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Message Publié : 25 Déc 2005, 12:30
par Ottokar
On fête le solstice d'hiver, bien sûr !

Comme tous les primitifs que nous sommes, nous craignons la disparition du Soleil dans ces jours les plus courts de l'année dans notre hémisphère et sous nos latitudes, et nous nous dépêchons de fêter cela pour conjurer le mauvais sort. Ne croyez pas la presse bourgeoise qui fait la promo de gens qui ont usurpé cette fête païenne et prétendent fêter aujourd'hui 25 décembre l'anniversaire d'un illuminé qui serait né en l'an zéro pour mourir en l'an 30 à 33 ans, 19 siècles avant la découverte de la théorie de la relativité et de ses conséquences sur le temps, dont la date de naissance est fixe, mais pas celle de sa mort, puisque celle-ci se balade sur un bon mois, de mars à avril, tout en restant fixée néanmoins au vendredi (!), dans des calculs compliqués et cabalistiques.

Les révolutionnaires de 1789, épris de Raison, voulaient réformer les calendriers. Les Saints étaient bannis du calendrier, foutre et Nom de Dieu ! Place à des évènements agricoles, à la célébration des végétaux ou des animaux utiles. Le jour de la Pentecôte de l'an passée, à la fête de LO, nous célébrions ainsi la civette et le 25 décembre est le jour du... Chien !

Rédigé ce jour, Quintidi 5 nivôse, an CCXIV (214).
Salut et fraternité !

Cadeau sous el sapin : Un lien pour convertir une date quelconque dans le calendrier républicain.

Message Publié : 26 Déc 2005, 00:02
par gerard_wegan
Autre question, en écho au titre du fil : pourquoi certains n'ont-ils rien eu à baffrer hier ?... Mais c'est une autre histoire !

Message Publié : 26 Déc 2005, 01:39
par gipsy
(gerard_wegan @ lundi 26 décembre 2005 à 00:02 a écrit :Autre question, en écho au titre du fil : pourquoi certains n'ont-ils rien eu à baffrer hier ?... Mais c'est une autre histoire !

Ben moi parce que je n'ai pas cédé aux pressions judéo-chrétiennes 8)





Euh :33: , mais c'était peut être pas ça que tu voulais Gérard! N'est ce pas?

:cry3: :cry3: :cry3:

Notre père qui êtes aux cieux
restez-y
(surtout à Noël)
et nous nous resterons sur la terre
qui est parfois si belle
....

Message Publié : 26 Déc 2005, 09:33
par canardos
mais avez vous pensé, en ce jour de noel, aux malheurs de ces pauvres patrons chinois dont les entreprises produisent les jouets et qui se lamentent de devoir payer leurs ouvriers trop cher!

poignant!

:pleure: :pleure: :pleure:

a écrit :

vendredi 23 décembre 2005, 12h48 

[center]Les fabricants chinois de jouets n'ont pas le coeur à la fête [/center]


SHANGHAI (AFP) - Si la Chine continue de remplir à elle seule presque toutes les hottes des Pères Noël du monde entier, les fabricants de jouets chinois ne sont pas tous à la fête.

Dans la province du Guangdong (sud), atelier des jouets de la planète, les affaires sont à la baisse et les industriels s'inquiètent. Ils étaient 10.000 il y a trois ans, 2.000 ont disparu.

La première alerte sérieuse est venue en 2003 avec la crise du Sras, qui a placé le Guangdong, d'où est peut-être partie l'épidémie de pneumonie atypique, à la une de l'actualité mondiale.

Nombre d'acheteurs internationaux ont annulé leurs voyages et les faillites ont commencé à s'enchaîner.

Plus récemment, les cyclones Katrina et Rita, qui ont dévasté le sud des Etats-Unis, ont accru les difficultés et fait baisser les commandes.

Le marché américain représente plus de la moitié du total des exportations de jouets chinois du Guangdong, qui ont atteint 4,25 milliards de dollars sur les onze premiers mois de l'année, selon les chiffres officiels.

Même si les ventes en 2005 semblent se stabiliser après un effondrement de 25% l'année précédente, la hausse des coûts de production, estimée à entre 20% et 30%, a fait chuter les bénéfices.

"Nous sommes tous dans la même situation", se lamente Qiu Suijian, directeur des ventes de la Smart Toys Limited Company, à Dongguan dans la province du Guangdong.

L'usine de Tony Ying, président de Yings's Products Company, fabriquait des jouets en bois et en plastique exportés en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Il a jeté l'éponge en début d'année.

"C'est devenu trop dur, affirme-t-il à l'AFP.

Qiu Suijian continue et aimerait croire au Père Noël, mais 2005 s'annonce catastrophique : "les ventes sont en chute libre par rapport à l'année dernière".

La flambée des cours du pétrole, qui entre dans la composition des jouets en plastique, est largement responsable de la morosité des industriels chinois.

"La hausse des prix des matières premières a eu un impact majeur", insiste CK Yeung, président de Blue Toys.

Les coûts de main-d'oeuvre ont pour leur part augmenté de 20% depuis deux ans, selon des industriels du Guangdong.

"C'est un secret de polichinelle mais nos marges sont ridicules et notre environnement se complique", confiait M. Yeung, vendredi, au China Daily.

"La production de jouets est une activité facile à démarrer mais difficile sur le long terme, d'où l'importance de bien savoir se positionner", ajoutait-il.

Pour compenser la réduction des marges bénéficiaires, M. Qiu explique que sa firme a augmenté les prix de vente de 10% cette année mais la recette n'a pas fonctionné.

"Nous avons alors décidé de fabriquer des jouets moins chers, sinon on ne pourra pas survivre", poursuit M. Qiu, ajoutant que son entreprise pensait se tourner de plus en plus vers le marché chinois en pleine croissance.

A l'opposé, d'autres parient sur le haut de gamme et tentent de produire des jouets de meilleure qualité et plus sophistiqués.

"Il faut viser le haut du marché", estime ainsi CK Yeung.


Message Publié : 27 Déc 2005, 07:41
par Ottokar
Dans le Monde, une chronique sur le même sujet :
a écrit :La victoire du Père Noël, par Laurent Greilsamer

Ce qui est magique, avec Noël, c'est la croissance, l'expansion continue. On croit benoîtement fêter Noël en famille. Erreur ! Au moment où l'on fait cercle autour du sapin (qu'il soit de France ou de Norvège, vert ou blanchi d'une glu cotonneuse, en plastique ou naturel), on célèbre le plus universel des rites en communion avec plus de 6 milliards d'êtres humains.

C'est nouveau. Sans vouloir faire un cours d'histoire malvenu, Noël n'a pas toujours été Noël. Durant les trois premiers siècles après Jésus-Christ, Noël n'était pas fêté, puisque Noël n'existait pas. On fêtait alors le solstice d'hiver, on espérait la fin de l'hiver tout en sachant bien que l'hiver, le vrai, n'était pas fini. On espérait des nuits plus courtes et des journées plus longues. On attendait impatiemment que reviennent la lumière et les bourgeons. Dans cette aube encore indécise du christianisme, on négligeait l'aspect religieux, sacré de Noël, tout simplement parce qu'on savait que Jésus était né au printemps (probablement le 28 mars) , et que l'on ne confondait pas le printemps avec l'hiver...

Tout cela est révolu. Au fil des siècles, l'idée s'est imposée que Jésus est né durant l'hiver. L'anthropologue Martyne Perrot (CNRS) rappelle que c'est un papyrus du IVe siècle qui contient la plus ancienne liturgie de Noël, célébrée alors dans la nuit du 5 au 6 janvier.

Mais le Noël chrétien coexistait fort bien avec le Noël païen, celui du "cycle des douze jours" ou encore de la Fête des fous. Voilà longtemps que les deux Noël, à force de cohabiter, ont fini par confondre leurs codes génétiques. Et, désormais, Noël est une religion en soi. Une religion de la fête, le culte de la famille. Et cette fête-là est plus récente qu'on ne le croit.

Noël, notre Noël, est une invention du XIXe siècle. Une belle et grande idée consacrée outre-Manche par la reine Victoria (1819-1901) et son époux, Albert de Saxe ; une idée royale qui a immédiatement séduit la bourgeoisie britannique et, plus largement, la bourgeoisie européenne.

Noël, après mille avatars, devenait Noël. La fête des grands-parents, parents et enfants réunis dans la ronde chaleureuse des générations. Une fête confortable où l'enfant, poussé au centre du cercle familial, est admiré, adulé. Un enfant gâté, comblé de cadeaux : fruits exotiques (dattes et oranges) et jouets en bois.

Un Noël encore et toujours déchiré, contradictoire. Entre repli (sur la famille) et dépenses (en cadeaux et en agapes) cette fois. Les experts ont relevé une curieuse concomitance entre la naissance de ce Noël familial et l'inauguration des premiers grands magasins, véritables temples de la consommation moderne.

La débauche d'achats n'a fait que croître depuis. Au point que Noël devient chaque année une véritable foire aussi attendue que déprimante pour ceux qui n'ont pas de famille ou pas les moyens de se joindre à la débauche générale d'achats. Une foire universelle dont le totem est un grand sapin qui nous vient d'Allemagne et dont le dieu s'appelle le Père Noël, héros patriarcal adorable avec sa barbe blanche, sa hotte débordante et sa tenue flamboyante héritée de saint Nicolas. Une figure laïque célébrée sous toutes les latitudes, hémisphère Nord et hémisphère Sud, dans la même hébétude champagnisée...

Telle est la victoire du Père Noël : il a gagné tous les cœurs, balayé toutes les réticences. On se l'arrache d'un bout de la planète à l'autre. Les Américains veulent croire qu'il réside au pôle Nord ; les Finlandais l'imaginent sur leurs terres. Il est en réalité de partout et de nulle part, sans patrie, mondial ici et mondial là. Mondialissime et globalissime en diable.

En clair, il ouvre la voie au Nouvel An, cet autre grand succès de l'exportation occidentale, rayon fêtes en tout genre.

LAURENT GREILSAMER
Article paru dans l'édition du 27.12.05


On remarque que la deuxième date donnée pour l'anniversaire du petit Jésus, le 28 mars est toute aussi fantaisiste, et hautement symbolique : c'est le printemps à quelque chose près. Et que depuis l'Empire romain, le calendrier a changé (de Julien à Grégorien, plus 13 jours aujourd'hui), ce qui décale encore une date d enaissnace supposée !

De toute façon, si un homme nommé Jésus a sans doute existé dans l'Empire romain, parmi les multiples prédicateurs plus ou moins illuminés de l'époque, on n'a si je ne me trompe pas, aucune trace écrite de son passage, sauf une mention latine postérieure de plusieurs dizaines d'années, reprenant ce que disaient les chrétiens eux-mêmes. C'est-à-dire aucune source indépendante pour un historien.

Mais cela ne peut pas arêter l'Eglise et les niaiseies sur la crêche, l'enfant Jésus, etc.

Bon, à bas la calotte, nom de Dieu ! et champagne pour la nouvelle année !

Message Publié : 28 Déc 2005, 01:20
par gerard_wegan
... nouvelle année qui se déplace aussi au gré des cultures et des calendriers !