
Ayant dit il y a quelques temps que j'essaierais de faire un post à ce sujet, je m'y colle.
L'idée générale de la chose, c'est que la notion d'un "âge de l'univers", souvent employée dans le cadre de la théorie du Big Bang, n'implique pas nécessairement celle d'un "début ", d'une "création" - antant de mots qui ont de quoi choquer les matérialistes qui hantent ce forum.
Le problème principal, c'est que nous avons tendance à appliquer aux raisonnements sur l'Univers le "bon sens" qui nous aide à nous repérer dans la vie courante. Or, les mots se transforment en autant de pièges quand on les applique à des réalités auxquelles ils ne sont plus adaptées.
Dans la vie courante, on sait que tout a un âge, à commencer par nous-mêmes. Que je dise : "j'ai 50 ans", ou "je suis né en 1954", ce sont deux propositions absolument synonymes. Pourquoi ? Parce que nous possédons une horloge, un repère immuable, en l'occurence la rotation de la Terre autour du Soleil. Donc, à partir d'un instant donné (la naissance), on compte le nombre de tours, et cela donne l'âge.
Mais lorsqu'on se met à raisonner sur l'Histoire de l'univers, à un certain degré dans le passé, on arrive à une situation où la Terre et le Soleil n'existaient pas. Qu'importe, dira-t-on. Il y avait déjà des atomes. Et si l'on ne peut plus définir les années, faute de terre et de Soleil, on peut toujours définir la seconde (qui est officiellement basée sur le comportement de l'atome de Césium). Mais si l'on remonte encore plus loin dans le temps, la théorie du Big Bang nous apprend que la matière n'était pas encore organisée sous forme d'atomes. Et personne n'est capable de dire comment on peut mesurer le temps lorsque la matière n'est qu'une purée inorganisée de particules.
Alors, quand on remonte loin dans le passé, on se retrouve en fait avec deux temps bien différents. Un temps "fictif", mathématique, qui calque sur l'Univers passé le rythme actuel de la matière (c'est ce temps là que l'on emploie dans les équations). Et un temps "réel", basé sur l'état de la matière, qui se dissout au fur et à mesure que l'on recule et que les structures actuelles de cette matière s'évanouissent.
Selon le premier de ces deux temps, on peut tout à fait dire que l'univers a tel ou tel âge. En quelque sorte, cela revient à dire que c'est telle valeur de la variable t qui constitue la solution des équations. Mais si cette variable t représente aujourd'hui le temps qui s'écoule, que l'on peut mesurer, ce n'était pas du tout le cas il y a longtemps. On peut donc tout aussi bien affirmer que l'on peut reculer (par la pensée) indéfiniment vers le passé, sans jamais se trouver aux "débuts" de l'Univers, car ce "début" n'existe pas.
Tout cela peut sembler contradictoire, mais cà ne l'est pas. C'est seulement la même réalité vue sous deux angles différents. Le zéro absolu, la vitesse de la lumière, sont aussi des grandeurs physiques pour lesquelles se posent le même type de problèmes.
Conclusion : même si bien des physiciens introduisent par la bande l'idée que théorie du Big Bang, âge de l'Univers, et début de l'Univers sont des expressions synonymes, ce n'est pas le cas. Et la théorie du Big Bang est donc tout à fait compatible avec un matérialiste cohérent, dès que l'on s'abstient de lui faire dire ce qu'elle ne dit pas.
Et puis, ce n'est pas le tout de remonter le temps ; encore faut-il que le temps soit beau.
L'idée générale de la chose, c'est que la notion d'un "âge de l'univers", souvent employée dans le cadre de la théorie du Big Bang, n'implique pas nécessairement celle d'un "début ", d'une "création" - antant de mots qui ont de quoi choquer les matérialistes qui hantent ce forum.
Le problème principal, c'est que nous avons tendance à appliquer aux raisonnements sur l'Univers le "bon sens" qui nous aide à nous repérer dans la vie courante. Or, les mots se transforment en autant de pièges quand on les applique à des réalités auxquelles ils ne sont plus adaptées.
Dans la vie courante, on sait que tout a un âge, à commencer par nous-mêmes. Que je dise : "j'ai 50 ans", ou "je suis né en 1954", ce sont deux propositions absolument synonymes. Pourquoi ? Parce que nous possédons une horloge, un repère immuable, en l'occurence la rotation de la Terre autour du Soleil. Donc, à partir d'un instant donné (la naissance), on compte le nombre de tours, et cela donne l'âge.
Mais lorsqu'on se met à raisonner sur l'Histoire de l'univers, à un certain degré dans le passé, on arrive à une situation où la Terre et le Soleil n'existaient pas. Qu'importe, dira-t-on. Il y avait déjà des atomes. Et si l'on ne peut plus définir les années, faute de terre et de Soleil, on peut toujours définir la seconde (qui est officiellement basée sur le comportement de l'atome de Césium). Mais si l'on remonte encore plus loin dans le temps, la théorie du Big Bang nous apprend que la matière n'était pas encore organisée sous forme d'atomes. Et personne n'est capable de dire comment on peut mesurer le temps lorsque la matière n'est qu'une purée inorganisée de particules.
Alors, quand on remonte loin dans le passé, on se retrouve en fait avec deux temps bien différents. Un temps "fictif", mathématique, qui calque sur l'Univers passé le rythme actuel de la matière (c'est ce temps là que l'on emploie dans les équations). Et un temps "réel", basé sur l'état de la matière, qui se dissout au fur et à mesure que l'on recule et que les structures actuelles de cette matière s'évanouissent.
Selon le premier de ces deux temps, on peut tout à fait dire que l'univers a tel ou tel âge. En quelque sorte, cela revient à dire que c'est telle valeur de la variable t qui constitue la solution des équations. Mais si cette variable t représente aujourd'hui le temps qui s'écoule, que l'on peut mesurer, ce n'était pas du tout le cas il y a longtemps. On peut donc tout aussi bien affirmer que l'on peut reculer (par la pensée) indéfiniment vers le passé, sans jamais se trouver aux "débuts" de l'Univers, car ce "début" n'existe pas.
Tout cela peut sembler contradictoire, mais cà ne l'est pas. C'est seulement la même réalité vue sous deux angles différents. Le zéro absolu, la vitesse de la lumière, sont aussi des grandeurs physiques pour lesquelles se posent le même type de problèmes.
Conclusion : même si bien des physiciens introduisent par la bande l'idée que théorie du Big Bang, âge de l'Univers, et début de l'Univers sont des expressions synonymes, ce n'est pas le cas. Et la théorie du Big Bang est donc tout à fait compatible avec un matérialiste cohérent, dès que l'on s'abstient de lui faire dire ce qu'elle ne dit pas.
Et puis, ce n'est pas le tout de remonter le temps ; encore faut-il que le temps soit beau.