(artza @ dimanche 17 octobre 2010 à 09:20 a écrit : Laissons parler quelqu'un qui y connaissait quelque chose:
a écrit :C'est à l'employeur, à celui qui profite du travail qu'incombe l'obligation de prévoir les mauvais et les vieux jours des travailleurs et d'y pourvoir. De pareilles dépenses rentrent sans conteste, comme la réparation et le renouvellement de l'outillage, dans les frais généraux de l'entreprise. C'est à la charge exclusive de l'exploitant que doivent être mis les ouvriers malades ou usés à son service. (Jules Guesde, discours à la Chambre des députés, 31 Mars 1910).
Sur le papier, ça fait très bien.
Mais concrètement aujourd'hui, quand on a eu 10 patrons dans sa carrière, on voit mal comment on peut obliger les patrons à verser leur prorata de pensions à leurs anciens salariés ?
C'est un coup à user les retraités en bagarres administratives ou juridiques, ça.
Guesde parlait d'une époque (à moins que je ne me trompe), où la grande masse des travailleurs avaient un patron à vie.
edit : l'autre risque auquel je pense si l'on appliquait cette méthode à la lettre, c'est que le patron aurait matériellement intérêt à ce que ses salariés meurent vite après la retraite... et ça, c'est très dangereux... dans cette société où ils dirigent.
Sinon si je comprends bien le débat (intéressant) :
On est tous d'accord (ici) que du profit est généré du travail, profit qui tombe dans la poche du patronat.
On est tous d'accord que dans cette société, la part en question est camouflée, cachée, opaque, pour sembler appartenir d'emblée au patronat ?
Alors dans ce cas, l'axe de LO me semble juste non ? En gros, on est sûrs que les salaires sont une part seulement de ce qui doit revenir aux ouvriers, et que les profits sont... aussi une part de ce qui doit revenir aux ouvriers et qui leur est extorqué.
Mais mon point commun avec Luc, c'est qu'on voit que je maîtrise vachement bien la question. :hinhin: Aussi si d'érudits trotskystes éclairent ma lanterne avec des choses plus précises, je serais pas contre.