(Zappa @ mercredi 12 novembre 2008 à 11:32 a écrit : Je ne pense pas que Marx parlait d'effondrement du système de lui même. Quand il parle d'auto-destruction, ça doit être pour dire à juste titre qu'en période de crise économique, le capital saborde lui même tout un tas de richesses : des usines ferment, des productions s'arrêtent, d'autres sont brûlés car invendables, tout le système recule en fait, jusqu'à temps que le système reparte avec d'autres débouchés. Et bien souvent c'est dû effectivement à l'écrasement des droits des travailleurs et pourquoi pas à une bonne vieille guerre.
Le système capitaliste aussi absurde qu'il soit, aussi destructeur, ne s'effondrera qu'à la condition que les travailleurs lui donnent le coup de grâce.
Marx considérait surtout que le capitalisme créait la force qui allait le détruire : le prolétariat. Sans intervention consciente du prolétariat, il n'y aura pas destruction du capitalisme, sinon pour plonger dans une société encore plus barbare genre système de science fiction. Mais le plus vraisemblable, en l'absence de révolution prolétarienne, reste que le capitalisme redémarre après avoir suffisamment détruit de forces productives pour se refaire une santé.
L'objectif des travailleurs est de défendre leurs intérêts immédiats sans se préoccuper de la bonne marche du système. Si la lutte de classe contribue à enfoncer le capitalisme, eh bien qu'il crève ! Si les capitalistes ne sont pas capables de répondre à ces revendications, qu'ils laissent la place ! Nous n'avons pas de propositions à faire, pas de solutions à avancer pour concilier tout le monde, les intérets de stravailleurs, le bon fonctionnement de l'économie etc.
C'est en cela que toutes les théories de la relance par la consommation sont fausses. Quand les travailleurs imposent une redistribution du surproduit social, le taux de profit diminue, sauf s'il est compensé par une augmentation de la productivité. Et cette baisse du taux de profit agrave la crise. Mais ce n'est pas pour autant que nous devons céder au chantage : "vous allez aggraver la crise en vous mettant en grève" etc bien entendu.
Il ne suffit donc pas de substituer la production de voitures pour pauvres à la production de voitures pour riches pour faire redémarrer l'industrie automobile. D'ailleurs, sur cette question précise de l'automobile, il me semble qu'il y a d'autres choses à expliquer que de se contenter de se lamenter sur le fait que les travailleurs ont du mal à acheter leur voiture. Même s'il est clair que beaucoup n'ont pas d'autre choix dans la société actuelle, la production automobile ne peut pas croître indéfiniment à l'échelle planétaire. On peut donc aborder aussi, à l'occasion de la crise, de sproblèmes comme la réorganisation des transports, avec priorité aux transports en commun confortable, la dimuntion du temps de travail, la réorganisation de l'industrie en fonction des véritables besoins humains qui ne sont pas la détention de deux ou trois véhicules par famille etc.
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(Zappa @ mercredi 12 novembre 2008 à 10:32 a écrit :Je ne pense pas que Marx parlait d'effondrement du système de lui même. Quand il parle d'auto-destruction, ça doit être pour dire à juste titre qu'en période de crise économique, le capital saborde lui même tout un tas de richesses : des usines ferment, des productions s'arrêtent, d'autres sont brûlés car invendables, tout le système recule en fait, jusqu'à temps que le système reparte avec d'autres débouchés. Et bien souvent c'est dû effectivement à l'écrasement des droits des travailleurs et pourquoi pas à une bonne vieille guerre.
Le système capitaliste aussi absurde qu'il soit, aussi destructeur, ne s'effondrera qu'à la condition que les travailleurs lui donnent le coup de grâce.
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