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[center]non au moratoire sur le maïs GM résistant à la pyrale[/center]
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La cohabitation des cultures de maïs conventionnel, de maïs génétiquement modifié et de maïs produit selon le cahier des charges de l’agriculture biologique est possible. Elle est déjà une réalité dans de nombreux pays. Une décision de suspension de la culture des maïs GM, qu'elle dise son nom ou qu'elle soit dissimulée derrière des mesures réglementaires discriminatoires - et donc dissuasives - n'aurait aucune justification scientifique car elle ne s'appuierait que sur des incertitudes imaginaires voire mensongères tant sur le plan environnemental qu'alimentaire. Une telle décision serait en contradiction avec le principe de précaution.
Sont à l'initiative de cette déclaration :
Michel Naud, président de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS)
Jean-Paul Krivine, rédacteur en chef de Science et pseudo-sciences
Louis-Marie Houdebine, directeur de recherche, INRA
Marcel Kuntz, directeur de recherche, CNRS
Yvette Dattée, directeur de recherche, INRA
Philippe Joudrier, directeur de recherche, INRA
Marc Fellous, professeur des universités, Université Paris VII
Déclaration publiée le 01/12/2007
Pourquoi faudrait-il suspendre la culture de maïs OGM ?
Toute variété végétale nouvelle a un impact sur l’environnement et est susceptible d’avoir un impact sanitaire. Il n’est pas possible de parler de l’intérêt ou de la sécurité des plantes génétiquement modifiées en elles-mêmes, pas plus que de n’importe quel autre type de plante obtenue par sélection génétique conventionnelle. Les nouvelles variétés, génétiquement modifiées ou non, ne peuvent donc être évoquées qu’au cas par cas.
En termes de risque pour la santé humaine et pour l’environnement, les variétés nouvelles, qu’elles soient obtenues par sélection génétique conventionnelle ou par transgénèse, comportent fondamentalement le même niveau de risque, qui est faible dans les deux cas. Une variété de plante résistante à certains insectes et obtenue par sélection conventionnelle présenterait des risques de nature comparable à ceux d’une variété GM ayant les mêmes propriétés. Cependant, en pratique, les règles en vigueur imposent que la seconde soit soumise à des tests beaucoup plus approfondis que la première.
La dissémination d’une plante GM est susceptible de poser des problèmes si l’espèce ou la variété concernée se dissémine naturellement. Le risque est d’autant plus élevé que le gène ajouté à la plante leur confère des avantages sélectifs dans les conditions pratiques d’utilisation. De tels OGM ne sont pas autorisés. Il en est ainsi pour le colza résistant à un herbicide qui n’a pas été approuvé en France par la Commission de Génie Biomoléculaire ni dans l’UE par l’Agence Européenne de la Sécurité des Aliments. La culture de maïs en général et de maïs GM résistant à certains insectes en particulier, ne crée pas de risque particulier de dissémination car le maïs ne se dissémine pas spontanément. Les résultats de multiples expériences sur la distance parcourue par le pollen, réalisées sur plusieurs continents, ont permis de définir l'éloignement requis entre deux champs de maïs pour rendre possible, en acceptant de faibles taux de présence fortuite, la coexistence entre les divers modes de production .Il reste à définir un seuil réglementaire. Ces résultats sont en accord avec les pratiques d’isolement déjà anciennes, permettant de produire des semences de haut niveau de pureté variétale.
Le maïs est cultivé et consommé depuis des millénaires. Aucun effet négatif du maïs pour la santé animale et humaine n’a pu être observé malgré les très nombreuses modifications génétiques que représente la sélection des variétés cultivées. Le principe actif insecticide des maïs GM résistant à certains insectes est aussi exploité (par épandage de spores issues de la culture de la bactérie (Bacillus thuringiensis) porteuses de plusieurs de ces toxines dites Bt) par l’agriculture conventionnelle, par l’agriculture biologique et en jardinerie depuis des décennies sans qu’aucun effet toxique et/ou allergène de ces toxines n’ait été observé. Les commissions spécialisées dans le monde sont en accord sur ce point. L’association du maïs et du principe actif des toxines Bt n’a donc que des chances négligeables de créer des variétés contenant des substances nuisibles pour la santé des consommateurs et de tels événements n’ont pas été observés. Par ailleurs, il a été démontré que le maïs GM Bt, est moins attaqué par des champignons pathogènes. Il contient de ce fait moins de mycotoxines, substances reconnues comme étant cancérigènes.
Enfin, les effets potentiels sur l’environnement, en particulier sur les insectes non cible ont déjà fait l’objet de nombreuses études. Sans exclure l’utilité d’une biovigilance, ces études indiquent de manière concordante que les maïs Bt ont un impact environnemental plus faible que les traitements insecticides aujourd’hui autorisés.
La cohabitation des cultures de maïs conventionnel, de maïs génétiquement modifié et de maïs produit selon le cahier des charges de l’agriculture biologique est donc possible. Elle est déjà une réalité dans une vingtaine de pays, sans poser de problème particulier.
Un moratoire sur la culture des maïs GM agréés dans l’UE n’aurait donc aucune justification scientifique car il ne s’appuierait que sur des incertitudes imaginaires voire mensongères tant sur le plan environnemental qu’alimentaire. Il n’apporterait aucun élément nouveau susceptible de réduire les risques hypothétiques que pourraient causer la culture et la consommation de maïs Bt. Une telle décision serait donc en contradiction avec le principe de précaution.
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA)
Commission du Génie Biomoléculaire (CGB)
Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
Lettre d'informations sur les plantes génétiquement modifiées (Université Grenoble 1)
Association Française pour l'Information Scientifique (AFIS)
Quelques noms parmi les soutiens déclarés à cette déclaration :
Michel NAUD (Président de l'AFIS, Nantes), Jean-Paul KRIVINE (Rédacteur en chef de Science et pseudo-sciences, Paris), Louis-Marie HOUDEBINE (Directeur de recherche INRA, Jouy en Josas), Marcel KUNTZ (Directeur de recherche CNRS, Grenoble), Yvette DATTEE (Directeur de recherche INRA, Paris), Philippe JOUDRIER (Directeur de recherche INRA, Montpellier), Marc FELLOUS (Professeur Université Paris VII, Paris), Sébastien COLMERAUER (Secrétaire Général de l'AFIS, Lyon), Jean-Pierre KAHANE (Académie des sciences, Paris), Jean-Claude PECKER (Académie des sciences, Collège de France, Île d'Yeu), Christian DUMAS (Académie des sciences, Lyon), Anne FAGOT-LARGEAULT (Académie des sciences, Collège de France, Paris), Christian FANKHAUSER (Centre intégratif de génomique, Université de Lausanne, Suisse), Louis Aimé AUMAITRE (Comité biotech de l'AFSSA, Lyon), Christophe DE LA ROCHE SAINT-ANDRE (CNRS, Marseille), Christian HARDTKE (Département de Biologie Moléculaire Végétale, Université de Lausanne, Suisse), Claude BENCHIMOL (Académie des technologies, Carlsbad, CA, USA), Philippe KÜPFER (Professeur de botanique, Université de Neuchâtel, Suisse), François CUZIN (Professeur (émérite) des Universités et de l'Institut Universitaire de France, Membre de l'Académie des Sciences), Henri KORN (Neurobiologiste, Académie des Sciences, Paris), Yves CASEAU (Académie des technologies, Versailles), Alain-Michel BOUDET (Professeur, Académie des technologies, corr. Académie des sciences, Toulouse), Raymond ROZE DES ORDONS (consultant, membre du conseil d'administration de l'AFIS, Paris), Jean-Charles SCHWARTZ (Académie des sciences, directeur scientifique de Bioprojet, Rennes), Gilles MERCIER (Chargé de recherche INSERM, Le Kremblin Bicêtre), Jean-Pierre METRAUX (Professeur, Département de biologie, Université de Fribourg, Suisse), Jean-David ROCHAIX (Professeur, Départements de biologie moléculaire et de biologie végétale, Université de Genève, Suisse), Klaus AMMANN (Professeur, Directeur du jardin botanique, Université de Berne, Suisse), Francine CASSE (Professeure des Universités en retraite, biologie moléculaire végétale, Montpellier), Maurice TUBIANA (Académie des sciences, président honoraire de l'Académie de médecine), Jean-Christophe BREITLER (Chercheur CIRAD, Montpellier), Yves POIRIER (Directeur, Département de biologie moléculaire végétale, Université de Lausanne, Suisse), Philippe REYMOND (MER, Département de biologie moléculaire végétale, Université de Lausanne, Suisse), Bertrand JORDAN (Biologiste moléculaire, Directeur de Recherches émérite CNRS, Marseille, 13), Daniel DATTEE (Membre correspondant de l'Académie d'Agriculture ; Ancien D.G. de la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences, Paris, 75), Jean-Marc BOUSSARD (Membre de l’Académie d’Agriculture de France, Paris, 75), André GRAMMONT (Membre de l’Académie d’Agriculture, Paris, 75), Bernard LE BUANEC (Membre des Académies d’Agriculture et des Technologies, Divonne les Bains, 01), Dominique MICHAUD (Professeur, Département de phytologie, Université Laval, Québec, Canada), Jean-Paul OURY (Docteur en histoire des sciences et Technologies, France), Olivier SOULIE (Docteur ès sciences, directeur de marché biotechnologies, Lyon, 69), Jean-Louis DUVAL (Ingénieur agronome, Consultant international, Cesson, 35), Yves LECLERCQ (Médecin spécialiste – retraité -, Andechy, 80), Serge LE DOARE (Agriculteur, Plomelin, 29), Jean-Bernard BLONASTRE (Agronome Economiste, Marseille, 13), Angel RODRIGUEZ (Enseignant, Toulouse, 31), Gérard KAFADAROFF (Ingénieur agronome retraité, Montrabe, 31), Claude BESNARD (Retraité, Tinchebray, 61), Fabrice HERAULT (Agriculteur, Les Epesses, 85), Jean-David ROCHAIX (Professeur de biologie moléculaire végétale, Genève, Suisse), Jacques POUSTIS (Artiste et rationaliste, Île de la Réunion, 97), Jean B. BERGE (Directeur de Recherche, INRA, en retraite depuis juin 2006, Antibes, 06), Johann JOETS (Ingénieur de recherche, INRA, Gif-sur-Yvette, 91), Luc PELETENGEAS (Ingénieur agronome, Grenade sur Garonne, 31), Joël BONIFACE (Elu, Rioux Martin, 16), Raphael MERCIER (Chargé de recherche, Versailles, 78), Max VERDONE (Ingénieur, retraité, Grenoble, 38), Christophe ROBAGLIA (Professeur Aix-Marseille Université, Marseille, 13), Jean-Louis MARTIN (Directeur de Recherches, IFREMER, L’Houmeau, 17), Jean-Claude BOSSARD (Resp. Tech. Imagerie médicale, Rationaliste, Rennes, 35), Léon GUEGUEN (Directeur de recherches honoraire de l’INRA, Palaiseau, 91), Yann KINDO (Enseignant en histoire-géographie, Le Pouzin, 07), Alain RERAT (Directeur de recherches honoraire à l’INRA, Palaiseau, 91), Hervé SENTENAC (Directeur de recherche, Biologie Végétale, Montpellier, 34), Charles GERONIMI (Professeur de médecine –neurologie – retraité, Lyon, 69), Catherine RAMEAU (Directeur de Recherches, INRA, Versailles 78), Alexandre PONCET (Dirigeant, Lyon, 69), Joachim COQBLIN (Région parisienne, 75), Gérard PLANTIVEAU (Enseignant, Libre-penseur, Nantes, 44), Philippe GUY (Responsable usine semence, Trèbes, 11), Philippe CASTAING (Ingénieur en agriculture, Lyon, 69), Pierre LIOTARD (Technicien agricole, Lyon, 69), Jean-Louis PRIOUL (Professeur, Université de Paris-Sud Orsay, 91), Francis CARAYON (Ingénieur agricole, développe ment filières, Albi, 81), Jean-Marc BONNEVILLE (Chargé de Recherches, CNRS, Grenoble, 38), Lise JOUANIN (Directeur de recherche CNRS, Versailles, 78), André GALLAIS (Professeur Emérite, Génétique et Amélioration des Plantes, INAPG, Orsay, 91), Nathalie SIMONCELLO (Etudiante en thèse, Université Paris 11, Versailles, 78), Jacqueline PIERRE (Ingénieur INRA, Le Rheu, 35), Michel DELSENY (Directeur de recherche CNRS;membre correspondant Académie des Sciences, Perpignan, 66), Jean MOLINES (Ingénieur développement, Lyon, 69), Dominique BUFFARD (Maître de Conférences, Université Paris-Diderot, Paris, 75), Laurence ECHAVIDRE (Ingénieur d’affaires, France), Fabien NOGUE (Chargé de Recherches, INRA, Versailles, 78), Sophie BABINET (Ingénieur agronome, Lyon, 69), Herman HÖFTE (Directeur du Laboratoire de Biologie Cellulaire, INRA, Centre de Versailles, 78), Claude ACKET (Retraité, Saint Didier au Mont d’Or, 69), Marie-Christine CHUPEAU (AI, Versailles, 78), Pascal METGE (Ingénieur en agriculture, Agriculteur, Muret, 31), Christophe ROSIERS (Ingénieur homologation, Lyon, 69), Alain POLICAR (Rationaliste, Paris, 75), David PAURON (DR2 INRA, Sophia Antipolis, 06), Yves MARKOWICZ (Maître de conférences, Grenoble, 38), Jean-Marc DERAGON (Professeur, Université de Perpignan, 66), Jacques DURAND (Chercheur CNRS, Versailles, 78), Charles-Antoine DEDRYVER (Directeur de Recherches INRA, Rennes, 35), Michel SPINNER (Pilote de ligne, Paris, 75), Bruno MILLE (Ingénieur agricole, L’Hermitage, 35), Bertrand HIREL (Directeur de Recherches CNRS, Versailles, 78), Pierre BARRET (Directeur de Recherches, INRA, Clermont-Ferrand, 63), Michel BERNARD (Chercheur INRA, Clermont-Ferrand, 63), Henri VACHER (Ingénieur chimiste, Neuilly-sur-Seine, 92), Michel CABOCHE (Directeur de Recherches, INRA, Versailles, 78), Michel RAVELONANDRO (Directeur de Recherches, INRA, Bordeaux, 33), Isabelle DEBEAUJON (Chargée de recherche, INRA, Versailles, 78), Marie-Françoise GAUTIER (Directeur de Recherche INRA, Montpellier, 34), Dirk INZE (Professeur, Gand, Belgique), Jean LUNEL (Membre de l’Académie des Technologies, Paris, 75), Alex JAUNEAU (Directeur régional, Châteaudun, 28), Jean-Pierre BOUTIN (Directeur de Recherche INRA, Versailles, 78), Stéphane ADROVER (Fonctionnaire, Dijon, 21), Annie MARION-POLL (Directrice de recherches, INRA, Versailles, 78), Claudine FRANCHE (Directeur de Recherche, Montpellier, 34), Silvia FERNANDEZ (Scientist, Belgium), Blaise BARRETEAU (Ondes, 31), Régis MACHE (Prof. Honoraire, président du groupe interuniversitaire d'éthique de la recherche, Grenoble, 38),
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