Revue electronique de psychologie sociale

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Jenlain » 28 Jan 2008, 22:38

a écrit :La Revue électronique de Psychologie Sociale se veut une revue de vulgarisation scientifique de la psychologie sociale en langue française. Elle se donne pour objectif de rendre les savoirs scientifiques compréhensibles et accessibles pour un large public sans pour autant renoncer à la rigueur scientifique.
La Revue électronique de Psychologie Sociale (RePS) est une revue éditée par l’Association francophone de Psychologie Sociale (AfPS) disponible à l’adresse http://RePS.psychologie-sociale.org.


Et c'est gratuit sans pub bien sur 8)

Le numéro 1 vient de sortir, c'est par ici :
http://www.psychologie-sociale.org/reps/vol1/REPS1.pdf

- Lettre éditoriale - Présentation du numéro
- Editorial par Jean-Léon BEAUVOIS
- La dissonance cognitive : une théorie âgée d'un demi-siècle
par David VAIDIS et Séverine HALIMI-FALKOWICZ
- La théorie de l'identité sociale et la théorie de l'auto-catégorisation
par Laurent LICATA
- Heuristiques et biais : quand nos raisonnements ne répondent pas nécessairement aux critères de la pensée scientifique et rationnelle
par Emmanuèle GARDAIR
- Interactions verbales et déficience visuelle : le rôle de la vision dans la communication
par Anna R. GALIANO et Nicolas BALTENNECK
- Représentations sociales : théorie du noyau central et méthodes d'étude
par Grégory LO MONACO et Florent LHEUREUX
- Comment lire un article scientifique en psychologie sociale ?
par Fabrice GABARROT et David VAIDIS

A noter un très très très très très très très bel éditorial de JL Beauvois.
Jenlain
 
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Message par Jenlain » 28 Jan 2008, 22:48

Allez jpeux pas m'empecher de citer un passage de l'editorial :-P


a écrit :Les élites intellectuelles n’ont tout simplement pas envie de colporter des idées profitant de l’autorité qu’a la science dans des domaines où la culture leur permet d’avoir leur « petite idée », de déployer à l’avenant cette « petite idée », et même de la doter d’un statut de normativité, c’est-à-dire d’idée qu’il faut avoir pour être en mesure de se présenter comme quelqu’un de bien.
Un jour, il y a de cela une dizaine d’année, un journaliste très connu, une sacrée pointure, me téléphona pour me parler de son intention de faire une émission de télévision sur « le leadership ». Il avait entendu dire qu’il existait une discipline, la psychologie sociale qui traitait (ou plus exactement avait traité) de leadership et il me demandait de l’aide. Mais très vite je compris ce qu’il voulait. Il voulait surtout que j’apporte la science au service de ses idées (qu’il croyait) personnelles. N’est-ce pas, Monsieur Beauvois, qu’on repère très vite celui qui sera un leader ? N’est-ce pas qu’il y a une « personnalité » qui vous fait devenir un leader. Vos recherches doivent bien confirmer cela, non ? Vous devez certainement avoir ça dans vos références ! Dommage, je n’avais pas ça et je préférais parler de l’émergence d’un leader en fonction de la situation et du la constitution du groupe. Il ne me rappela jamais. Je suis sûr qu’il a trouvé un « psychologue » pour débiter un discours ancré dans le sens commun et validant ses intuitions.
Car le psychologue social qui souhaite vulgariser tel ou tel aspect de son savoir, un savoir qui n’est pas toujours conforme à celui que porte le sens commun, se trouve, vis à vis des journalistes, dans la même situation que celui qui, dans une entreprise, souhaite appliquer le même savoir et essaye de convaincre d’éventuels commanditaires de l’applicabilité de ce savoir. Ses interlocuteurs, souvent pétris de vieille psychanalyse, de « relations humaines » des années 30, de potentiel humain des années 70-80 et de psychologie humaniste de toujours, éprouvent d’abord un sentiment d’étrangeté sinon de réprobation. Mais qu’est-ce qui me prouve que votre savoir est plus valable que le mien, qui reste celui d’un homme de terrain ? Là encore, la position du psychologue social est souvent rendue plus difficile encore par le fait que ses interlocuteurs, journalistes ou décideurs, trouveront toujours quelque « psychologue », un psychologue diplômé mais ayant toujours eu une dent pour mordre dans la démarche scientifique, un psychologue prêt à opiner derrière eux dans le sens du savoir commun, le seul qu’il sait manier après l’avoir quelque peu paré de mots en isme et en tion.
Jenlain
 
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