Violences sociales : la paille et la poutre

[Dorvek]

C'était "un livre scellé de sept sceaux", aurait dit Trotsky :roll:

Alors là, en dépit de mon âge canonique, je ne connais pas ? :33:
Qui donc scellait les livres de sept sceaux ?

"Puis je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux. » : Apocalypse 5:1 :wavey:

Une expression qui revient souvent sous la plume de Trotsky, qui lui n'avait pas séché le caté, au moins...

A part ça, âge canonique ou pas, il serait p'têt' temps d'apprendre à faire un copier-coller dans Google, c'est très instructif, l'air de rien... :altharion:

[Wapi]

Une expression qui revient souvent sous la plume de Trotsky, qui lui n'avait pas séché le caté, au moins...

Ah mais non, Trotsky n'a jamais subi le catéchisme chrétien, et pour cause, sa famille était juive ...

Mais les références chrétiennes inondaient la langue, et en particulier, les références à l'Apocalypse sont plutôt le signe d'un mysticisme très en vogue à l'époque, et qui annonçait la fin des temps.

[Dorvek]

Une expression qui revient souvent sous la plume de Trotsky, qui lui n'avait pas séché le caté, au moins...

Ah mais non, Trotsky n'a jamais subi le catéchisme chrétien, et pour cause, sa famille était juive ...

"L'automne venu, je passai l'examen d'entrée en première à l'école réale Saint-Paul. (...)

L'école réale Saint-Paul avait été fondée par des Allemands. Elle se rattachait à la communauté luthérienne et répondait aux besoins des nombreux Allemands qui habitaient Odessa et tout le Midi."

:trotsky: Ma Vie, ch.3

[irène]

Bin moi je connaissais et je pensais que c'était plutôt un genre morale de la Fontaine en fin de récitation à l'école comme le loup et l'agneau ou la grenouille et le boeuf. Je n'ai pas eu d'éducation religieuse et je pensais que tout les enfants avaient appris ce genre de "conclusion" à l'école primaire. Apparemment, certains ne connaissent pas ...on a parfois des certitudes ....

[titi]

pareil, pour moi c'est un dicton populaire, même si je ne savais pas qu'il avait une référence religieuse
mais quand même, c'est une expression qu'il m'arrive de reprendre dans des conversations

il y a un édito un jour où je ne connaissais pas la référence, celle du "paté moitié cheval moitié alouette", et ça m'a fait plaisir d'apprendre cette expression, que j'ai réutilisée à l'occasion.

on sent bien qu'il y a toujours cette volonté de "cultiver" nos proches... 8)


sur les locutions latines, je ne sais pas si les dicos modernes ont toujours ces "pages roses" que j'aimais feuilleter dans ma jeunesse (également pour comprendre certains passages d'astérix !)

[luc marchauciel]

Pour revenir au sujet, dans même état d'esprit que l'édito de L0, celui de Tout est à nous :

Il aura suffi qu'une demi-douzaine de patrons soient retenus - quelques heures ! - par leurs salariés pour que se déchaîne une vaste campagne politico-médiatique sur les « séquestrations », les « prises d'otages », le « climat de violence » et les « atteintes à l'Etat de droit » !

Et même ceux qui, à gauche, affirment « comprendre » les salariés en colère se croient obligés de s'en démarquer et de condamner ces formes d'actions. Eh bien, pas nous !

Des dirigeants et des actionnaires qui se goinfrent de stock-options, de dividendes, de bonus et de parachutes dorés, quand de plus en plus gens ordinaires connaissent des fins de mois difficiles : ça, c'est violent ! Des salariés qui ont trimé dix, vingt ou trente ans pour des salaires médiocres, qu'on vire du jour au lendemain, qui se retrouvent sur le carreau, au cœur de régions sinistrées, sans espoir de retrouver un emploi : ça c'est violent ! Des travailleurs usés, abîmés par les cadences et le stress, qui meurent au travail, soit par accident, soit par suicide : ça c'est violent ! Des « cadres stratégiques », envoyés par la multinationale, qui débarquent dans une entreprise, sortent moult chiffres et graphiques, font bien comprendre aux salariés qu'ils ne sont qu'un « coût de production » à réduire d'urgence, et qui annoncent brutalement la fermeture du site, puis repartent sévir ailleurs : ça, c'est violent !

Lorsqu'en désespoir de cause, parce qu'ils n'ont plus rien à perdre, par sursaut de dignité aussi, des salariés décident de « retenir » leur patron - le plus souvent uniquement pour obtenir l'ouverture de négociations - imagine-t-on seulement la somme de souffrances et d'exaspérations, face à la rapacité et à l'arrogance patronales qu'il leur faut, pour passer à l'acte ?

Alors, franchement, comme ils sont vraiment dérisoires les cris d'orfraies des bonnes âmes hypocrites qui confondent les débats policés et mondains qu'elles affectionnent avec… la lutte de classe !

[Ottokar]

ben moi je le trouve assez faible, cet édito NPA. Il ne s'agit pas seulement de dénoncer l'hypocrisie de nos ennemis. Cela, c'est ce que fait cet édito mais dans le genre de syndicalistes qui "comprennent " et excusent, comme en témoigne la phrase "imagine-t-on seulement la somme de souffrances et d'exaspérations"...

Mais ce n'est pas le style de révolutionnaires réellement anticapitalistes ne craignant pas l'explosion sociale mais la souhaitant même, pour mettre fin à ce système de fous. Et pas pour "le plus souvent uniquement pour obtenir l'ouverture de négociations".

Mis côte à côte, on voit la différence avec LO...

[Bertrand]

Tout à fait d'accord avec Otto.
Il suffit de lire les 4 derniers paragraphes de l'édito de LO,.
Et ce n'est pas qu'une question "d'état d'esprit".

[Vérié]

ben moi je le trouve assez faible, cet édito NPA. Il ne s'agit pas seulement de dénoncer l'hypocrisie de nos ennemis. (...) Mis côte à côte, on voit la différence avec LO...

Bon, j'ai dit tout le bien que je pensais de l'édito de LO - le titre ne m'avait pas choqué, il n'est sans doute pas compréhensible par tous, mais ce n'est pas l'aspect essentiel...

Certes, l'édito de LO dit beaucoup plus de choses que celui du NPA, qui est beaucoup plus court. Comme l'étaient souvent les éditos de Rouge. Donc, a priori, j'aurais plus envie de diffuser celui de LO - ou celui de l'ex Fraction l'Etincelle - qui disent plus de choses qu'on a envie de dire et qu'il faut dire en ce moment.

Mais, faut-il en conclure pur autant que c'est un choix politique qui montre bien la différence etc ? :33: Ca ne me semble pas très juste, car combien d'éditos de LO n'abordent qu'un aspect d'un problème et ne rappellent pas qu'il faut abattre le capitalisme, détruire l'Etat bourgeois etc ? Et sur ce terrain-là, on constate - notamment sur le FALO - qu'il est toujours facile de faire de la surenchère.

Donc, on ne peut pas reprocher à un édito de n'aborder qu'un aspect, de privilégier un axe et de ne pas tout dire. Ce qui serait grave en revanche et criticable, ce serait de laisser entendre qu'on peut remédier à la crise par de bonnes mesures de types keynesiennes, par exemple qu'il suffirait de baisser les prix des voitures ou de mieux payer les ouvriers pour qu'il achètent enfin tous de puissantes voitures sûres et confortables, et qu'ainsi on mettrait fin à la crise de l'automobile. Ou alors d'opposer le "néolibéralisme" au "capitalisme contrôlé" etc
Car là, on répand franchement des illusions, on flatte des préjugés, on n'aide pas les travailleurs à comprendre le fonctionnement du système capitaliste et de la crise. Mais ne pas tout dire dans un édito, ça ne prouve rien.

Vérié

 

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[jeug]

Le NPA a envoyé un de ses porte-parole les plus connus en Guadeloupe. Celui-ci en est revenu avec l'idée de s'inspirer des méthodes du LKP, il l'a assez dit.
Mais il n'a pas du rester assez longtemps là-bas pour comprendre que quand des travailleurs usent de leur force, physiquement, pour faire pression sur leur patron, ce n'est pas un acte de désespoir.
C'est un acte de détermination.
Et Vérié peut noyer le poisson mille lieues sous les mers...