Edito des bulletins d'entreprises (02/02/09)

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Zimer » 09 Fév 2009, 18:54

a écrit :NOS EXIGENCES VITALES, IL FAUDRA LES LEUR IMPOSER !


    Il ressort clairement du discours de Sarkozy qu'il n'a pas l'intention de tenir compte de la colère qui monte parmi les travailleurs devant la multiplication des licenciements, la montée du chômage et de la précarité, l'insuffisance des salaires. Le succès de la journée de mobilisation du 29 janvier était pourtant manifeste et la participation massive, mais il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !
    La seule proposition concrète dans son discours est la suppression de la taxe professionnelle, ce qui constitue un cadeau considérable en faveur du patronat, au détriment des collectivités locales. Ce qui signifie qu'il y aura moins de logements, d'écoles, moins de services pour les classes populaires, en particulier pour les plus pauvres, de la part des municipalités qui seront financièrement étranglées car la taxe professionnelle constitue souvent la moitié de leurs recettes.
    L'annonce de ce nouveau cadeau aux patrons, grands et petits, est aussi une véritable provocation car Sarkozy a confirmé dans le même discours son opposition à toute augmentation de salaire, même celle du salaire minimum, et sa détermination à supprimer des emplois dans les services publics par le non remplacement d'un salarié sur deux partant en retraite.
    Et voilà que la presse vient d'annoncer "six milliards d'euros pour l'automobile française" ! Pour les travailleurs de l'automobile ? Non, évidemment ! Plusieurs milliers d'intérimaires ont été licenciés par les deux trusts bénéficiaires du cadeau gouvernemental, Renault et PSA Peugeot-Citroën. Et combien d'équipementiers qui licencient, réduisent leurs effectifs, quand ils ne ferment pas complètement comme l'entreprise Lear, sous-traitant de PSA, qui ferme une de ses deux usines de la région parisienne au moment même où Peugeot touche un pactole ?
    C'est la classe capitaliste et son système économique qui portent l'entière responsabilité de la crise, pas les travailleurs ! Et c'est pourtant aux travailleurs, aux classes populaires, que le gouvernement en fait payer le prix pendant que le patronat et les banquiers encaissent les aides de l'Etat.    Personne ne pouvait espérer qu'une seule journée de grèves et de manifestations, même réussie, pouvait faire reculer Sarkozy et, derrière lui, les donneurs d'ordre du grand patronat.
    Une suite à la journée du 29 janvier s'impose. A l'heure où nous écrivons, les dirigeants syndicaux se réunissent. Nous ne connaissons pas encore leur décision. Elle ne peut, elle ne doit être qu'un nouvel appel à la grève interprofessionnelle et à des manifestations à l'échelle du pays, avec pour objectif qu'elles soient plus massives encore que celles du 29 janvier. Toute autre attitude serait une trahison des salariés, des grévistes et des manifestants du 29 janvier.
    Il n'y a rien à attendre des négociations repoussées par Sarkozy au 18 février et prévues pour être étalées sur plusieurs mois. Mais les salariés dont le pouvoir d'achat s'effondre, ceux déjà licenciés ou qui sont menacés de l'être, les retraités, ne peuvent pas attendre. Le patronat et le gouvernement ne comprennent que le rapport de forces. Ils ne changeront de politique que contraints et forcés par une réaction massive du monde du travail. Il est aussi évident que le rapport de forces entre les travailleurs et le grand patronat, soutenu par le gouvernement, ne peut pas être changé entreprise par entreprise, dans la dispersion de nos forces. Tous les salariés ont le même besoin, vital, de sauvegarder leur emploi et de disposer d'un salaire qui leur permette de vivre. C'est ensemble qu'ils ont la force de les imposer.
    C'est pour cela que se battent les travailleurs de Guadeloupe qui entament leur quatrième semaine de grève générale et ceux de Martinique qui viennent de s'y engager. Ils montrent l'exemple de la détermination indispensable même pour se faire entendre et, à plus forte raison, pour vaincre.
    Sarkozy et le grand patronat ne céderont que devant une mobilisation allant croissant et menaçant de devenir une grève générale illimitée jusqu'à ce que soient satisfaites les revendications essentielles des travailleurs : une hausse conséquente de tous les salaires, l'interdiction des licenciements, un emploi pour tous, quitte à répartir le travail entre tous.
    Le grand patronat avec son avidité et Sarkozy avec sa morgue anti-ouvrière convaincront tôt ou tard même les plus hésitants qu'il n'y a pas d'autre voie.
    Arlette Laguiller
Zimer
 
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Message par Zimer » 09 Fév 2009, 20:09

:wavey: :wavey: Bon bah il semble que les syndicats prévoient une nouvelle journée d'action le Jeudi 19 Mars :sleep:
ils échappent à la trahisons totale ( peut être ) mais on est quand même très loin du plan de riposte nécessaire à la généralisation de La Grève ... Si il espace de deux mois leur appel on est pas rendu .....

Mais faute de mieux et de pouvoir avec nos petits bras de caravaniers musclés déclencher nous même quelque chose avant ....

Tous en grève tous dans la rue le 19 Mars ! :boxing: :boxing:
Zimer
 
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Message par Pélagiste » 10 Fév 2009, 21:29

version de l'Edito mise à jour le 10/02/09 :
a écrit :NOS EXIGENCES VITALES, IL FAUDRA LES LEUR IMPOSER !

    Il ressort clairement du discours de Sarkozy qu'il n'a pas l'intention de tenir compte de la colère qui monte parmi les travailleurs devant la multiplication des licenciements, la montée du chômage et de la précarité, l'insuffisance des salaires. Le succès de la journée de mobilisation du 29 janvier était pourtant manifeste et la participation massive, mais il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !
    La seule proposition concrète dans son discours est la suppression de la taxe professionnelle, ce qui constitue un cadeau considérable en faveur du patronat, au détriment des collectivités locales. Ce qui signifie qu'il y aura moins de logements, d'écoles, moins de services pour les classes populaires, en particulier pour les plus pauvres, de la part des municipalités qui seront financièrement étranglées car la taxe professionnelle constitue souvent la moitié de leurs recettes.
    L'annonce de ce nouveau cadeau aux patrons, grands et petits, est aussi une véritable provocation car Sarkozy a confirmé dans le même discours son opposition à toute augmentation de salaire, même celle du salaire minimum, et sa détermination à supprimer des emplois dans les services publics par le non remplacement d'un salarié sur deux partant en retraite.
    Et voilà que la presse vient d'annoncer "six milliards d'euros pour l'automobile française" ! Pour les travailleurs de l'automobile ? Non, évidemment ! Plusieurs milliers d'intérimaires ont été licenciés par les deux trusts bénéficiaires du cadeau gouvernemental, Renault et PSA Peugeot-Citroën. Et combien d'équipementiers qui licencient, réduisent leurs effectifs, quand ils ne ferment pas complètement comme l'entreprise Lear, sous-traitant de PSA, qui ferme une de ses deux usines de la région parisienne au moment même où Peugeot touche un pactole ?
    C'est la classe capitaliste et son système économique qui portent l'entière responsabilité de la crise, pas les travailleurs ! Et c'est pourtant aux travailleurs, aux classes populaires, que le gouvernement en fait payer le prix pendant que le patronat et les banquiers encaissent les aides de l'Etat.    Personne ne pouvait espérer qu'une seule journée de grèves et de manifestations, même réussie, pouvait faire reculer Sarkozy et, derrière lui, les donneurs d'ordre du grand patronat.
    Une suite à la journée du 29 janvier s'impose. Elle aurait dû être un nouvel appel à la grève interprofessionnelle et à des manifestations à l'échelle du pays, plus massives encore que celles du 29 janvier. Le 9 février les dirigeants syndicaux se sont réunis et ils ont bien décidé une nouvelle journée d'action pour le 19 mars... mais en soumettant les modalités de celle-ci aux résultats de leur réunion du 18 février avec Sarkozy, dont il est pourtant clair après son intervention télévisée, qu'il ne peut rien sortir de bon pour les travailleurs.
    En outre, ces discussions sont prévues pour être étalées sur plusieurs mois. Alors, pourquoi ces tergiversations.
Les salariés dont le pouvoir d'achat s'effondre, ceux déjà licenciés ou qui sont menacés de l'être, les retraités, ne peuvent pas attendre. Le patronat et le gouvernement ne comprennent que le rapport de forces. Ils ne changeront de politique que contraints et forcés par une réaction massive du monde du travail. Il est aussi évident que le rapport de forces entre les travailleurs et le grand patronat, soutenu par le gouvernement, ne peut pas être changé entreprise par entreprise, dans la dispersion de nos forces. Tous les salariés ont le même besoin, vital, de sauvegarder leur emploi et de disposer d'un salaire qui leur permette de vivre. C'est ensemble qu'ils ont la force de les imposer.
    C'est pour cela que se battent les travailleurs de Guadeloupe qui entament leur quatrième semaine de grève générale et ceux de Martinique qui viennent de s'y engager. Ils montrent l'exemple de la détermination indispensable même pour se faire entendre et, à plus forte raison, pour vaincre.
    Sarkozy et le grand patronat ne céderont que devant une mobilisation allant croissant et menaçant de devenir une grève générale illimitée jusqu'à ce que soient satisfaites les revendications essentielles des travailleurs : une hausse conséquente de tous les salaires, l'interdiction des licenciements, un emploi pour tous, quitte à répartir le travail entre tous.
    Le grand patronat avec son avidité et Sarkozy avec sa morgue anti-ouvrière convaincront tôt ou tard même les plus hésitants qu'il n'y a pas d'autre voie.
    Arlette Laguiller
Pélagiste
 
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Message par Crockette » 11 Fév 2009, 18:50

de toute façon si à gauche du PS le discours ne se radicalise pas contre les syndicats (attendre mars pourquoi pas avril ou mai-juin...)

les ouvriers basculeront comme en angleterrre, comme en italie vers les petits cons de l'extreme droite avec des discours racistes chauvinistes et tout ce qu'on a connu avt guerre.

meme besancenot je le trouve gentil en ce moment, il faut dire à la télé clairement que si les patrons continuent comme cela, ils devront quitter le pays...

ils faut parler tout de suite maintenant de comité de salariés en co gestion avec le patronnat...avec les memes pouvoirs pour bloquer tout nouveau licenciement...ou bloquer toute délocalisation ou tout investissement foireux ou tout abondement de caisse noire...

c'est pas révolutionnaire de dire cela, les patrons conserveront leur droit de faire des bénéfices, de ramener leur fraise face aux salariés, et ils pourront meme continuer à gaver leurs actionnaires...

il faut juste un petit comité de travailleurs partout ds toutes les boites avec un pouvoir de décision égal à ceux des patronsmeme pas supérieur !!!

vlà des propositions concretes et novatrices bon sang... que meme au NPA on arrive plus à entendre. merde ! ca continue comme cela le NPA ressemblera à une CGt molle et sans idéaux, se contentant d'être le petit toutou des propositions patronnales.



Crockette
 


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