LES EMPECHER DE NUIRE édito LO du 29/9/2008

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Puig Antich » 02 Oct 2008, 12:45

a écrit :Le capitalisme à la poubelle.

Déclaration d’Olivier Besancenot.

Après le rejet du plan Paulson, la spirale de la crise financière commence à frapper le système bancaire en Europe. Le discours ronflant de Sarkozy à Toulon tentant de dédouaner le capitalisme n’est qu’une imposture de plus. Ce n’est pas aux salariés de payer la crise alimentée par la spéculation financière.

Les banques, les compagnies d’assurances, les sociétés de crédit, les fonds de pension ou d’investissement, le patronat sont responsables de la crise actuelle. La levée du secret bancaire est indispensable pour faire toute la lumière sur les mouvements spéculatifs.

Il faut un plan d’urgence qui s’attaque à la racine de la crise. Pour la LCR, il est hors de question d’accepter la recette traditionnelle des capitalistes, à savoir la nationalisation des pertes aujourd’hui et la privatisation des bénéfices demain.

Il faut mettre en place un service public bancaire, sous le contrôle des salariés du secteur et de la population, service public décentralisé et mutualisé qui aurait pour objectif de drainer l’épargne et de mobiliser le crédit pour satisfaire les besoins sociaux décidés par la collectivité.

Pour cela, les banques et les établissements de crédit doivent être nationalisés, sans indemnité et sans vente ultérieur des actifs.

Malgré la crise, les PDG continuent à être grassement payés, à travers leurs rémunérations directes, leurs stocks-options, leurs parachutes dorés. Il faut supprimer ces privilèges. Les moyens financiers existent et les salariés doivent en bénéficier. A l’heure où tant de salariés et de familles voient leur pouvoir d’achat fondre, il est urgent d’augmenter tous les revenus de 300 euros net et de fixer à 1500 euros net le salaire minimum et les minimas sociaux.

Le chômage vient de faire un bond en avant spectaculaire et les licenciements boursiers, les délocalisations pour augmenter les dividendes versés aux actionnaires continuent, comme à Renault Sandouville. Ceux qui trinquent, ce sont les salariés, pas les patrons qui ont toujours une solution pour se recaser. Plus que jamais, il faut interdire les licenciements et pour cela utiliser l’arme du remboursement des subventions publiques que ces entreprises ont empoché pendant des années. Les mobilisations des salariés de Goodyear, de Sandouville tracent la voie d’une riposte unitaire et interprofessionnelle, qui, seules, peuvent bloquer la politique patronale. Pendant la crise, les mouvements spéculatifs boursiers continuent. Il y a des établissements financiers qui coulent tandis que d’autres rachètent et se renforcent.

Ne nous laissons pas abuser par les discours lénifiants de Sarkozy sur le bon capitalisme victime de méchants financiers. Moraliser le capitalisme est un leurre. Il faut bien au contraire le renverser.

Mobilisons-nous pour construire ensemble une société débarrasser de l’exploitation, de l’oppression, de la spéculation, une société où les pouvoirs seraient exercés par ceux et celles qui travaillent.

Le 30 septembre 2008.


Proudhonisme bancaire... :blink:

En même temps c'est logique, si on tire un trait sur la dictature étatique du prolétariat, de ne pas aller plus loin que le mutuellisme bancaire, mais il faudrait avertir les camarades de la ligue que ça existe déjà : crédit coopératif, etc. Et ce n'est pas ça qui va protéger les masses de la crise.

Heureusement que dans la phrase suivante il y a la nationalisation des banques...
Puig Antich
 
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Message par Vérié » 02 Oct 2008, 13:01

(Puig Antich @ jeudi 2 octobre 2008 à 13:45 a écrit :
Proudhonisme bancaire... :blink:

En même temps c'est logique, si on tire un trait sur la dictature étatique du prolétariat, de ne pas aller plus loin que le mutuellisme bancaire, mais il faudrait avertir les camarades de la ligue que ça existe déjà : crédit coopératif, etc. Et ce n'est pas ça qui va protéger les masses de la crise.

Heureusement que dans la phrase suivante il y a la nationalisation des banques...

Ben, c'est un mot d'ordre traditionnel du Programme de transition : nationalisation sous contrôle ouvrier.

Alors, tout dépend comment il est utilisé, comment il est présenté, dans quelles circonstances, etc. S'il est présenté comme une mesure prise par en haut, dans le cadre du système, qui améliorerait même le système, le rendrait plus efficace, plus démocratique, plus social etc, il peut finalement avoir de fait un contenu réformiste. Par exemple, quand Arlette comparait le controle ouvrier avec les Comités d'entreprise, c'était très maladroit, puisque les comités d'entreprise sont des organismes de collaboration de classe.

Dans la situation actuelle, ca me semble juste de mettre en avant l'expropriation des banques et la centralsiation de tous les moyens financiers au service collectif. Mais il faut appeler les travailleurs à réaliser cette expropriation et à mettre en oeuvre ce controle, pas donner l'illusion que ça pourrait constituer en une mesure prise par en haut pour sauver le système. Alors, attendons de voir quels seront les contenus de la propagande de LO, de la LCR... et de la Fraction.

On a beaucoup répété ces fameux mots d'ordre de transition dans des situations qui n'étaient pas du tout celles envisagées par Trotsky quand il a écrit ce programme : une situation de crise du capitalisme. Alors, aujourd'hui, on va probablement se trouver pour de bon dans une vraie situation de crise et les mots d'ordre n'auront plus tout à fait le même sens qu'en période de prospérité et de paix sociale...

Reste à savoir si, face à la crise de leur système, les capitalistes ne seraient pas capables de mettre en place une nationalisation générale du système bancaire et financier. Pour l'instant, meme s'ils rachètent quelques branches pourries, ça n'en prend pas le chemin. Leur objectif est au contraire de sauver le système financier, en priant pour qu'il reparte. Mais, si ça s'aggrave encore, ça peut changer...
Vérié
 
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Message par quijote » 02 Oct 2008, 19:58

(El convidado de piedra @ mercredi 1 octobre 2008 à 21:17 a écrit : Otros tiempos, otras canciones manchego ilustre ...

Quijote, nous propose le train-train quotidien en une situation qui s'accelere devant nos yeux.

a écrit :La critique du capitallsme , l 'impossibilité qu 'il y a à le réformer , implique qu 'il faut le renverser .
C 'est surtout quand les gens nous disent : que proposez- vous d' autre ? qu 'on peut "développer" .


C'est grave de bureaucratisme oblomoviste.

Les gens vont déduire, vont "implicitement"(penser au socialisme)...
"Ensuite, on pourra developper"...etc, on ne fait pas mieux dans la "théorie des étapes" (et il parait que c'est moi le "stalinniste")

Les gens n'attendront surtout pas des limaces pareilles.

Quand il y a "crise" il faut sortir de la routine et penser et agir vite.

Autrement on va voir passer le TGV de la colère devant la charette à boeufs qu'on leur propose.

Si on ne parle pas de socialisme aujourd'hui, le mieux c'est de ne pas en parler jamais.
Reveille toi, Quijote, si les gens parlent partout de la même chose et sont receptifs, profite et propose autre chose (le socialisme). La critique du capitalisme c'est déjà le passé dans la conscience de plus larges masses aujourd'hui.

Bien sur, pas à la manière d'un professeur qui rabache pas mal enrhumé ses leçons mal apprises, mais parce qu'elles ont touche du doigt et le disent la faillite du système capitaliste. Les masses apprenent par expérience directe, mais elles apprenent vite.

Peut-être que le terrible (pour certains) mot "socialisme" va choquer au tout début, mais tout est déjà en place pour qu'ils soit accepté largement.

OUi , effectivement , mais je ne suis pas timoré comme tu sembles croire et , s'il y à parler du communisme et de son actualité , je serai le premier à le faire . Mais comme dit Ottokar , ,pour l 'instant , hélas , on ne peut faire que de la propagande Espérons en tous cas de gagner le plus possible de travailleurs à la cause" .

Enfin que signifie " oblomoviste" ?
quijote
 
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Message par quijote » 02 Oct 2008, 20:01

(El convidado de piedra @ mercredi 1 octobre 2008 à 21:17 a écrit : Otros tiempos, otras canciones manchego ilustre ...

Quijote, nous propose le train-train quotidien en une situation qui s'accelere devant nos yeux.

a écrit :La critique du capitallsme , l 'impossibilité qu 'il y a à le réformer , implique qu 'il faut le renverser .
C 'est surtout quand les gens nous disent : que proposez- vous d' autre ? qu 'on peut "développer" .


C'est grave de bureaucratisme oblomoviste.

Les gens vont déduire, vont "implicitement"(penser au socialisme)...
"Ensuite, on pourra developper"...etc, on ne fait pas mieux dans la "théorie des étapes" (et il parait que c'est moi le "stalinniste")

Les gens n'attendront surtout pas des limaces pareilles.

Quand il y a "crise" il faut sortir de la routine et penser et agir vite.

Autrement on va voir passer le TGV de la colère devant la charette à boeufs qu'on leur propose.

Si on ne parle pas de socialisme aujourd'hui, le mieux c'est de ne pas en parler jamais.
Reveille toi, Quijote, si les gens parlent partout de la même chose et sont receptifs, profite et propose autre chose (le socialisme). La critique du capitalisme c'est déjà le passé dans la conscience de plus larges masses aujourd'hui.

Bien sur, pas à la manière d'un professeur qui rabache pas mal enrhumé ses leçons mal apprises, mais parce qu'elles ont touche du doigt et le disent la faillite du système capitaliste. Les masses apprenent par expérience directe, mais elles apprenent vite.

Peut-être que le terrible (pour certains) mot "socialisme" va choquer au tout début, mais tout est déjà en place pour qu'ils soit accepté largement.

Quand je parlais de " développer" , ce n 'est pas de l 'étapisme , c'est lorsque je discute en essayant d 'amener le plus vite possible sur le terrain du communisme .
Alors bien sûr si les gens posent le problème très vite en ces termes , alors , à la bonne heure!

Sinon que signifie " bureaucratisme oblomoviste" ?
quijote
 
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Message par quijote » 02 Oct 2008, 21:11

(El convidado de piedra @ jeudi 2 octobre 2008 à 21:59 a écrit :
a écrit :Sinon que signifie " bureaucratisme oblomoviste" ?


Un bureaucratisme un peu (ou beaucoup) trop lent, paresseux. Routinier, sans force ni vie. Qui se laisse porter sans réagir par la "vie" quotidienne.

"Oblomov" de Goncharkov est un classique de la littérature russe. Lénine le citait de temps en temps (ainsi que d'autres)

Oblomov est un "type" caractérisé par les caractéristiques de caractère plus haut décrites.

Je ne pense pas que ça s 'applique à moi . Je prend ça comme une injure .
quijote
 
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Message par pelon » 02 Oct 2008, 21:23

(extrait du dernier édito a écrit :
Une organisation économique qui, pour enrichir une petite minorité, ruine l'existence de la majorité, est appelée à disparaître. OEuvrer à cela a fait partie des meilleures traditions du mouvement ouvrier. Il les retrouvera et c'est la seule chose de bien qui puisse sortir de la faillite patente du capitalisme.


Rappelons que notre édito touche chaque semaine des centaines de milliers de travailleurs. Bien qu'insuffisant cela nous place largement devant toutes les autres organisations politiques dans ce domaine.

Oui, il faut expliquer la faillite du capitalisme et l'actualité du communisme. Nous nous y attelons, entre autres tâches.
pelon
 
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Message par Puig Antich » 02 Oct 2008, 21:48

Vous énervez pas camarades.
Puig Antich
 
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Message par Groza » 03 Oct 2008, 10:02

(El convidado de piedra @ mercredi 1 octobre 2008 à 21:17 a écrit : Reveille toi, Quijote, si les gens parlent partout de la même chose et sont receptifs, profite et propose autre chose (le socialisme). La critique du capitalisme c'est déjà le passé dans la conscience de plus larges masses aujourd'hui.

Je vais sans doute m'attirer les foudres d'El convidado de piedra mais je trouve tout de même que tu t'emballes un peu vite.

Aujourd'hui, discuter de la crise en mettant en avant la dangerosité du système et réaliser de la propagande sur la nécessité du socialisme et du contôle ouvrier sur l'économie, oui bien sur. Mais on est loin, très loin même, de voir une critique du capitalisme se développer dans les masses et plus loin encore de voir ces masses s'organiser et lutter pour réaliser dans les faits cette critique.

Réellement, en France, les travailleurs ne comprennent pas ce qui se passe et ne voient pas les conséquences possibles de la crise sur l'économie réelle : chomage de masse, inflation.... les plus inquiets parlent de créer un bas de laine sous le lit.

Donc, LO a raison de développer sa propagande, d'essayer de diffuser auprès du plus grand nombre une critique marxiste du capitalisme et développer comme ele fait l'idée que les travailleurs ne doivent pas laisser les bourgeois leur faire payer leur crise. Il faut préparer les luttes futures que, peut être, la crise va faire naitre.

Mais, là encore, nous n'avons aucune certitude : sans être un historien, il me semble que les crises n'amènent pas systématiquement la classe ouvrière à relever la tête et à se battre. Au contraire, il me semble que ce coup supllémentaire et la probable union nationale entre les partis de gauches et de droites peuvent avoir l'effet inverse et donner le sentiment que rien n'est possible et rien est controlable. La crise de 1929, par exemple, n'a pas entrainé immédiatement une situation révolutionnaire. Il a fallut attendre 1936 aux Etats Unis et en France (et ailleurs) pour que la lutte ouvrière atteigne son apogée. Et, il me semble, qu'il a fallut attendre que les capitalistes redéclarent réaliser des bénéfices, c'est à dire une amélioration de la situation économique pour que se redéveloppent les grèves ouvrières.

Mais tu as raison : tenons nous prêts à passer de la propagande à l'action.
"Nous sommes de ceux [...] qui ne desserreront jamais les mâchoires sauf pour sortir les crocs"
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