(Zappa @ samedi 19 mars 2011 à 23:51 a écrit : (Sterd @ vendredi 18 mars 2011 à 21:06 a écrit : Est ce qu'a chaque coup de grisou dans une mine chinoise, on fait un moratoire d'un mois sur la construction de nouvelles centrales à charbon ?
Pour être honnête, je suis pas sûr que la source d'énergie privilégiée par les " écolos " toutes tendances politiques confondues soit le charbon.
Le plus gros obstacle que je vois à cette discussion, qu'elle soit posée dans la perspective du système capitaliste ou d'un système communiste, c 'est pour le moment l'absence d'alternative un peu crédible à l'énergie nucléaire.
Justement, les écolos parlent volontiers de "sortir du nucléaire", mais moins de "sortir du charbon" ou du pétrole, qui sont des énergies bien plus sales, polluantes (car plus répandues) que le nucléaire.
On n'en voit pas beaucoup s'enchaîner à la sortie de la raffinerie de Fos ou de celle de Dunkerque à chaque sortie de camion-citerne. Après les marées noires très graves pour l'environnement, dont la dernière en date (celle du golfe du Mexique) est de loin la plus importante, a-t-on entendu parler de moratoire sur l'extraction du pétrole ?
On dirait que chez les écolos, il y a deux poids, et deux mesures. Sans remettre en question la dangerosité de l'énergie de fission nucléaire, cette énergie reste pour l'instant la seule maîtrisée par l'homme qui permet de satisfaire ses besoins en électricité, tout en limitant les rejets de CO2.
Ce qui est par contre scandaleux est qu'alors que des moyens financiers et humains colossaux ont été mis en oeuvre dans les années 1950/1960 pour la mise en place et l'exploitation des premières centrales, la recherche nucléaire tourne depuis au ralenti. Les centrales fonctionnent, donc pourquoi continuer à chercher à les rendres plus sûres, moins polluantes, voire les remplacer par des technologies différentes ? Quand on voit qu'aujourd'hui on construit l'EPR qui n'est à peu de choses près rien d'autre qu'un réacteur du même type que ceux des années 70 (avec sans doute des mécanismes de contrôle et de sécurité plus avancés), on se dit qu'avec plus de moyens, il aurait pu exister dès les années 90, et qu'à présent on pourrait déjà avoir maîtrisé le processus de fusion nucléaire, alors que la construction d'ITER n'est toujours pas terminée à l'heure actuelle.
Il est clair et évident qu'un grand nombre de problèmes posés par la filière nucléaire dans son état actuel n'existeront plus lorsque la fusion nucléaire sera maîtrisée : plus de pollution possible, combustible disponible en abondance (isotopes de l'hydrogène), pas de problèmes de stockage des déchets ... Il restera sans doute des risques, mais les catastrophes du type de Tchernobyl ou Fukushima ne seront plus possibles.
De plus, un autre problème posé dans ces centrales et la concentration des risques : pourquoi avoir placé 6 réacteurs au même endroit ? Et même, pourquoi concevoir des réacteurs extrêmement puissants, décuplant les dégâts en cas d'accident ? Il est certain que construire des petits réacteurs dont la masse critique ne serait pas suffisante pour causer de gros dégâts en cas de défaut de refroidissement impliquerait une plus grande sécurité, non ? La logique ne voudrait-elle pas de faire des réacteurs plus petits, et dispersés géographiquement pour réduire les risques ? Il y a des prototypes de mini-réacteurs de ce type, permettant de fonctionner 30 ans sans réelle nécessité de surveillance, et de produire 10 MW en continu :
http://www.enerzine.com/2/3967+Toshiba-con...nucleaire+.htmlhttp://www.ladepeche.fr/article/2008/10/09...a-domicile.htmlIl y a plein d'autres articles en cherchant «
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