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Message par com_71 » 20 Mai 2009, 13:30

(reuters 20 05 12h a écrit :Nathalie Arthaud, "nouvelle Arlette" à l'épreuve des européennes

"Travailleuses, travailleurs" : c'est désormais Nathalie Arthaud qui incarne le mouvement trotskiste Lutte ouvrière, mais la formule popularisée par Arlette Laguiller est restée la même.

LO a choisi la campagne des élections européennes du 7 juin pour lancer sa nouvelle porte-parole, qui a la rude tâche de succéder à "Arlette", dont la voix porte bien au-delà de l'extrême gauche et qui continue à l'épauler.

Elle doit aussi faire face à la percée du dirigeant du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot, autre icône d'une "gauche de la gauche" foisonnante en France.

"C'est la richesse de l'extrême gauche en France, que les couches populaires aient le choix, c'est une bonne chose", dit Nathalie Arthaud dans un entretien à Reuters, au siège du mouvement, dans la proche banlieue de Paris.

Vu de l'extérieur, rien ne signale la présence d'un parti politique dans ce bâtiment vaste et fonctionnel. L'atmosphère y est studieuse, à l'image d'un mouvement jugé souvent austère.

Choisie par consensus après vingt ans de militantisme, la "nouvelle Arlette" a des faux airs de son aînée mais fait entendre un ton plus posé et des propos plus personnels.

D'emblée, cette enseignante de 39 ans, conseillère municipale à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, dit croire à "l'actualité du communisme" face à la faillite du capitalisme illustrée, selon elle, par la crise.

"Tout le monde parle de moraliser le capitalisme. Nous, nous disons qu'il faut le renverser", explique-t-elle.

"LA COLÈRE NE S'ÉMOUSSE PAS"

Opposée comme son parti aux institutions européennes, Nathalie Arthaud voit dans le scrutin du 7 juin l'occasion pour les couches populaires de se faire entendre.

"Il ne faut pas laisser le terrain aux plus riches", dit-elle en évoquant les "grands actionnaires qui tirent les ficelles" et les "milliards distribués à une minorité".

Bien qu'affaibli par les 1,33% d'Arlette Laguiller à la présidentielle de 2007, contre 5,72% en 2002, Lutte ouvrière n'entend pas dévier de sa ligne, contrairement au NPA qui s'ouvre par exemple aux écologistes et altermondialistes.

"Mais nous nous retrouvons à chaque fois sur les conflits sociaux", souligne la parole de LO, insistant sur les caractéristiques propres des deux courants trotskistes.

En revanche, le mouvement réfute tout point commun avec le Front de gauche mené par le PCF et le Parti de gauche, soupçonnés de préparer une nouvelle Union avec les socialistes.

"Ils se préparent à gérer ce système-là", insiste Nathalie Arthaud, fustigeant un patronat "qui va se permettre de baisser les salaires, du jamais vu en France".

Quand on lui fait remarquer que la crise semble moins présente dans la campagne qu'on ne le pensait, elle répond : "L'inquiétude, la colère, le sentiment d'injustice, ça ne s'émousse pas." "La lutte des classes, elle est là, sous nos yeux, avec brutalité."

Nathalie Arthaud ne semble guère impressionnée par les hauts et les bas électoraux de LO. "On a tout connu", dit-elle, soulignant que l'organisation existe en France depuis 50 ans.

Elle préfère insister sur l'implantation du mouvement "dans les entreprises et dans les quartiers", un présence confirmée lors des conflits sociaux de ces derniers mois.

Le gouvernement a d'ailleurs dit voir la main de l'extrême gauche dans les récentes séquestrations de dirigeants.

Priée de dire si son statut d'enseignante ne contredit pas l'image "ouvriériste" de LO, elle répond : "Le monde du travail, ce sont ceux qui ne vivent que de leur salaire, qui doivent vendre leur force de travail, qu'elle soit manuelle ou intellectuelle."

Contrairement à Olivier Besancenot, elle ne fait pas de Che Guevara, même si elle a de la sympathie pour son combat, une référence. "Je ne pense pas que la révolution paysanne en Amérique latine soit transposable dans les économies industrialisées", dit-elle.

Edité par Sophie Louet
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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