
sur le site de l'AFIS (association française pour l'information scientifique):
et voila l'article initial sur l'"effet Barnum":
a écrit :
[center]Effet « Forer », effet « Barnum » ou validation subjective[/center]
par Robert T. Carroll - SPS n° 278, août 2007
Version originale anglaise : Robert T. Carroll, in The Skeptic’s Dictionary published by John Wiley & Sons (2003). Version française par Les Sceptiques du Québec, Dictionnaire Sceptique (2003). Les intertitres sont de la rédaction de SPS.
L’effet « Forer » ou « Barnum » est connu sous le nom d’effet de validation subjective ou effet de validation personnelle (l’expression, « effet Barnum », semble avoir été introduite par le psychologue Paul Meeh, en hommage à la réputation de maître de la manipulation psychologique de l’homme de cirque Ph.T. Barnum) [1].
Description d’une expérience
Le psychologue B. R. Forer s’est aperçu que la plupart des gens tendaient à accepter une vague description de personnalité comme les décrivant bien, sans se rendre compte que la même description pourrait s’appliquer aussi bien à n’importe qui. Prenez par exemple le texte suivant, comme s’il vous était donné pour une évaluation personnelle de votre personnalité :
« Vous avez besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas tourné à votre avantage. À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même. Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne décision ou fait ce qu’il fallait. Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations. Vous vous flattez d’être un esprit indépendant ; et vous n’acceptez l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moments, vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à d’autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé. Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. »
Forer a donné un test de personnalité à ses étudiants, a complètement ignoré leur réponse, et leur a ensuite donné le compte-rendu ci-dessus. Il leur a ensuite demandé de noter cette évaluation entre 0 et 5, « 5 » signifiant que l’évaluation était excellente, et « 4 » signifiant que l’évaluation correspondait bien. La moyenne des notes obtenues dans la classe a été de 4,26. C’était en 1948. Le test a été répété des centaines de fois avec des étudiants en psychologie et la moyenne est toujours autour de 4,2.
En résumé, Forer a convaincu des individus qu’il pouvait deviner leur caractère avec succès. Sa précision a abasourdi les sujets de son expérimentation, bien que son analyse de personnalité ait été prise dans une colonne d’astrologie d’un magazine et ait été présentée aux gens sans tenir compte de leur signe astrologique. L’effet Forer semble expliquer, au moins en partie, pourquoi tant de personnes croient aux pseudosciences. L’astrologie, l’astrothérapie, les biorythmes, la cartomancie, la chiromancie, l’ennéagramme, la voyance, la graphologie, etc., semblent marcher parce que ces pratiques semblent donner des analyses précises de la personnalité. Les études scientifiques de ces pseudosciences montrent qu’en fait elles ne constituent pas du tout des outils valides pour déterminer la personnalité. Pourtant, chacune de ces pseudosciences a de nombreux clients satisfaits convaincus de leur précision. Quoi qu’il en soit, les nombreuses validations personnelles ou subjectives de ces pseudosciences ne sont pas pertinentes pour juger de leur précision.
Prendre ses désirs pour des réalités
Les explications les plus courantes de l’effet Forer tournent autour de l’espoir, la confusion entre désir et réalité, la vanité, et la tendance à vouloir toujours tout interpréter, bien que l’explication originale de Forer tournait plutôt autour d’une naïveté excessive. Les individus tendent à accepter des affirmations sur eux-mêmes en proportion de leur désirs que ces affirmations soient vraies plutôt qu’en proportion de la précision empirique de ces affirmations mesurée de manière objective. Nous avons tendance à accepter des déclarations douteuses, ou même fausses sur nous-mêmes, si nous les considérons suffisamment positives ou flatteuses. Nous allons souvent donner des interprétations très libres de suppositions vagues ou incohérentes sur nous-mêmes dans le but d’en tirer une signification. Les personnes qui cherchent une aide chez des médiums, voyants, graphologues, etc., vont souvent ignorer les suppositions fausses ou douteuses, et dans de nombreux cas, par leurs propres mots ou actions, vont fournir la plus grande partie de l’information dont elles attribuent à tort la provenance au « conseiller » pseudoscientifique. Beaucoup de ces personnes ont souvent l’impression que ces « conseillers » leur ont fourni une information profonde et personnelle. Mais ces validations subjectives n’ont pas vraiment de valeur scientifique.
Le psychologue Barry Beyerstein pense que l’espoir et l’incertitude sont le moteur de processus psychologiques puissants qui permettent à tous ceux qui prétendent déterminer le caractère par des moyens occultes ou pseudoscientifiques de prospérer.
Nous essayons constamment de donner du sens à l’amas d’informations déconnectées auxquelles nous sommes confrontés quotidiennement et nous sommes parfois si bons à remplir les trous pour établir un scénario raisonnable à partir d’éléments disjoints que l’on peut arriver à donner un sens même à une situation qui n’en a pas.
Nous allons souvent remplir les blancs et fournir une image cohérente de ce que nous voyons et entendons, même si un examen précis et rigoureux des éléments de la situation révèle qu’elle est en fait vague, confuse, obscure, incohérente, voire incompréhensible. Par exemple, les médiums vont souvent poser un grand nombre de questions ambiguës et sans lien évident, dans une succession si rapide qu’ils donnent l’impression d’avoir accès à une connaissance personnelle de leur sujet. En fait, le médium n’a pas besoin d’avoir une quelconque vue de l’intérieur de la vie personnelle de son sujet ; parce que ce dernier va fournir docilement et inconsciemment toutes les associations et les validations requises. Les médiums s’aident pour cette tâche des techniques de « divination à froid ».
Le filtre qui réconforte
David Marks et Richard Kamman ont proposé l’hypothèse suivante :
« Une fois qu’une croyance ou une supposition a été trouvée, et spécialement si elle permet de résoudre une incertitude inconfortable, elle introduit un biais chez l’observateur qui lui fait remarquer toute information permettant de confirmer la croyance, et sous-évaluer tout élément opposé. Ce mécanisme d’auto-perpétuation renforce l’erreur originale et construit une confiance excessive au point que les arguments des opposants sont vus comme trop dispersés pour défaire la croyance adoptée. »
Avoir un conseiller personnel pseudoscientifique qui établit un profil de personnalité pour un client, est une démarche remplie de pièges et qui peut facilement mener même les personnes les mieux intentionnées dans l’erreur et le fantasme.
Barry Beyerstein suggère le test suivant pour déterminer si la validité apparente des pseudosciences mentionnées ci-dessus ne serait pas due à l’effet Forer, au biais de confirmation, ou à d’autre facteurs psychologiques (remarque : le test proposé utilise aussi une validation subjective et personnelle, et n’est donc pas prévu pour tester la précision d’un quelconque outil de détermination de personnalité, il est plutôt prévu pour contrer la tendance à l’erreur et l’aveuglement sur ce genre de sujet) :
« […]…Un test correct commencerait par faire effectuer les prédictions pour un nombre important de clients, puis ferait ensuite enlever leur nom des profils établis (en les remplaçant par un code qui permettra d’identifier plus tard leur propriétaire). Une fois que tous les clients ont lu tous les profils de personnalité anonymes, on demande à chacun de sélectionner le profil qui le décrit le mieux. Si le « devin » a réellement inclus dans les profils des informations uniques et pertinentes, les membres du groupe de test, en moyenne, devraient arriver à choisir leur propre profil dans la pile, de manière plus fiable qu’en tirant au hasard. »
Beyerstein remarque qu’« aucune méthode occulte ou pseudoscientifique de prédiction de personnalité[…] n’a jamais passé avec succès un tel test. »
Parlez-moi de moi
Néanmoins, l’effet Forer n’explique que partiellement pourquoi autant de personnes acceptent comme précises les procédures occultes ou pseudoscientifiques de détermination de la personnalité. La « divination à froid », le renforcement de groupe, la pensée sélective appuient aussi ces fantasmes. De plus, on doit reconnaître que même si la plupart des descriptions de traits effectuées par les techniques pseudoscientifiques sont assez vagues et générales, certaines sont spécifiques. Certains des traits de caractère spécifiques s’appliquent à de larges parties de la population, et certaines, par hasard, vont se trouver des descriptions précises concernant pourtant peu de gens. Un certain nombre de ce genre de prédictions spécifiques doit être attendu, donc elles n’apportent pas grand chose de scientifique qui permettrait de valider le profil.
De nombreuses études ont été faites sur l’effet Forer. Dickson et Kelly ont examiné un grand nombre de ces études et ont conclu que dans l’ensemble, elles supportent de manière significative l’hypothèse que les profils de Forer sont généralement perçus comme étant précis par les sujets. De plus, le niveau d’acceptation du profil augmente lorsque celui est présenté comme personnel. Les traits de caractère avantageux sont plus facilement acceptés comme une description précise de la personnalité des sujets que les traits désavantageux.
Mais les traits désavantageux sont plus facilement acceptés lorsqu’ils sont attribués par des personnes considérées comme ayant un statut élevé que par celles considérées comme ayant un statut assez bas.
Il a aussi été trouvé que les sujets peuvent généralement distinguer les estimations qui sont précises (mais qui seraient vraies pour la plupart des gens) et celles qui sont discriminantes (précises pour le sujet, mais non applicables à la plupart des gens). Il y a aussi des éléments montrant que des caractéristiques de caractère tels que la névrose, le besoin d’approbation, la tendance autoritaire sont corrélés positivement avec la tendance à croire dans les profils de type Forer. Malheureusement, la plupart des études sur l’effet Forer ont seulement été faites sur des étudiants de premier cycle universitaire.
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[1] L’effet Barnum a été expliqué dans un article de François Filiatrault – SPS n° 256, mars 2003, disponible sur le site de l’AFIS, à l’adresse http://pseudo-sciences.org/spip.php ?article47.
et voila l'article initial sur l'"effet Barnum":
a écrit :L’effet Barnum
une simple curiosité ?
par François Filiatrault - SPS n° 256, mars 2003
Phinéas T. Barnum était loin de se douter que son nom passerait à l’histoire de la psychologie et non seulement à celle des spectacles populaires. On attribue au patron du célèbre cirque américain deux phrases qui expliquaient à ses yeux le succès de son entreprise. La première, qui affirme qu’« à chaque minute naît un gogo », évoque bien sûr l’indéracinable crédulité de tout un chacun et la seconde nous dit que pour être populaire « il faut réserver à chacun un petit quelque chose. » C’est sans doute la raison pour laquelle le psychologue Paul Meeh a nommé « effet Barnum » l’importante illusion perceptive qui porte aussi le nom d’« effet de validation subjective ».
Qu’est-ce que l’effet Barnum ?
Expérimenté pour la première fois par B.-R. Forer en 1949 et répété des dizaines de fois depuis avec toujours le même succès, l’effet Barnum désigne ce processus qui fait qu’un individu se reconnaît spontanément dans ce qu’il croit être la description de lui-même ; en d’autres mots, c’est la tendance des gens à accepter comme un portrait juste et exact une description ou une évaluation globale de leur personnalité. L’expérience de base consiste évidemment à consigner d’abord une caractéristique appartenant en propre à chacun des sujets d’un échantillon - la date et l’heure de naissance, le résultat à un test de personnalité bidon ou la narration d’un rêve -, puis à leur faire croire que l’analyse de leur personnalité, qu’on leur fait lire peu de temps après, a été faite à partir de cet élément et enfin à leur demander d’évaluer le degré d’exactitude du portrait proposé. Bien sûr, aucune analyse n’a eu lieu et tous les sujets lisent sans le savoir la même description. Ils considèrent néanmoins d’emblée qu’elle leur sied comme un gant et il ne leur vient pas à l’esprit que le texte pourrait tout aussi bien décrire leurs voisins et amis.
De cette conviction subjective la personne se servira du même coup pour faire la preuve de la validité ou de la vérité du système théorique qui a servi, croit-elle, à l’analyse de sa personnalité, et pour affirmer la qualité de l’expertise de celui ou celle qui l’a faite. Nous avons là sans doute une explication au fait que perdurent encore ces savoirs ou plutôt ces pseudo-savoirs qui prétendent aider les gens à se connaître, comme les diverses astrologies, la graphologie, la chiromancie et même certaines psychologies personnologiques.
Fondements de la crédulité
Plutôt que de chercher à condamner ce qui pourrait apparaître comme de la naïveté ou de la sottise, il faut bien comprendre qu’au contraire la crédulité se fonde sur des processus cognitifs normaux et très répandus ; l’effet Barnum offre ainsi une intéressante fenêtre sur le fonctionnement de la croyance. Examinons ses paramètres. Outre que la « connaissance de soi » est un impératif à la mode dans nos sociétés, où chacun de nous est invité à se considérer unique, ce phénomène peut s’expliquer de plusieurs façons. D’abord, les descriptions, assez brèves, sont rédigées de façon vague et générale, et l’individu, sans s’en rendre compte, en définira les contours ou en comblera les vides avec ses propres images et représentations mentales, croyant les y trouver véritablement. De plus, beaucoup de ces descriptions proposent un trait de personnalité et son contraire - donnant l’illusion d’un portrait nuancé-, ce qui fait que l’élément significatif prendra toute la place dans le processus de sélection perceptive, au détriment de l’autre.
Le parti pris de complaisance
Ces explications mettent essentiellement en cause la façon dont les descriptions sont élaborées. Mais l’effet Barnum nous renseigne peut-être davantage sur la nature du concept de soi et sur le processus même de la construction de l’identité personnelle. En premier lieu, on sait depuis long-temps que nous devons garder de nous-mêmes une image stable et positive et, pour ce faire, rechercher en priorité ce qui la confirme de façon agréable ; c’est le parti pris de complaisance. À cet égard, l’effet Barnum apparaît lorsque les descriptions sont louangeuses et il semble même que plus le portrait est flatteur, plus la personne a tendance à le considérer comme s’adressant à elle de façon spécifique. Ce biais dû à la conservation de l’image de soi est, semble-t-il, un aspect essentiel au bien-être psychologique ; des expériences ont montré en effet que des descriptions louangeuses pouvaient non seulement faire du bien mais aussi augmenter le sentiment de compétence. On a toutefois également démontré que plus la personne accorde du crédit au système théorique qui sert à l’analyse de l’élément de départ, ou plus elle estime celui ou celle qui a élaboré son jugement à partir de cette « science », plus elle est prête à accepter des éléments désavantageux, cri-tiques ou négatifs à son sujet dans la description - on peut ainsi plus facilement comprendre comment l’adepte d’une secte quelconque puisse accepter de se faire traiter, par exemple, de moins que rien par un gourou vénéré.
Une illusion nécessaire ?
Ce dernier élément montre que les biais et partis pris décrits plus haut ne sont pas que des curiosités amusantes. L’effet Barnum met en lumière le processus incessant de la construction de la représentation de soi-même. L’esprit humain doit en effet se servir d’éléments qui lui sont extérieurs pour avoir une image de lui-même, image qui elle-même n’est jamais définitive ; pour chacun d’entre nous, le concept de soi est en quelque sorte un édifice virtuel fragile, une illusion, puisque non fondée sur une connaissance véritable de ce qui se passe à l’intérieur de nous - une telle connaissance est-elle d’ailleurs possible ? -, mais une illusion on ne peut plus nécessaire à tous les aspects de la vie. Les éléments qui lui servent de matériau sont principalement nos propres comportements, que nous observons dans les diverses situations et desquels nous tirons des inférences, des interprétations, des conclusions, comme nous le ferions en face d’une autre personne ; on se sert aussi des perceptions que nous avons des opinions et considérations des autres à notre endroit dans les diverses situations sociales. De ces éléments, l’esprit, ou le cerveau, fait une synthèse, qu’il accompagne d’une impression de cohérence interne et de consistance comportementale, impression qui ne correspond cependant pas toujours à la réalité des faits. Ce processus peut être plus ou moins mobilisé, plus ou moins intense, selon les personnes et selon les circonstances, compte tenu par exemple de la familiarité ou de la nouveauté de la situation où chacun se trouve, mais le concept de soi fonctionne comme une théorie dont il faut sans cesse chercher à confirmer le tout ou les parties.
Nous avons donc, pour alimenter cette « construction continue d’un soi virtuel adapté », comme le dit Philippe Thiriart [1], un inextinguible besoin d’informations à notre propre sujet. L’effet Barnum est consubstantiel à ce processus et les descriptions de nous-mêmes que proposent les « experts » sont en quelque sorte un cadeau du ciel : elles nous épargnent momentanément à la fois la quête des informations et l’effort de leur traitement cognitif. Plus encore, on pourrait même considérer que l’effet joue sans arrêt dans nos rapports avec autrui : dès que quelqu’un dit quelque chose à notre sujet, nous avons automatiquement tendance à croire ce jugement, quitte à le rejeter par la suite - souvent non sans débat intérieur.
Un peu comme l’effet placebo ?
Dans le même ordre d’idées, on a vu que ces processus ont été observés à partir de données astrologiques et de résultats à de faux tests de personnalité, mais il est permis également de supposer que même en face des descriptions les plus sérieuses, c’est-à-dire faites à partir des approches psychologiques les plus scientifiques, l’effet Barnum jouera de façon automatique, un peu comme intervient l’effet placebo, même quand il s’agit de médicaments avérés. D’où l’absurdité de demander aux personnes concernées de statuer sur l’exactitude de l’évaluation de leur personnalité, même lorsque celle-ci est dressée par le spécialiste le plus éminent - cela pour-rait expliquer les résultats d’expériences qui montrent que lorsque les mêmes sujets sont analysés par des astrologues, à partir des données de naissance, et par des psychologues, à partir de divers tests, ces derniers ne sont pas considérés comme ayant fourni des descriptions personnologiques plus valables que celles des astrologues. Or, on a plutôt tendance à interpréter ces résultats en considérant que l’astrologie, ou l’intuition des astrologues, est aussi exacte et valable que la psychologie…
Comme on le voit, il est encore très loin le temps où chacun d’entre nous ne fera pas appel à l’occasion aux sirènes de l’effet Barnum, ne serait-ce que pour goûter un instant la douce et réconfortante impression d’être unique et remarquable, stable et cohérent.
Romancier, professeur de psychologie au collège de Saint-Laurent, à Montréal, François Filiatrault est membre des Sceptiques du Québec.
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[1] Thiriart, Philippe, « La connaissance de soi d’un point de vue socio-cognitif », La Petite Revue de philosophie, vol. 10 nº 2, 1989