a écrit :L'accusation de vouloir coller une conception idéologique à la réalité, que Harpo me fait, se retourne totalement du coté de ceux qui pretendraient que la matière a une origine
Toujours une négation totale de l'équivalence masse (matière) - énergie ; c'est-à-dire que pour toi, l'énergie (les photons, particules sans masse) ne peut pas se transformer en matière, alors que c'est une évidence pour n'importe quel bachelier scientifique des années 1980 (époque où l'on faisait faire des calculs sur les trajectoires des particules dans des chambres à bulle en terminale scientifique en utilisant les lois de la dynamique relativiste). La matière (sous forme de matière plus antimatière) peut naître de l'énergie. C'est l'énergie totale, sous forme matérielle et non matérielle, qui se conserve, et ceci, jusqu'à preuve du contraire même au temps zéro ou, si ça signifie quelque chose, avant ce temps zéro.
a écrit :L'histoire du point zero en température c'est encore un mauvais exemple parce qu'il n'est qu'une idée, jamais une réalité, cela voudrait dire qu'on peut arreter le mouvement; grosse absurdité qui est pensable mais qui n'existe tout simplement pas et qui doit être rejeté comme fausse.
Non, ce n'est pas une "idée", il est prouvé expérimentalement que c'est une "limite" au sens mathématique du terme. Quant à ton principe que le mouvement ne peut pas s'arrêter, c'est une "idée" de certains philosophes de l'antiquité (Lucrèce, si je ne me trompes pas). C'est faux, un mouvement peut s'arrêter, tous dépend de quel genre de mouvement tu parles. S'il s'agit du mouvement d'ensemble des particules qui constituent un objet macroscopique, les frottements finissent par l'arrêter complètement. Par contre, s'il s'agit du mouvement désordonné lié à l'agitation thermique, il est effectivement impossible de l'arrêter complètement, mais on s'approche chaque jour un peu plus de l'immobilité complète et donc du zéro absolu de température. De même que nos informations, encore bien partielles, sur l'histoire de l'Univers nous permettent d'approcher de plus en plus d'une limite pour laquelle l'Univers devient opaque et qu'il est tout aussi légitime, dans l'état actuel de la physique, de considérer comme un zéro absolu du temps.
Il m'est difficile de savoir si ta position, "figée comme une statue de pierre" résulte seulement d'une méconnaissance scientifique (bien excusable) ou d'un à priori qui consisterait à penser que le matérialisme historique (science de l'évolution des sociétés humaines) ne peut cohabiter avec un matérialisme physique que si celui-ci se réduit aux connaissances, bien dépassées, du 19ème siècle. Bien sûr les deux sont liés, mais ils traitent cependant d'aspects différents, avec des outils qui ne sont pas identiques. Depuis Marx, il y a eu de nouveaux faits (ne serait-ce, par exemple que la révolution russe et sa dégénérescence) à comprendre et à analyser, avec les outils qu'ils nous a légués et qu'il faudrait toujours perfectionner. De même, si les lois de Newton gardent leur validité dans le domaine de l'Univers proche et si même le Discours de la Méthode de Descartes a encore une certaine pertinence (une fois débarrassé de ses scories métaphysiques), on a bien appris des tas de choses depuis et le nier ne mène à rien qu'à l'erreur.
Je n'ai pas trop l'envie ni le temps de poursuivre cette discussion. Et je ne suis peut-être pas le plus compétent sur ce forum pour te convaincre, étant chimiste de formation et seulement à moitié physicien. Mais je suis prêt à la reprendre quand tu prendras en compte les découvertes scientifiques avérées et que tu ne mépriseras plus les théories solides (mais pas définitives) qui sont compatibles avec ces découvertes et qui ont permis d'en déduire d'autres faits qui ont ensuite été vérifiés.
Salut amical, Harpo.