(Vérié @ lundi 29 décembre 2008 à 15:22 a écrit :Sur l'INSEE et les stats en général. Nous ne pouvons utiliser que ce que nous avons.
Mais c'est quand même mieux de savoir les interprêter.
Selon l'INSEE, "
l'IPC (Indice des Prix à la Consommation publié chaque mois par l'INSEE)
prend en compte 200 000 prix correspondant à plus de 1 000 types de biens et services, en respectant leur importance dans la consommation totale des ménages et par voie de conséquence, leur fréquence d'achat.".
Par exemple, en 2006, l'IPC a augmenté de 2%. Mais si l'on ne prend en compte que les produits de première nécessité, l'augmentation était, selon le même INSEE de 6,5%.
Car ce qui tire l'indice vers le bas ce sont les produits technologiques, dont le prix moyen, la même année, a baissé par exemple de 13,5% pour le son et l'image.
Pourquoi ? Parce que le calcul se fait
à qualité constante. Or, le rachat d'un appareil photo, ou d'un oprdinateur, ou d'un téléviseur, 5 à 10 ans après, ne se fait pas à qualité constante mais forcément en intégrant les progrès réalisés, ce qui fait que la baisse de 13,5% par an est fictive.
C'est très bien expliqué sur le site de l'INSEE.
Donc, au bout du compte, pour des raisons différentes, les populations qui ont ou n'ont pas les moyens de se payer autre chose que les produits de première nécessité subissent une inflation bien au-dessus de l'indice IPC affiché annuellement.
(FAQ du site de l'INSEE @ voir ci-dessous a écrit :Je trouve que les prix augmentent plus vite que ce que dit l'indice.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette impression :
1 - Cela est dû au fait que la perception des prix en tant que consommateur est différente de la mesure objective traduite par l'indice. Les prix des achats les plus courants (café, baguette de pain...) marquent davantage notre esprit. Et il est vrai que le prix de certains produits alimentaires augmente nettement : par exemple, les indices de prix détaillés calculés par l'Insee montrent que les légumes frais ont augmenté de 6,1 % entre 2005 et 2006, les cafés de 5,2 %, le poisson frais de 5,6 %. L'IPC tient compte de ces produits, parmi d'autres : l'IPC prend en compte 200 000 prix correspondant à plus de 1 000 types de biens et services, en respectant leur importance dans la consommation totale des ménages et par voie de conséquence, leur fréquence d'achat.
Les consommateurs ont ainsi tendance à se focaliser sur le prix des biens qu'ils achètent au quotidien, plutôt que sur celui des achats qu'ils effectuent plus rarement (comme une télévision) qui constituent pourtant une part croissante de leur consommation. Or le prix de ces biens durables ou semi-durables a eu tendance, dans le même temps, à baisser. Ainsi des produits comme l'informatique ou les lecteurs de DVD voient leur prix chuter fortement depuis des années : -13,2 % par exemple pour le matériel de traitement de l'information, qui comprend les micro-ordinateurs, entre 2005 et 2006. Même chose pour les vêtements ou les voitures. Les ménages n'ont pas enregistré ces baisses dans leur appréciation de l'inflation, mais ils les ont mises à profit pour augmenter leur consommation de ces produits ou pour monter en gamme.
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Pour la suite, c'est là :
INSEE : Questions/Réponses sur l'IPC