AUX ACTIONNAIRES DE PAYER POUR LA CRISE DANS L'AUTOMOBIL

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Ottokar » 11 Nov 2008, 19:39

Sois heureux, le prochain CLT est sur la crise d'après ce qu'on m'a dit. Si le coeur t'en dit...
Ottokar
 
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Message par Vérié » 11 Nov 2008, 19:51

[quote=" (Ottokar @ mardi 11 novembre 2008 à 19:39"]
Sois heureux, le prochain CLT est sur la crise d'après ce qu'on m'a dit. Si le coeur t'en dit...

Pour illustrer et détendre l'atmosphère, du moins sur le FALO


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Message par Crockette » 12 Nov 2008, 11:21

j'ai vu le meme genre d'images ds un manuel d'histoire de troisième, où c'était une distribution de soupe faites par les gros bras d'Al CAPONE !!

sinon j'ai entendu un chercheur au CNRS qui ets passé sur france inter (daniel mermet) dire que cette crise n'était pas la fin du capitalisme et que par le passé ce système avait fait preuve de bcp d'adaptation...

il considère Marx comme un bon économiste mais avec quelques divergences notamment sur le fait que le capitalisme pourrait s'auto détruire à cause de la limitation naturelle des débouchés et l'accumulation de biens de production. Ce système ne pourrait donc pas tourner en boucle selon Marx car les capitalistes se ruineraient à cause de l'effondrement des taux de profit ??

mouis sauf qu'aujourd'hui l'écrasement des taux de profit va être compensé par toujours plus de sacrifices des salariés, des retraités etc. est ce que Marx avait pensé à cela ?

pour schématiser et contre dire Marx : le capitalisme va se sauver du naufrage en écrasant les droits des travailleurs, en flexibilisant à l'extreme le marché du travail, en demandant aux états de renflouer les banques par la planche à billet et la dévalorisation de la monnaie, et par le pret (en ligne de créance) aux plus grandes entreprises sans avoir de compensation financière ni meme de controle sur la façon dont ces grands groupes vont dépenser l'argent de l'Etat. (ça s'appelle de la nationalisation financière ultra light selon moi).

Crockette
 

Message par Zappa » 12 Nov 2008, 11:32

Je ne pense pas que Marx parlait d'effondrement du système de lui même. Quand il parle d'auto-destruction, ça doit être pour dire à juste titre qu'en période de crise économique, le capital saborde lui même tout un tas de richesses : des usines ferment, des productions s'arrêtent, d'autres sont brûlés car invendables, tout le système recule en fait, jusqu'à temps que le système reparte avec d'autres débouchés. Et bien souvent c'est dû effectivement à l'écrasement des droits des travailleurs et pourquoi pas à une bonne vieille guerre.
Le système capitaliste aussi absurde qu'il soit, aussi destructeur, ne s'effondrera qu'à la condition que les travailleurs lui donnent le coup de grâce.
Zappa
 
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Message par Vérié » 12 Nov 2008, 14:23

(Zappa @ mercredi 12 novembre 2008 à 11:32 a écrit : Je ne pense pas que Marx parlait d'effondrement du système de lui même. Quand il parle d'auto-destruction, ça doit être pour dire à juste titre qu'en période de crise économique, le capital saborde lui même tout un tas de richesses : des usines ferment, des productions s'arrêtent, d'autres sont brûlés car invendables, tout le système recule en fait, jusqu'à temps que le système reparte avec d'autres débouchés. Et bien souvent c'est dû effectivement à l'écrasement des droits des travailleurs et pourquoi pas à une bonne vieille guerre.
Le système capitaliste aussi absurde qu'il soit, aussi destructeur, ne s'effondrera qu'à la condition que les travailleurs lui donnent le coup de grâce.

Marx considérait surtout que le capitalisme créait la force qui allait le détruire : le prolétariat. Sans intervention consciente du prolétariat, il n'y aura pas destruction du capitalisme, sinon pour plonger dans une société encore plus barbare genre système de science fiction. Mais le plus vraisemblable, en l'absence de révolution prolétarienne, reste que le capitalisme redémarre après avoir suffisamment détruit de forces productives pour se refaire une santé.

L'objectif des travailleurs est de défendre leurs intérêts immédiats sans se préoccuper de la bonne marche du système. Si la lutte de classe contribue à enfoncer le capitalisme, eh bien qu'il crève ! Si les capitalistes ne sont pas capables de répondre à ces revendications, qu'ils laissent la place ! Nous n'avons pas de propositions à faire, pas de solutions à avancer pour concilier tout le monde, les intérets de stravailleurs, le bon fonctionnement de l'économie etc.

C'est en cela que toutes les théories de la relance par la consommation sont fausses. Quand les travailleurs imposent une redistribution du surproduit social, le taux de profit diminue, sauf s'il est compensé par une augmentation de la productivité. Et cette baisse du taux de profit agrave la crise. Mais ce n'est pas pour autant que nous devons céder au chantage : "vous allez aggraver la crise en vous mettant en grève" etc bien entendu.

Il ne suffit donc pas de substituer la production de voitures pour pauvres à la production de voitures pour riches pour faire redémarrer l'industrie automobile. D'ailleurs, sur cette question précise de l'automobile, il me semble qu'il y a d'autres choses à expliquer que de se contenter de se lamenter sur le fait que les travailleurs ont du mal à acheter leur voiture. Même s'il est clair que beaucoup n'ont pas d'autre choix dans la société actuelle, la production automobile ne peut pas croître indéfiniment à l'échelle planétaire. On peut donc aborder aussi, à l'occasion de la crise, de sproblèmes comme la réorganisation des transports, avec priorité aux transports en commun confortable, la dimuntion du temps de travail, la réorganisation de l'industrie en fonction des véritables besoins humains qui ne sont pas la détention de deux ou trois véhicules par famille etc.
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Message par jedi69 » 17 Nov 2008, 13:18

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(Zappa @ mercredi 12 novembre 2008 à 10:32 a écrit :Je ne pense pas que Marx parlait d'effondrement du système de lui même. Quand il parle d'auto-destruction, ça doit être pour dire à juste titre qu'en période de crise économique, le capital saborde lui même tout un tas de richesses : des usines ferment, des productions s'arrêtent, d'autres sont brûlés car invendables, tout le système recule en fait, jusqu'à temps que le système reparte avec d'autres débouchés. Et bien souvent c'est dû effectivement à l'écrasement des droits des travailleurs et pourquoi pas à une bonne vieille guerre.

Le système capitaliste aussi absurde qu'il soit, aussi destructeur, ne s'effondrera qu'à la condition que les travailleurs lui donnent le coup de grâce.


On y est déjà dans tout ça.

Avec la crise financière, les choses s'accélère. Mais depuis la fin des années 60 à maintenant, les capitalistes fonctionnent comme ça. Depuis la 2ème guerre mondiale, Je dirais même qu'en période de croissance, c'est le même fonctionnement. Sauf que la baisse du niveau de vie et les guerres sont probablement moins intense.

Dans le cadre du capitalisme, l'élévation du niveau de vie de la majorité des travailleurs, c'est secondaire, fondamentalement, il reste exploité, opprimé, ils ont très peu accès aux connaissances, à la culture générale. Certes le niveau de vie du 19ème siècle n'a rien à voire avec le niveau de vie du début du 20ème siècle, qui n'a rien à voire avec le niveau de vie de notre époque sur toute la planète. Les travailleurs à travers leurs luttes ont élevé leur niveaux de vie, on peut pas le nier. Mais ils restent fondamentalement des exploités. Sous la domination de la bourgeoisie, elle a gagné un peu, mais la bourgeoisie a gagné beaucoup plus dans tous les secteurs de l'économie, aujourd'hui, LA SURPRODUCTION est beaucoup plus grande qu'au 19ème et 20ème siècle.

En temps de crise, cette surproduction ne cesse de croître dans les mains de la bourgeoisie, en utilisant la baisse du niveau de vie des travailleurs dans "les démocraties" bourgeoises, dans les dictatures, en terrorisant les travailleurs, et en détruisant les forces productives, les travailleurs dans les guerres qui perdurent depuis la 2ème guerre mondiale.

Evidemment, c'est pas la 3ème guerre mondiale, les destructions humaines, les destructions des travailleurs avec le meilleur de la science et de la technologie actuelle : nucléaire, nanotechnologie, génétique, industrie spatiale ... mais voilà dans certaines guerres ils expérimentent ce genre de technologie, ils font des études scientifiques des technologies au service de la bourgeoisie, pour leurs profits. Sinon ils font du profit avec les vieux stocks d'armes de la guerre froide, ce qui est bien expliqué dans le film "LORD OF WAR". La crise financière actuelle, si on reste dans le cadre du capitalisme va accélérer ça.

Alors qu'on sait très bien, qu'il y a l'alternative des travailleurs révolutionnaires. C'est au militant de défendre ça, c'est à l'avant garde, au parti en construction de s'armer de ça. Dans tous les secteurs de l'économie mondiale, il y a surproduction, il y a des capacités de produire le double, sinon plus, de ce qu'on produit aujourd'hui pour satisfaire les besoins de chaque être humain(dans l'agriculture, les matières première, les sources d'énergie, l'industrie, l'urbanisation, les transports, les communications, l'éducation, les vacances, les loisirs, la retraite ...). Les travailleurs peuvent organiser ça, planifier ça. Là, l'élévation de leur niveau de vie depuis des décennies a un sens, ils ont les capacités intellectuelles, la culture, les connaissances bien plus élevé qu'il n'ont jamais eu par le passé, même si pour le moment, ils s'en servent pour rester dans le cadre du capitalisme mondiale et ses idées réactionnaires, soumis à la direction bourgeoise, aux exploiteurs.

Seule la croissance des effectifs de militants, de dirigeants, de partis, de l'internationale peut redresser la barre, tordre la barre dans l'autre sens, dans le sens révolutionnaire, dans le sens de la prise du pouvoir. Les conseiller municipaux ont ce peu de pouvoir en fait : convaincre des électeurs qu'il faut militer, voire plus loin, qu'on fera pas le communisme dans une ville, dans un quartier, dans une allée, dans une cage d'escalier, on peut s'y "incruster", "squatter", s'y implanter pour préparer les bagarres plus larges à venir. Dans les banlieues, dans les villes populaires, les mairies sont encore proche des travailleurs, c'est un peu ce que raconte l'article. Les petites batailles économiques, culturelles, politiques, sociale qu'on gagnera avec les travailleurs, ça sera des moyens pour discuter et convaincre les travailleurs de leurs forces, de leur intelligence pour aller plus loin encore et surtout pour que certains d'entre eux deviennent des militants construisent un Parti des travailleurs digne de ce nom.


En fin, c'est comme ça que je vois les choses.


A+
jedi69
 
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