clonage therapeutique et cellules souches

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 18 Jan 2006, 07:37

la maitrise du clonage chez les mammifères est encore loin d'etre résolue, meme si elle progresse....

dans Science et Avenir:

a écrit :

[center]Clonage ou fécondation: les cellules souches ne font pas la différence[/center]

Les cellules souches issues d’embryons clonés sont-elles aussi viables que celles issues d’embryons fécondés ? Les nombreuses anomalies et morts subites observées chez les clones suggèrent que les cellules souches dérivées d’embryons clonés sont peut-être elles aussi porteuses d’anomalies génétiques. Il n’en est rien, selon une étude menée par des chercheurs américains, qui ont comparé l’expression des gènes chez des cellules souches de souris.

Grâce à la technique du transfert de noyau d’une cellule adulte, les chercheurs créent des embryons porteurs d’un ADN spécifique. Chez l’homme cela pourrait un jour permettre de créer des cellules souches sur mesure pour soigner les patients. Encore faut-il s’assurer de la viabilité des cellules ainsi obtenues. Au cours du clonage, l’ADN du noyau est reprogrammé afin de pouvoir réactiver des gènes nécessaires au développement embryonnaire. Cette programmation est rarement parfaite et les anomalies génétiques fréquentes chez les animaux clonés.

De précédentes études ont suggéré qu’au sein de l’embryon ainsi cloné certaines cellules échappent aux erreurs de reprogrammation.

Pour aller plus loin, Tobias Brambrink, membre du laboratoire de Rudolf Jaenisch au Whitehead Institute de Cambridge (USA), a comparé l’expression de quelque 5.000 gènes de 5 lignées de cellules souches obtenues par clonage et de 5 lignées obtenues par fécondation. Ces chercheurs ont constaté la même activité pour les gènes étudiés chez les deux types de cellules souches. Ces résultats sont publiés cette semaine dans les PNAS.

L’apparition des anomalies est peut-être plus tardive, au moment de l’implantation, suppose Rudolf Jaenisch. La culture des cellules en laboratoire pourrait aussi jouer un rôle de sélection en éliminant les cellules défectueuses.

Comme l’a rappelé la fraude du Pr Hwang et de son équipe, le clonage par transfert de noyau et la dérivation de cellules souches à partir d’un embryon cloné est loin d’être maîtrisée chez l’homme. La perspective d’une médecine régénératrice basée sur cette technique n’est pas pour demain, ni pour après-demain.

Cécile Dumas
(17/01/06)
canardos
 
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Message par canardos » 20 Jan 2006, 23:30

sur le site "le caducée" un article qui évoque le traitement d'une des maladies génétiques les plus répandues grace au clonage thérapeutique:

a écrit :

10/01/2006 -

[center]Sera-t-il un jour possible de soigner la drépanocytose par thérapie génique ?[/center]

C’est du moins ce que proposent des chercheurs qui sont parvenus à corriger la mutation chez des souris en utilisant et en manipulant des cellules souches embryonnaires.


« Cette approche peut être appliquée aux cellules souches embryonnaires pour corriger la mutation de la drépanocytose ainsi que les mutations des β-thalassamies », écrivent Judy Chang et Yuet Wai Kan dans un article qui sera prochainement publié dans la revue PNAS.


Ces deux chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco expliquent que la guérison de la drépanocytose peut seulement être envisagée par une transplantation hétérologue de moelle osseuse. Ils proposent une autre approche qui repose sur des cellules souches embryonnaires humaines où la mutation est corrigée. Ces cellules peuvent se différencier en cellules hématopoïétiques et être administrées au patient.


Plus précisément, la technique consisterait à prélever des cellules du patient, les cultiver et transférer leurs noyaux vers des ovocytes pour former des cellules souches embryonnaires. « La mutation du gène de la β-globine dans ces cellules souches embryonnaires peut être alors corrigée par recombinaison homologue, et les cellules peuvent être différenciées en cellules hématopoïétiques pour une transplantation au patient », poursuivent les chercheurs.


Le travail de Chang et Kan est une étude de faisabilité chez des souris employées comme modèle de la drépanocytose. A partir de cellules de ces souris, les chercheurs sont parvenus à créer des cellules souches embryonnaires, ont corrigé la mutation et ont produit des cellules hématopoïétiques qui expriment la forme corrigée et la forme mutée de l’hémoglobine.


Source : www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.0510177103

canardos
 
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Message par canardos » 14 Fév 2006, 23:11

dans Science et Avenir:

a écrit :

[center]Scientifiques cherchent ovocytes pour travaux sur les cellules souches[/center]


Les femmes britanniques pourraient bientôt être autorisées à faire don de leurs ovocytes pour la recherche si elles le souhaitent. L’Autorité de régulation en charge des questions de fertilité humaine a rendu aujourd’hui un avis favorable à ce type de don afin de répondre aux besoins des équipes de recherche qui travaillent sur les cellules souches embryonnaires. Deux équipes en Grande-Bretagne, l’une à l’université de Newcastle, l’autre à Edimbourg, ont reçu l’autorisation de pratiquer le clonage thérapeutique. Pour cela les chercheurs ont besoin d’ovocytes.

Pour l’instant ne peuvent être donnés à la recherche que des ovocytes obtenus dans le cadre d’une procréation médicalement assistée, lorsqu’une femme reçoit un traitement de stimulation ovarienne. La HFEA (Human Fertilisation and Embryology Authority) s’est prononcée en faveur d’un changement de la réglementation pour que des femmes puissent directement donner leurs ovocytes à la recherche. L’Autorité y met cependant des limites : les scientifiques participant à une étude ne peuvent donner leurs propres ovocytes ; les femmes doivent être informées des risques qu’elles encourent en subissant une stimulation ovarienne. Il serait préférable qu’il s’agisse de femmes ayant déjà eu des enfants.

La Grande-Bretagne a autorisé le clonage thérapeutique en 2001. L’objectif est de créer des embryons humains à partir d’une cellule somatique adulte, dont l’ADN est transféré dans un ovocyte énucléé. Une fois obtenu un embryon de quelques jours, les chercheurs extraient des cellules souches embryonnaires, porteuses de nombreux espoirs dans le domaine de la médecine régénératrice. Le clonage thérapeutique peut aussi permettre de créer des embryons porteurs d’une maladie particulière et d’étudier son développement dès les prémisses. Le clonage thérapeutique est combattu par les organisations pro-vie. Il n’est pas autorisé en France.

C.D.
(14/02/06)

canardos
 
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Message par canardos » 22 Fév 2006, 00:32

aux états unis Testard serait un soutien de Bush contre la recherche publique sur le clonage thérapeutique et les cellules souches embryonnaires.

Dans le Monde:

a écrit :

[center]Débat aux Etats-Unis sur les cellules souches embryonnaires[/center]

LE MONDE | 21.02.06 |
SAINT LOUIS (Etats-Unis) ENVOYÉ SPÉCIAL

Schadenfreude." Pour résumer l'impact de l'affaire Hwang - la fraude sud-coréenne au clonage thérapeutique -, Evan Snyder, du Burnham Institute de la Jolla (Californie), use d'une expression allemande qui désigne la jubilation face au malheur d'autrui. "C'est décevant, nous ne disposons pas de cette technique, mais pour beaucoup d'équipes, cela signifie qu'elles sont encore dans le jeu", a résumé le chercheur lors d'une table ronde sur le sujet organisée lors de la réunion annuelle de l'Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS) qui s'est achevée lundi 20 février à Saint Louis (Missouri).

Il y a tout juste deux ans, lorsque l'équipe de Hwang Woo-suk avait annoncé dans la revue Science avoir réussi à créer des embryons humains par clonage et à en tirer des lignées différenciées de cellules souches, une étape fondamentale paraissait avoir été franchie : la perspective d'obtenir des cellules, voire des organes de remplacement, issus du donneur lui-même en s'affranchissant des phénomènes de rejet, ne semblait plus un rêve inaccessible, tout comme la promesse de soigner un jour les maladies neurodégénératives ou sanguines, les accidents cardiovasculaires, le diabète ou encore les atteintes de la moelle épinière. Las, le professeur Hwang mentait.

"Cette fraude est une tragédie", estime Laurie Zoloth, spécialiste de bioéthique à la Northwestern University. "Comment puis-je savoir ce qui est vrai, que puis-je espérer ?" face aux annonces des scientifiques, s'est-elle interrogée.

OBSTACLE POLITIQUE

Pour autant, Leonard Zon, de l'institut médical Howard Hughes de Boston, pense que, d'ici deux ans, les prétentions de M. Hwang devraient être devenues réalité. Cependant, il subsiste un obstacle de taille à l'avancée de ces recherches aux Etats-Unis, un obstacle politique : George Bush a en effet restreint l'expérimentation sur les cellules souches embryonnaires aux rares lignées obtenues avant 2001 et interdit le financement fédéral de ces travaux.

La réplique la plus spectaculaire à la position présidentielle est revenue aux Californiens qui, fin 2004, ont voté à près de 60 % en faveur de la création d'un institut dédié à l'étude des cellules souches, disposant d'un fonds de 3 milliards de dollars. "Cette réponse, aussi extrême que la position de l'administration Bush, n'est pas défendable sur le plan de la gouvernance", considère cependant Daniel Sarewitz, de l'Arizona State University : 23 des 29 membres du conseil d'administration de cet institut ont un intérêt personnel à soutenir l'étude des cellules souches, rappelle-t-il, fustigeant au passage "la tendance de la science à vouloir se situer hors de l'influence politique".

La question de l'utilisation des cellules souches embryonnaires n'est pas propice aux compromis, nombre d'Américains jugeant inacceptable le "sacrifice" d'embryons à des fins de recherche. "Une solution purement politique laisserait notre pays profondément divisé", estime William Hurlbut, chercheur à Stanford (Californie) mais aussi membre du comité de bioéthique présidentiel. A ce titre, il propose d'altérer le noyau transféré au sein de l'ovocyte receveur afin que cet ensemble n'ait aucune chance d'aboutir à la formation d'un embryon, tout en préservant ses capacités à fournir des cellules souches.

Cette alternative fait partie d'une série de propositions avancées en 2005, pour lesquelles des fonds fédéraux de 70 millions de dollars pourraient être débloqués. "La plupart de ces alternatives ne sont pas techniquement réalisables", tranche John Gearhart, de l'école de médecine Johns Hopkins de Baltimore, pour lequel l'argent proposé risque d'être utilisé en pure perte. D'autant, rappelle la philosophe canadienne Françoise Baylis (université de Dalhousie), que le "meurtre" des embryons n'est que l'une des questions éthiques pendantes, à côté de celles concernant la provenance des ovocytes, la brevetabilité du vivant, le partage des bénéfices financiers et thérapeutiques...

Pour les scientifiques cependant, le recours aux cellules souches embryonnaires s'impose. "Elles n'ont pas les mêmes caractéristiques que les cellules souches adultes, pour lesquelles des processus de sénescence ont été découverts, explique Sean Morrison, de l'université du Michigan. C'est pourquoi il faut pouvoir les utiliser."

John Gearhart, s'il juge que les patients devront attendre des années avant de bénéficier de ces traitements, n'hésite pas à brandir l'argument patriotique, citant Pasteur au passage : "La science ne connaît pas de frontières." Traduction : si les Américains n'y vont pas, d'autres le feront.

Hervé Morin

canardos
 
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Message par canardos » 24 Août 2006, 22:17

a écrit :

mercredi 23 aout 2006, 19h09
 
[center]Cellules souches: une technique épargne les embryons [/center]

NEW YORK (AP) - Une entreprise américaine spécialisée dans les biotechnologies annonce avoir développé une technique permettant de créer des cellules souches tout en évitant la destruction des embryons d'origine, qui provoquait une forte opposition morale et politique à la recherche sur les cellules souches.

"Cela va rendre plus difficile de s'opposer à ces recherches", a affirmé Robert Lanza de l'entreprise californienne Advanced Cell Technology, qui présente sa technique mercredi sur le site Internet de la revue britannique "Nature".

Les chercheurs spécialisés ont salué l'efficacité de cette nouvelle technique, un porte-parole de la Maison blanche estimant "encourageant de voir des scientifiques faire des efforts sérieux pour s'écarter des techniques qui impliquent la destruction d'embryons".

Les cellules souches représentent un espoir important pour de nombreux malades parce qu'elles ont la capacité de fabriquer n'importe quel tissu du corps humain. Mais le Vatican, le président Bush et de nombreux autres opposants rejettent les recherches en cours justement à cause des conséquences pour les embryons, détruits après cinq jours, quand ils atteignent une centaine de cellules.

La nouvelle technique présentée ressemble à celle déjà utilisée pour tester les embryons fécondés in vitro pour des couples susceptibles de transmettre de graves maladies à leurs enfants.

Pour effectuer un "diagnostic génétique préimplantatoire", on extrait une cellule de plusieurs embryons fécondés dans les tout premiers stades de leur développement, quand ils ne comptent qu'une dizaine de cellules. Les cellules sont testées et les embryons sains implantés dans l'utérus de la mère.

La technique présentée mercredi consiste à prélever une cellule de plus et à la faire se développer. Ainsi, aucune fécondation n'est réalisée spécifiquement et aucun embryon n'est détruit.

Certains chercheurs soulignent que cette méthode n'est pas aussi sûre que celles utilisées actuellement. Au non de la conférence américaine des évêques, Richard Doerflinger a lui critiqué la méthode, expliquant que la cellule prélevée pourrait se séparer de l'embryon pour donner naissance à un jumeau, et donc à un être humain. AP

canardos
 
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Message par canardos » 24 Août 2006, 22:31

a écrit :

[center]Un fossé sépare toujours politiciens et biologistes sur les cellules souches[/center]

LE MONDE | 16.06.06 | 15h44


Le vote favorable du Parlement européen autorisant le financement communautaire de la recherche sur les cellules souches humaines est un événement heureux. Il l'est d'autant plus que les chercheurs militant en faveur de ce financement avaient, ces dernières années, appris à quel point leurs convictions pouvaient ne pas être partagées par les élus, toutes tendances confondues, du Parlement européen, estime Marc Peschanski, de l'Inserm, un des biologistes français les plus engagés dans ce nouveau domaine de la recherche médicale. Ce vote n'a toutefois été obtenu qu'à une faible majorité et l'on aurait tort d'imaginer qu'il témoigne d'une véritable prise de conscience par les responsables politiques européens de la priorité qu'il faut, selon moi, impérativement donner à cette recherche prometteuse. Sans la mobilisation, in extremis, des députés socialistes français, le résultat aurait peut-être été inversé."


La programmation de ce vote avait, ces derniers mois, alimenté une série d'actions financées par différents groupes de pression. Pour sa part, la Fédération européenne d'associations neurologiques (qui rassemble des organisations de groupes de soutien de patients souffrant d'affections neurologiques) avait réalisé un sondage - présenté comme "indépendant", mais financé par la multinationale pharmaceutique GlaxoSmithKline - auprès de près de 5 500 citoyens européens concernés par ces affections. Entre le début des mois de novembre et de décembre 2005, 17 140 questionnaires ont été adressés à des malades ou à des proches de ces derniers dans 21 pays de l'Union européenne.

Selon ce sondage, 83 % des personnes interrogées estiment aujourd'hui qu'un financement public devrait venir soutenir les recherches sur les cellules souches humaines, que ces cellules soient ou non d'origine embryonnaire. Ce sondage établit aussi qu'en France 86 % des personnes interrogées jugent que les malades et les associations qui défendent leurs droits ne sont pas suffisamment engagés publiquement dans ce débat.

Autre signe des temps, le vote du Parlement européen coïncide avec la décision prise par la prestigieuse université américaine d'Harvard d'engager des recherches visant à cloner des embryons humains dans le but de créer des lignées de cellules souches à des fins thérapeutiques. Cette décision témoigne une nouvelle fois du pragmatisme qui prévaut outre-Atlantique, le gouvernement Bush, hostile à ces recherches, ne pouvant s'y opposer dès lors que le financement n'est pas d'origine fédérale.

Jean-Yves Nau

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Message par canardos » 29 Août 2006, 19:23

croa, croa!

a écrit :

[center]Le Vatican condamne une nouvelle technique de production de cellules souches humaines[/center]


LE MONDE | 29.08.06 |


Contrairement aux premières analyses faites lors de sa publication dans les colonnes de Nature, la nouvelle technique de production de cellules souches embryonnaires humaines, mise au point par la société américaine Advanced Cell Therapeutics (Le Monde du 25 août), n'offre pas une solution à tous les problèmes éthiques inhérents à cette activité. Le Vatican l'a rappelé et a officiellement condamné, samedi 26 août, ce qu'il estime être une "manipulation" des embryons humains. Cette condamnation fait suite à celles prononcées ces derniers jours dans les milieux conservateurs américains.

 

On sait que toutes les lignées de cellules souches embryonnaires humaines constituées ces dernières années sont dérivées de cultures de cellules provenant de blastocytes, c'est-à-dire d'embryons conçus in vitro, âgés de cinq jours et composés d'environ 150 cellules. Cette intervention conduit immanquablement à la destruction de ces embryons.

Or, à la surprise générale, une équipe américaine dirigée par Robert Lanza et Young Chung a récemment annoncé être parvenue à produire des lignées de cellules souches à partir d'embryons humains. Ces derniers sont également conçus in vitro mais à un stade très précoce de leur développement, alors qu'ils ne sont constitués que de huit à dix cellules.


OBJECTIONS D'ORDRE ÉTHIQUE


Ces chercheurs expliquent avoir eu recours à une technique voisine de celle du diagnostic préimplantatoire qui consiste, au même stade de développement, à prélever une cellule embryonnaire afin de rechercher la présence ou l'absence des stigmates d'une affection de nature génétique avant de procéder, ou non, à une implantation intra-utérine.

Le travail a été mené sur 16 embryons conçus in vitro pour des couples stériles, les lignées de cellules souches étant dérivées à partir d'une cellule unique. Mais ces embryons ne faisaient plus l'objet d'un projet parental.

Les cellules ainsi produites pourraient, estime Robert Lanza, "être utilisées à la fois pour le test génétique et pour la production de lignées de cellules souches". Cette technique n'étant pas de nature à affecter le devenir de l'embryon, elle permettrait, ajoute-t-il, de lever les objections faites par ceux qui considèrent comme un geste criminel la destruction d'un embryon humain.

Ce travail est toutefois aujourd'hui très critiqué par des biologistes qui estiment que l'implantation de tels embryons chez des femmes constituerait une expérimentation humaine contraire à l'éthique. Mgr Elio Sgreccia, président de l'Académie pontificale pour la vie, estime, lui, que cet artifice technique ne résout nullement les objections d'ordre éthique dans la mesure où il impose une manipulation in vitro d'un embryon humain artificiellement conçu.

Ces questions devraient être abordées lors d'une réunion internationale organisée sur le thème des cellules souches, à la mi-septembre, à Rome, par le Vatican.

Sur un autre sujet scientifique de grande actualité, Benoît XVI a convoqué, du 1er au 3 septembre, plusieurs philosophes et théologiens allemands pour un colloque sur le thème du darwinisme, de la création et de l'évolution. Cette réunion à huis clos, organisée alors que la polémique grandit entre "darwinistes" et "créationnistes", se tiendra dans la résidence papale de Castel Gandolfo.



Jean-Yves Nau


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Message par canardos » 31 Août 2006, 22:36

dans le Figaro:

a écrit :

[center]Cellules souches du cordon ombilical : entre fausses promesses et vrais espoirs [/center]

Philippe Berry (lefigaro.fr). Publié le 31 août 2006


Ces«super cellules» offrent, notamment, des perspectives prometteuses pour régénérer des tissus. A tel point que des établissements américains et britanniques proposent déjà à des parents de congeler des cellules de leur enfant. Attention, préviennent les scientifiques : la route est encore longue.


Le genou abîmé de Robert Pires pourrait-il être miraculeusement réparé par une injection de cellules prélevées dans le sang du cordon ombilical de son nouveau-né ? Interrogé par lefigaro.fr, Frank Yates, chercheur à l’hôpital pour enfants de Boston prévient : «Pour le moment, c’est de la science fiction.»


Le Sunday Times révélait le 27 août, que Thierry Henry et quatre autres joueurs du Championnat d’Angleterre de Football ont déjà fait prélever et congeler, dans des banques privées, des cellules souches de leurs bébés. «Si vous êtes sujet aux blessures, cela peut signifier la fin de votre carrière. Avoir des cellules souches, un kit de réparation si vous voulez, sous la main, c'est sensé», justifie l’un d’eux, sous couvert d’anonymat.


«Ne pas susciter de faux espoirs»

Concrètement, du sang est prélevé dans le cordon ombilical du nouveau-né. Sans risque pour la mère ni pour son enfant, la procédure ne nécessite pas d'anesthésie ni d'hospitalisation comme pour le don de moelle. Ce sang contient, notamment, des cellules souches.

Capables de se transformer, entre autre, en cellules de peau, de cartilage ou de muscle, ces cellules «mères» font l’objet d’intenses recherches. Si les cellules souches embryonnaires semblent les plus prometteuses – notamment dans la lutte contre des maladies dégénératives telles Alzheimer – celles contenues dans le sang de cordon sont porteuses d’espoirs, pour réparer des tissus par exemple. Prometteuses, certes, mais «il ne faut pas susciter de faux espoirs», avertit Carine Camby, la directrice de l’Agence de Biomédecine.

Dans les faits, les recherches restent en effet surtout cantonnées au stade fondamental. En cultivant des cellules souches dans un milieu approprié, les scientifiques commencent tout juste à maîtriser leur différenciation (en cellule de peau, muscle etc.) Avec des accidents de parcours : par exemple, après l’injection de ce genre de cellules dans le cerveau de souris, les chercheurs ont eu la fâcheuse surprise de voir de l'os se constituer, au lieu du tissu nerveux réparateur espéré.

Quand bien même la différenciation serait mieux maîtrisée, d’autres limitations existent pour l’utilisation des cellules souches. En premier lieu : leur quantité. « Il n’y a pas assez de cellules souches présentes dans un cordon ombilical pour les transplanter à quelqu’un de plus grand qu’un enfant», explique William Lensch, chercheur à l’Institut sur les cellules souches de l’université d’Harvard. Des recherches récentes semblent cependant montrer qu’il est possible d’augmenter la quantité de cellules souches en les divisant.

Business lucratif

Mais si les techniques ne sont pas encore au point, certains ont déjà transformé les espoirs suscités en business lucratif. Ainsi, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, plusieurs banques proposent déjà à des particuliers de congeler du sang prélevé dans le cordon ombilical de leur enfant. Une matière première a priori parfaitement compatible pour une utilisation ultérieure sur l’enfant ou même le parent.

Contre un dépôt initial d’environ 2000 euros, des établissements comme ViaCell ou CryoGenesis International fournissent un kit de prélèvement au médecin des futurs parents. Il en coûte une centaine d’euros, chaque année, pour stocker le «trésor» au froid. 800.000 prélèvements sont ainsi conservés aux Etats-Unis.

En France, de tels établissements ne sont pas autorisés. Ils existent en revanche des banques publiques, qui recourent au don anonyme et gratuit, comme pour le don du sang. Car les cellules souches de cordon ombilical ont déjà des applications concrètes, notamment pour traiter des leucémies ou des maladies du sang chez l’enfant. Dans ce cas précis, il n’y a pas ou peu de problème de compatibilité, explique Carine Camby. Mais la directrice de l’Agence de Biomédecine craint qu’en flirtant avec «l’escroquerie intellectuelle», les établissements anglais ou américains «découragent le don altruiste».

canardos
 
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