Manifestation à Bourges

[Sterd]

La contestation ne connaît que la crise et l'angoisse

Enseignants, hospitaliers, municipaux, salariés de Nexter ou de MBDA : hier, à Bourges, le cortège demandait, majoritairement de changer de logique économique.
Bourges. La journée mondiale pour un travail décent a mobilisé 300 manifestants dans le centre-ville. La crise financière et le capitalisme étaient visés.

Le capitalisme est en faillite, l'avenir est au communisme. La pancarte de Lutte ouvrière résumait la tonalité de la manifestation d'hier midi. Si la solution proposée n'était pas partagée par tous, la volonté de réagir a été majoritaire. Pour sauver les emplois, les services publics, le pouvoir d'achat et repartir sur des bases économiques saines.

Enseignante en désarroi. « Je ne sais comment exprimer mon désaccord avec la marche du monde, explique Pauline, professeur en collège. On gère un quotidien difficile et je suis mécontente de la “ marchandisation de l'école ”, alors que j'adore mon métier ! Manifester est un des moyens visibles de dire que je ne suis pas d'accord, et le plaisir de retrouver ceux qui luttent ! On manifeste à contrecœur et sans être payé ! Il faut pourtant inventer de nouvelles formes de vie qui ne passent pas par le capitalisme libéral. Le malaise est général et nous allons dans une impasse. Voir notre nombre, aujourd'hui, rassure tout de même un peu ! »

Retraités solidaires. « On a des enfants, expliquent Olivier et Jean-Marie, « retraités de la Snias » (Aérospatiale), et on aimerait bien qu'ils ne soient pas laissés à l'abandon par ceux qui les pillent ! Avant, les centres de décision étaient près de nous ; aujourd'hui, ils foutent le camp avec le fric. Et quand ils ne sont pas capables de faire tourner leur système, ils nous en demandent ! On ne contrôle plus rien, il faudrait nationaliser les banques, le logement et l'énergie. Mais pas d'inquiétude, les capitalistes vont trouver une autre forme d'exploitation ! »

Syndicalistes anticapitalistes. CGT, CFDT, CFTC, FSU et Solidaires avaient appelé à manifester, hier matin, entre place Séraucourt et préfecture. « Un changement fondamental de la mondialisation s'impose, a asséné le message de la confédération syndicale internationale. Nous exigeons le respect des droits au travail et la fin de la pauvreté et de l'exploitation. »
« Les salariés ne portent aucune responsabilité dans l'émergence de la crise financière, a insisté la CGT. Elle est la manifestation d'une crise structurelle profonde qui résulte des années de régression sociale. »

[roudoudou]

Salut tout le monde ;) :sleep: