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Publié le 31/03/2009 à 18:37
Le Point.fr
Bachelot : des études ont conclu à l'innocuité des biberons contenant du Bisphénol-A
Par Laurène Rimondi (source AFP)
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La présence de Bisphénol-A (BPA), composé chimique qui intervient dans la fabrication des emballages alimentaires et qui inquiète les associations ( voir notre article ), ne serait pas nocive pour la santé. Ce composé chimique, présent dans les boîtes de conserve, les canettes ainsi que les biberons, agit comme perturbateur endocrinien . La ministre de la Santé a toutefois rappelé à l'Assemblée nationale que des études fiables auraient conclu à l'innocuité des biberons fabriqués avec du BPA. Pourtant, les récipients alimentaires contenant la substance sont interdits au Canada et ne sont plus commercialisés aux États-Unis, où des parlementaires ont déposé le 13 mars une proposition de loi pour l'interdire.
Roselyne Bachelot répondait alors au député de Seine-Saint-Denis, Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre), qui venait d'évoquer la décision du Canada, ajoutant qu'il semblait "urgent d'appliquer le principe de précaution", notamment en ce qui concerne les biberons. Ce à quoi Mme Bachelot a rétorqué que "le principe de précaution ne s'applique qu'en l'absence d'études fiables", précisant que celles-ci existent et "concluent en l'état actuel de la science à l'innocuité".
La ministre a ainsi rappelé les résultats des études menées par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments ( Afssa ) en novembre 2008, après saisie de la Direction générale de la santé (DGS). L'établissement de recherche public avait alors conclu à des "risques sanitaires négligeables", même en cas de choc thermique important, c'est-à-dire après chauffage des récipients. "Ces études sont confirmées par l'ensemble des grandes agences sanitaires", a ajouté la ministre de la Santé, citant notamment l'Autorité européenne de sécurité des aliments ( EFSA ). L'Afssa avait également exprimé les dangers de céder à la crainte des consommateurs "sans raison valable", puisque cela impliquerait de "remplacer le BPA par une autre substance qu'on connaît moins", et finirait par être "contre-productif".
"Les autorités canadiennes ont décidé l'interdiction du Bisphénol-A sous la pression de l'opinion publique et sur la base d'aucune étude scientifique sérieuse", a encore indiqué la ministre, concluant que "le principe de précaution est un principe de raison, il n'est en aucun cas un principe d'émotion".
Alors, sa dangerosité supposée serait encore un hoax à mettre au compte des alters-écolo-décroissantistes ?