeurs que j’aurai, c’est donc de faire entendre nos idées le plus possible. Nous ne pèserons pas plus avec 5% ou 1% des voix.

Ferez-vous autant de campagnes électorales qu’elle?

J’espère que la société aura changé d’ici là!

Quel rôle a-t-elle auprès de vous?

Elle m’épaule. Elle me dit par exemple ce qu’elle pense des émissions auxquelles je participe. Elle me passe le témoin.

Vous semblez ne jamais être inquiète par la collecte des parrainages. Pourquoi?

Parce que nous avons commencé dès le mois de juin et que nous avons de l’expérience. En succédant à Arlette Laguiller, nous nous sommes demandé si on allait recevoir moins de parrainages. Mais non. Nous sommes déjà bien avancés, comparé aux promesses reçues en 2007.

Si vous avez suffisamment de parrainages, pourriez-vous en accorder quelques uns à Philippe Poutou? Vous a-t-il sollicité?

Je tiens à redire que je souhaite que Philippe Poutou puisse se présenter. Maintenant, je vais d’abord tout faire pour être moi-même candidate et puis, je ne suis pas maîtresse des promesses de parrainage que des maires m’ont faites.

Vous êtes candidate depuis décembre 2010. Comment vivez-vous cette campagne?

Il y a beaucoup de pression. Il faut être concentrée. Mais je la vis avec enthousiasme. C’est une bonne occasion de défendre ses idées à une plus grande échelle. Car avant de me sentir "candidate", je me sens militante.

Comment vous est venu cet "engagement"?

Ce n’est pas du tout une affaire de famille. J’ai d'abord été révoltée par la faim dans le monde, notamment par la famine en Ethiopie en 1986. Cette révolte a évolué en rencontrant des militants communistes, qui m’ont convaincu que nous pouvions changer les choses.

je ne pense pas que l'interview va figurer sur la version Papier mais franchement elle est vraiment bien cette interview,très politique, c'est pas si souvent que l'on a l'occasion de se prononcer pour la dictature du prolétariat et là on est vraiment certain qu'on laisse tous les autres candidats loin loin à droite ...
Zimer
 
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Message par nnscrrtl » 07 Jan 2012, 18:25

(Zimer @ samedi 7 janvier 2012 à 00:01 a écrit : c'est pas si souvent que l'on a l'occasion de se prononcer pour la dictature du prolétariat et là on est vraiment certain qu'on laisse tous les autres candidats loin loin à droite ...

C'est pas vraiment un but en soi, de laisser les autres candidats "loin loin à droite".
On s'en fout même un peu je dirais...
Parce qu'à ce compte là, on pourrait dire que le Krivine de 69 nous laisserait "loin loin à droite"... et ça lui donnerait pas raison pour autant.
nnscrrtl
 
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Message par eric17 » 07 Jan 2012, 18:43

8) Edition "Sud-Ouest" du 4/1/2012, page de rochefort(17):
Lutte Ouvrière remet le couvert":
Emmenés par le porte-parole rochefortais,les militants de Lutte ouvrière seront mobilisés dans la cité de Colbert le jeudi 12 janvier.A leur menu:des discussions avec les travailleurs et la population en général.Et dans le collimateur,comme depuis toujours:banquiers et actionnaires.Entre 10 heures et 12 heures et entre 15h30 et 17h30,les militants se retrouveront place Colbert,dans les rues du marché et autour. :lenine:
eric17
 
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Message par artza » 08 Jan 2012, 09:01

(nnscrrtl @ samedi 7 janvier 2012 à 18:25 a écrit :
Parce qu'à ce compte là, on pourrait dire que le Krivine de 69 nous laisserait "loin loin à droite"... et ça lui donnerait pas raison pour autant.

En 69 comme aujourd'hui, Krivine ne comprend pas grand-chose.

Il comprend les choses à sa manière c'est à dire à la manière d'un petit milieu restreint de gauche soumis aux aléas du temps et des modes idéologiques.

En 69 l'erreur n'était pas dans le ton ni dans le vocabulaire, parler révolution en 68 c'était bien le minimum et je ne vois pas quand il faudrait en parler. Là ne fut pas la critique de LO, mais dans "l'extériorité" complète à la classe ouvrière, ses aspirations, son expérience y compris récente, ses objectifs qui en découlent.

On peut comparer avec la campagne d'Arlette Laguiller en 1974. Ces interventions radios, télées et meetings furent publiées...

Tiens il serait bien que l'on puisse les retrouver, pourquoi pas sur le net?
artza
 
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Message par luc marchauciel » 08 Jan 2012, 11:53

(artza @ dimanche 8 janvier 2012 à 09:01 a écrit :
(nnscrrtl @ samedi 7 janvier 2012 à 18:25 a écrit :
Parce qu'à ce compte là, on pourrait dire que le Krivine de 69 nous laisserait "loin loin à droite"... et ça lui donnerait pas raison pour autant.

En 69 comme aujourd'hui, Krivine ne comprend pas grand-chose.

Il comprend les choses à sa manière c'est à dire à la manière d'un petit milieu restreint de gauche soumis aux aléas du temps et des modes idéologiques.

En 69 l'erreur n'était pas dans le ton ni dans le vocabulaire, parler révolution en 68 c'était bien le minimum et je ne vois pas quand il faudrait en parler. Là ne fut pas la critique de LO, mais dans "l'extériorité" complète à la classe ouvrière, ses aspirations, son expérience y compris récente, ses objectifs qui en découlent.

On peut comparer avec la campagne d'Arlette Laguiller en 1974. Ces interventions radios, télées et meetings furent publiées...

Tiens il serait bien que l'on puisse les retrouver, pourquoi pas sur le net?

Juste pour dire que sur ce point-là, Krivine est aujourd'hui complètement d'accord avec toi et reconnaît que ses campagnes électorales étaient surréalistes, contrairement à celles qu'a menées Aelette Laguiller (il le dit très explicitement et avoue qu'il a ensuite appris d'elle)
Il aura au moins compris ça, non ? [à défaut d'en tirer les leçons jusqu'au bout, les trucs altermondilaistes étant venus remplacer aujourd'hui la phraséologie gauchiste de l'époque]
luc marchauciel
 
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