presse et Nathalie Arthaud

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par pedro » 25 Mars 2012, 22:34

Oui, petite pression médiatique, en ce moment, mais, on commence à être rôdé. J'ai regardé, aujourd'hui, l'émission de la journaliste Anne Sophie Lapix sur canal, et franchement, j'ai trouvé celle-ci assez hargneuse, reprochant à mots à peine voilés à Nathalie la position de LO concernant l'union nationale.
On pourrait donc faire une union nationale avec une marine lepen qui n' hésite pas à instrumentaliser l'affaire de Toulouse dans ses meetings, et à désigner les étrangers comme fauteurs de troubles, et un sarkozy qui, le sang de Mehra pas encore sec, à sorti tout un arsenal de mesures démagogiques visant à démontrer qu'il était au commandes et qu'il n'allait pas laisser le morceau au fn, sur le sécuritaire? C'est une blague, non, une union nationale avec celles et ceux qui entretiennent une ambiance malsaine dans ce pays?
Et puis, tous ces commentateurs qui nous reprochent de ne pas faire l'union nationale avec marine le pen sont peut-être les mêmes, ou en grande partie, qui, il y a dix ans, nous reprochaient de ne pas appeler à voter chirac, pour faire barrage a le pen père...
Ca sert à quelque chose, quand même, d'avoir une boussole politique!
pedro
 
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Message par emman » 31 Mars 2012, 13:26

Un article à peu près correct :

http://www.lemonde.fr/politique/article/20...599_823448.html

a écrit :Nathalie Arthaud, ou "l'anti-narcissisme" en campagne

LE MONDE | 31.03.2012 à 14h03

La longue jeune femme brune qui s'avance d'un pas rapide dans les couloirs de l'aéroport de Toulouse, vendredi 30 mars vers 16 h 30, est presque une inconnue. Nul ne s'arrête sur son passage, et ceux qui la croisent ne brandissent pas leur téléphone portable pour immortaliser l'événement. Pas encore.

Il faut dire que la jeune femme pressée ne cherche guère à claquer la bise, ni à demander des nouvelles du petit dernier. Nathalie Arthaud est pourtant candidate de Lutte ouvrière (LO) à l'élection présidentielle.

Elle cultive avec la presse des rapports distants mais courtois : poignée de main énergique, léger sourire. A Pantin, dans le petit bureau de 20 m² qu'elle partage avec Arlette Laguiller - "mais oui, quand elle vient, elle s'assoit là, juste en face" -, elle répond aux questions sans s'agacer. La figure tutélaire de Mme Laguiller, star incontestée du mouvement, l'étouffe-t-elle ? "Non, elle me soutient." Va-t-elle comme sa voisine de bureau faire cinq campagnes présidentielles ? "Les camarades en décideront." LO est-elle une sorte de secte contrôlant étroitement ses militants, de leurs propos politiques aux méandres de leur vie privée ? Elle dément, explique qu'il y a à Lutte ouvrière des gens mariés, qu'on peut y avoir des enfants, tout en concédant qu'à LO l'union libre, le mariage et les choix privés "sont des problèmes politiques".

LO exige-t-elle une disponibilité totale de ses militants ? "Plus on s'engage, et plus on compte sur vous, c'est ainsi." Et elle ? Mme Arthaud n'est pas mariée et n'a pas d'enfants, mais les confidences s'arrêtent là : "Même mes parents ne savent pas tout."

Cette agrégée d'économie et de gestion, enseignante en BTS en Seine-Saint-Denis, récuse tout "narcissisme". Au fait, peut-on parler au nom de la classe ouvrière quand on est agrégé ? "Mais un professeur est un travailleur !" Ses parents, "garagistes dans un petit village", observent-ils avec fierté son parcours ? D'eux, on saura simplement qu'ils l'ont soutenue et l'ont poussée à conquérir son indépendance, intellectuelle et financière. Son regard sur les médias, qu'elle fréquente beaucoup plus avec l'égalité du temps de parole ? "Une petite vie en vase clos." Contente tout de même de son début de notoriété ? "Moi, la semaine dernière, j'ai rencontré des gens qui confondaient Martine Aubry et Ségolène Royal, alors ça relativise les choses."

Parole fluide

Dans la petite salle surchauffée de Toulouse où elle parle devant 300 personnes, elle tente de convaincre. Elle s'y montre plus à son aise que dans le face-à-face avec les journalistes. Sa parole est fluide, ses propos plaisent. Face à un auditoire durement touché par la récession et les plans sociaux - plusieurs se présenteront en fin de meeting comme travailleurs précaires ou chômeurs -, elle défend l'internationalisme prolétarien, fustige la tentation protectionniste, les discours anti-immigrés.

"Alors on va dire à tous ces étrangers qui se contentent de trimer ici qu'on n'a plus besoin d'eux et qu'ils n'ont qu'à crever ? Ne croyez pas ce qu'on vous dit sur le produire français. Les patrons s'en foutent. La seule patrie qu'ils connaissent, c'est leur portefeuille et, à l'échelle du monde, il n'y a qu'une seule et même classe d'exploités."

Pourquoi voter Lutte ouvrière ? Parce que "le futur gouvernement fera ce que la finance lui imposera". Parce que "Jean-Luc Mélenchon, un tribun qui peut plaire, a déjà dit qu'il voterait Hollande, sans même poser une condition !" Nathalie Arthaud demande aux "travailleurs" de ne pas avoir la mémoire courte : "Les communistes n'ont pas empêché le tournant de la rigueur en 1983 et ont avalé toutes les couleuvres sous Jospin."

Très applaudie, elle a rougi soudain, failli montrer sa joie, peut être même lever les bras pour communier avec la salle. Elle s'est vite reprise. A Lutte ouvrière, on n'apprécie ni les messies ni les sauveurs suprêmes. Petit geste tout simple, donc. Pas de "narcissisme".

Anne-Sophie Mercier (Toulouse, envoyée spéciale)
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Message par Ottokar » 01 Avr 2012, 10:28

a écrit :LO est-elle une sorte de secte contrôlant étroitement ses militants, de leurs propos politiques aux méandres de leur vie privée ? Elle dément, explique qu'il y a à Lutte ouvrière des gens mariés, qu'on peut y avoir des enfants, tout en concédant qu'à LO l'union libre, le mariage et les choix privés "sont des problèmes politiques".


Tu appelles ça un article correct ? Ce n'est même pas la cuillerée de goudron qui gâte les barils de miel des proverbes russes, c'est la bonne saloperie "LO = secte" qui est rappelée tranquillement... même si Nathalie dément, que veux-tu qu'elle dise ?

Je n'ai pas vu l'interview où on m'a dit qu'à une question de journaliste sur la supposée interdiction d'avoir des enfants, elle avait répondu "mais il faut être bête comme un journaliste pour poser une question pareille"...
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Message par emman » 01 Avr 2012, 12:31

[quote=" (Ottokar @ dimanche 1 avril 2012 à 11:28"]
[quote=" "]
LO est-elle une sorte de secte contrôlant étroitement ses militants, de leurs propos politiques aux méandres de leur vie privée ? Elle dément, explique qu'il y a à Lutte ouvrière des gens mariés, qu'on peut y avoir des enfants, tout en concédant qu'à LO l'union libre, le mariage et les choix privés "sont des problèmes politiques".[/quote]

Tu appelles ça un article correct ? Ce n'est même pas la cuillerée de goudron qui gâte les barils de miel des proverbes russes, c'est la bonne saloperie "LO = secte" qui est rappelée tranquillement... même si Nathalie dément, que veux-tu qu'elle dise ?

Je n'ai pas vu l'interview où on m'a dit qu'à une question de journaliste sur la supposée interdiction d'avoir des enfants, elle avait répondu "mais il faut être bête comme un journaliste pour poser une question pareille"...

Moi je ne l'avais pas lu comme ça. Mais peut-être qu'à force de m'être habitué à lire les conneries du Monde, je suis même plus capable de voir leur malveillance... :D
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Message par Ottokar » 04 Avr 2012, 07:15

un article de présentation correct de la Croix avec une jolie photo. Ils font une série de portraits des candidats, une page chacun. Bien sûr plus grand monde ne lit La Croix (on ne va pas s'en plaindre) et ceux qui le lisent ne sont pas notre public prioritaire, mais on prend ce qu'on a...
a écrit :Nathalie Arthaud, la petite voix de l’extrême gauche

Jusqu’au 14 avril, La Croix présente les dix candidats à l’élection présidentielle, avec leurs forces et leurs faiblesses. Aujourd’hui, la candidate de Lutte ouvrière.
Nathalie Arthaud par Christian Courrèges (galerie Baudoin-Lebon).

CHRISTIAN COURRÈGES POUR LA CROIX
Nathalie Arthaud par Christian Courrèges (galerie Baudoin-Lebon).

Pendant six mois, Nathalie Arthaud a été candidate à l’élection présidentielle sans que personne ne le sache, ou presque. C’est en effet dès septembre dernier que la chef de file de Lutte ouvrière (LO), enseignante en économie et gestion, a lancé sa campagne sur le terrain.

Au fil des semaines, elle a visité près d’une centaine de villes en France. Un marathon que cette grande sportive, ancienne élève en sport-études volley, a mené tambour battant. Avec le sentiment que les journalistes étaient presque devenus une espèce en voie de disparition.

« J’ai eu des échos dans la presse locale, mais j’ai été totalement ignorée par les médias nationaux », constate Nathalie Arthaud qui, égalité du temps de parole oblige, est désormais plus présente sur les ondes. « C’est important pour défendre ses idées , souligne-t-elle. Mais la campagne, elle se joue aussi dans les quartiers, les usines, les piquets de grève. Partout où se font sentir les ravages du capitalisme. »
Sa connaissance du terrain

À 42 ans, Nathalie Arthaud vit sa première campagne présidentielle. Mais elle est loin d’être une novice en politique, avec derrière elle vingt ans de militantisme à Lutte ouvrière. « Son principal atout, c’est d’être proche du terrain. Elle vit en Seine-Saint-Denis et enseigne dans un collège d’un quartier populaire. Quand elle parle de la souffrance sociale, c’est en connaissance de cause » , estime Jean-Pierre Mercier, porte-parole de la campagne et ouvrier de l’automobile. Une connaissance du terrain également nourrie par son mandat de conseillère municipale dans la ville communiste de Vaulx-en-Velin (Rhône) qu’elle occupe depuis 2008. « On se bat contre le chômage et la misère avec nos armes, en réduisant par exemple au maximum le tarif des cantines scolaires, confie-t-elle. Mais c’est un poste où on mesure aussi toutes les limites d’une action uniquement municipale. »
Son manque de notoriété

L’image du politique tient parfois à peu de chose. Une coupe de cheveux par exemple. Décembre 2008, Arlette Laguiller présente officiellement celle qui va lui succéder comme porte-parole de LO. Une jeune femme célibataire, sans enfant, brune avec des cheveux courts… Il n’en faut pas plus pour que la presse parle de « la nouvelle Arlette » , de son « clone » .

Aujourd’hui, Nathalie Arthaud préfère en sourire, assurant être « fière d’avoir mis ses pas » dans ceux de son aînée, six fois en piste pour une élection présidentielle. « Leur vrai point commun, c’est ce sentiment de rage, de révolte pour défendre leurs idées » , dit Xavier Lachau, membre de la direction nationale de LO.

Aujourd’hui, Arlette Laguiller suit de près la campagne de « Nathalie », mais en veillant à ne pas occuper le devant de la scène. « Je parle avec elle pratiquement tous les jours, confie-t-elle. Elle me demande mon avis sur ses interviews, ses prises de position. » Mais la succession est difficile dans un scrutin où la personnalisation des candidats est poussée à l’extrême.

« Nathalie Arthaud succède à une figure emblématique qui fait partie de la mémoire politique de ce pays. Et c’est dur pour elle. Dans toutes nos enquêtes, elle accuse un très fort déficit de notoriété. Les Français ne savent toujours pas qui est Nathalie Arthaud » , explique Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop.
Dans l’ombre de Mélenchon

Question devenue rituelle : à 0,5 % d’intentions de vote, ne serait-il pas plus raisonnable de rallier le Front de gauche ? « Je suis la seule candidate communiste », répond inlassablement Nathalie Arthaud, en assurant « n’avoir aucune illusion sur la capacité de Mélenchon, ministre de Mitterrand, à peser sur un gouvernement Hollande ». Discours martelé avec fougue et une certaine aisance, mais pour l’instant inaudible.

« Nathalie fait une campagne très courageuse et combative, mais c’est très difficile pour elle, face à l’idolâtrie des médias pour Mélenchon » , constate, dépité, un militant nantais de LO. « Historiquement, jamais l’extrême gauche n’a été à un niveau aussi faible à une présidentielle. Mélenchon occupe tout l’espace à la gauche de la gauche » , renchérit Frédéric Dabi.
Une ténacité à toute épreuve

Même si les sondages restent en berne, Nathalie Arthaud, fidèle à sa ligne de conduite, ira jusqu’au bout, avec une ténacité saluée dans ses rangs. « C’est une femme intelligente, sincère, qui ne lâche rien » , estime Arlette Laguiller. Ensuite, après le premier tour, elle tournera la page. Sans appréhension. « Ce n’est pas une professionnelle de la politique » , souligne Jean-Pierre Mercier.

« Avoir été candidate à la présidentielle ne changera rien à ma vie », confirme Nathalie Arthaud. C’est « sans problème » qu’elle « reprendra le bus tous les matins pour aller au boulot » et retrouver son collège d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Et ce bonheur de « transmettre le savoir » qu’après vingt ans d’enseignement elle semble toujours avoir chevillé au corps.

« J’aurais aimé qu’on parle davantage de l’école dans cette campagne. De ces politiques qui ont sacrifié l’éducation dans les quartiers populaires. Moi, mes élèves ont entre 17 et 18 ans et c’est effarant de voir le nombre d’entre eux à qui on a réussi à mettre dans la tête qu’ils étaient “des nuls” sans aucun avenir. Alors qu’ils sont capables de tant de choses si on se donne les moyens de leur ouvrir des portes et leur donner l’envie d’apprendre. »

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Son parcours :  un ancrage politique en Rhône-Alpes
Une enfance dans la Drôme

Née en 1970, Nathalie Arthaud a grandi dans un village de la Drôme avec son frère, sa sœur, un père garagiste et une mère qui « tenait la comptabilité du garage ». C’est au lycée que naît sa fibre engagée, « mobilisée par l’antiracisme et la volonté de lutter contre la faim dans le monde ». Devenue enseignante en économie et gestion, elle fait le choix d’enseigner dans des lycées et des collèges des quartiers populaires.
Son parcours à Lutte ouvrière (LO)

Entrée à 20 ans à LO, Nathalie Arthaud représente son parti, à partir des années 2000, à différentes élections en Rhône-Alpes. En 2008, elle devient conseillère municipale à Vaulx-en-Velin (Rhône). Entrée à la direction nationale de LO, elle est désignée en décembre 2008 porte-parole à la place d’Arlette Laguiller. En décembre 2010, le parti la choisit pour être candidate à l’élection présidentielle de 2012.
Ses scores électoraux

En 2009, elle conduit la liste LO aux élections européennes et fait 0,84 % des voix dans la région Sud-Est. En 2010, pour les élections régionales, son score est de 1,42 % en Rhône-Alpes. Aujourd’hui, les sondages la placent à 0,5 %. À titre de comparaison, on peut rappeler les résultats d’Arlette Laguiller lors des scrutins précédents : 2,33 % (1974), 2,30 % (1981), 1,99 % (1988), 5,3 % (1995), 5,7 % (2002), 1,33 % (2007).

PIERRE BIENVAULT
Ottokar
 
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Message par satanas » 04 Avr 2012, 10:57

a écrit :La candidate de Lutte ouvrière affirme sa solidarité avec les kurdes


de : Maxime Azadi
mardi 3 avril 2012 - 20h15






La candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle, Nathalie Arthaud, affirme sa solidarité avec la lutte du peuple kurde et déclare : « Si j’étais élue, j’agirais pour que s’instaure en France un véritable pouvoir des travailleurs. Celui-ci dénoncerait immédiatement les accords de coopération sécuritaire signés avec la Turquie. »

En réponse à une lettre de la Coordination National Solidarité Kurdistan (CNSK) qui regroupe notamment les associations kurdes, le Parti Communiste Français (PCF) et MRAP interrogent dans une lettre ouverte les candidats à l’élection présidentielle, la candidate de Lutte ouvrière affirme sa solidarité avec la lutte du peuple kurde, dénonce les arrestations massives, propose une fédération socialiste des peuples du Moyen-Orient et parle d’une rupture avec la politique impérialiste des gouvernements français.

La lettre signée par une douzaine d’organisations, demandait aux candidats à l’élection présidentielle de répondre à trois questions :

Dénoncerez-vous les accords de coopération sécuritaire, signés avec la Turquie ?
  Dénoncerez-vous au nom de la France les atteintes aux droits humains, à la liberté d’expression, aux droits de la défense et d’information constatées en Turquie, incompatibles avec les valeurs universelles de la démocratie ?
  Quelles initiatives entendez-vous prendre afin de favoriser un règlement politique et pacifique de la question kurde ?


La réponse de Nathalie Arthaud dont l’ActuKurde s’est procurée une copie :

« En réponse à votre lettre, je me prononce, comme l’a toujours fait mon parti pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Cela concerne particulièrement le peuple kurde, victime depuis plus d’un siècle des manœuvres des grandes puissances, mais aussi des puissances régionales, qui malgré leurs déclarations de principe lui ont toujours nié ce droit dans les faits. Non seulement la population kurde se trouve morcelée entre quatre États a la suite d’un tracé des frontières en grande partie arbitraire, mais ces différents États lui nient bien souvent les droits le plus élémentaires. C’est le cas en particulier du gouvernement Recep Tayyip Erdogan en Turquie. Malgré un certain nombre de déclarations, celui-ci se place dans la continuité de la politique répressive opposée par l’État turc, depuis sa fondation, aux aspirations légitimes de la population kurde.

J’affirme donc ma solidarité et celle de mon parti Lutte Ouvrière avec la lutte de la population kurde de Turquie pour la reconnaissance de ses droits, et plus particulièrement ma solidarité avec les militants, les élus et les différentes personnalités actuellement arrêtés et détenus arbitrairement dans le pays sous des accusations fallacieuses, qui devraient être immédiatement libérés.

Si j’étais élue, j’agirais pour que s’instaure en France un véritable pouvoir des travailleurs. Celui-ci dénoncerait immédiatement les accords de coopération sécuritaire signés avec la Turquie ainsi que toutes les atteintes aux droits de l’homme et aux libertés individuelles et collectives, telles que la liberté d’expression et d’information ou les droits de la défense, que l’on constate aujourd’hui dans ce pays.

Un pouvoir des travailleurs en France, en procédant à la socialisation des moyens de production et d’échange, romprait du même coup avec une politique aujourd’hui dictée par les intérêts des grands trusts. Au Moyen-Orient, il romprait avec la politique impérialiste des gouvernements français qui, pour défendre les intérêts de leurs capitalistes, collaborent à la situation de division et de guerre permanente que connais cette région et contribuent à dresser ses peuples les uns contre les autres, y compris dans certains cas par une intervention militaire directe.

Je suis convaincue que seule une fédération socialiste des peuples du Moyen-Orient pourra, en même temps qu’elle mettra fin à l’exploitation, aboutir à une véritable coopération entre les peuples sur la base d’un respect mutuel, et ainsi mettre fin a toutes les formes d’oppression nationale dont la population kurde, en particulier, est victime.

» http://www.actukurde.fr/
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Message par rudy » 09 Avr 2012, 19:51

Un article et une photo sur le dauphiné libéré. il me semble que Nathalie commence les meetings par "Travailleuses, travailleurs" ce qui n'est pas tout à fait pareil =D>
a écrit :EN CAMPAGNE AVEC Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière)
Communiste, pure et tendre
“Travailleurs, travailleuses”. Le slogan n’a pas varié, le courage, la douceur, peu compatible avec la révolution, non plus. Mais là où l’emblématique Arlette Laguiller avait forgé son aura à l’ancienneté, l’ex-porte-parole débute timidement. Dans les pas de Nathalie Arthaud, Drômoise de 42 ans, pas vue à la télé.
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Sa bouche se contracte, ses sourcils se froncent et son visage quadragénaire, le plus jeune de la campagne, se durcit. Nathalie Arthaud fait les gros yeux, telle une instit à des élèves roublards qui, à la question “qu’est-ce que tu feras plus tard ?” auraient répondu “trader”, comme d’autres “maquereau”. D’une voix rehaussée, elle scande des notions qui semblent d’un autre temps : bourgeoisie, lutte des classes et citations de Marx. L’authentique candidate communiste - la dernière - c’est elle. Puis, ses yeux s’ouvrent en grand, une candeur émane comme si la solution était dans la lumière qu’elle aperçoit. Un militant la juge tendre, la camarade. “Nathalie, on a affaire à des pisse-froids, maintenant, il faut taper du poing, qu’ils sentent la peur.” Celle qui ne semble être qu’amour se rembrunit et tente de muscler le discours : “Tu as raison il faut que les capitalistes sentent la peur du monde du travail, mais quand même je te sens un peu pessimiste.”

L’ombre et la lumière

Posée tel un coquelicot dans le décor rouge de la salle du Prisme de Seyssins, faubourg grenoblois au pied du Vercors, Nathalie Arthaud apparaît comme un clone d’Arlette Laguiller, sans la patine des années qui a fait l’aspérité des observateurs, le miel des imitateurs. L’ombre de l’employée du Crédit Lyonnais, première femme candidate en 1974, plane sur elle telle une éclipse de notoriété. Et puis, avec 0,5 % d’intentions de vote, on aimerait vous y voir, vous, à la révolution... Durant la première phase de campagne, le principe d’équité lui a valu 3 % à peine de l’éclairage audiovisuel dixit le CSA.

Justement ce 20 mars, jour du meeting de Grenoble, on entre dans la dernière ligne droite, promesse d’une stricte égalité du temps de parole. “Pour nous, c’est important, il y a des rendez-vous médiatiques à ne pas rater et côté terrain on va lever le pied”, explique Philippe Royan, son attaché de communication.

“On n’a pas un jet”

Le temps presse et à la récupération de l’actu, même sociale, l’ex-volleyeuse est peu à l’aise. “Je ne défile pas dans les entreprises comme ça, il faut m’inviter”. Et puis, Lutte ouvrière fait avec ses moyens. “On n’a pas un jet”, objecte-t-on. Dès septembre, la prof en congé fut la première à écumer l’Hexagone. Désormais son agenda se concentre sur les allers-retours pour 15 meetings de province et ces plateaux parisiens. Au 13 heures de France Culture, elle s’est démarquée, en pleine émotion toulousaine, refusant de mettre entre parenthèses sa campagne. Arthaud dénonce la comédie de l’union nationale. Dès la sortie du TGV, son portable crépite, les radios l’appellent alors qu’elle s’engouffre dans un Scénic, direction la salle des fêtes.

Arlette dans le bureau

Le matin, elle a quitté le bureau où elle cohabite avec son ancienne mentor dont elle fut la porte-parole lors de la dernière campagne, la figure de LO qui réalisa 5,72 %, un record, en 2002. “Je la vois tous les jours. Arlette me dit ce qu’elle ressent et ce qu’il faut que j’améliore”. Dans l’Isère, à 80 km de ses terres natales, Arthaud est presqu’à domicile. Fille de garagiste de la Drôme, dans son village de Peyrins, elle jouait de la trompette avec l’harmonie. À 20 ans, sa lecture du manifeste du parti communiste fut une révélation. Prof d’éco en banlieues chaudes, son parcours est au diapason de son engagement.

Pour sa venue, les militants ont collé 2000 affiches. Lucides, les camarades ont loué une salle à la mesure de l’auditoire : 200 personnes, soit le nombre d’encartés Lutte ouvrière sur le département. En fond, la sono distille, sans trop de watts, Lavilliers et son “Travailler encore”. Et puis ce fameux air qui reprend comme un 78 tours rayé : “Travailleurs, travailleuses”, entonne Arthaud. “Ce slogan est moqué. Mais j’en suis convaincue : les travailleurs sont capables de renverser le grand capital.” Hissez haut le drapeau rouge.

Un jeune homme, cheveux longs mais pas idées courtes, objecte que le patronat, c’est aussi des PME qui innovent. La prof affiche un rictus : “Derrière il y a des groupes qui en ont plein le coffre et la même loi de la jungle. Seule l’œuvre collective est enthousiasmante”. Elle le martèle : “Je serai la seule candidate communiste”. Quid du NPA, dont le leader souffre aussi d’anonymat et qui, excepté sur le nucléaire, dit comme elle ? “Non, ils ont banni le communisme de leur discours”. En matière révolutionnaire, Mélenchon le cogneur se pose là, non ? Pfft, un faux nez du PS, relativise la candidate. “Il incarne la trahison des socialistes. Avec sa révolution citoyenne, il parle de VI e République, nous de renverser la bourgeoisie, d’un nouveau mai 1968.”

“C’est quoi la bourgeoisie ?”

Mais qu’est-ce donc à la fin que la bourgeoisie, interroge un garçon, bien jeune. Pédagogue, elle répond : “Il y a ceux qui vivent de leurs capitaux et ceux qui n’ont que la force de leur travail. On n’est pas à égalité. Les classes sociales c’est une réalité. M e Bettencourt touche un million d’euros de dividendes par jour.” Le garçon, qui ne croise pas au quotidien des spécimens comme l’héritière L’Oréal, semble moyennement convaincu. Longue sera la marche révolutionnaire qui guide l’allure frêle de Nathalie Arthaud. La lutte finale n’est pas pour demain. À l’agenda de ce 21 mars, les studios de la Chaîne parlementaire l’attendent pour enregistrer “Questions d’info”.
rudy
 
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