a écrit :Je suis d'accord avec toi cela ne fait pas de la théorie du big bang une théorie forcément bigot.
Mais on peut lui en donner une donc je crois qu'il ne va pas être facile de convaincre EL CONVIDADO DE PIEDRA .
moi je pense qu'il faut laisser parler la science tout simplement .
Car la théorie du big bang reste une théorie pour le moment avec des lacunes comme le disent certains scientifiques
D'accord à 100% avec ça.
Bien sûr la théorie du big bang a des lacunes, (je parlais de théories "non définitives"). Mais l'expansion de l'Univers et le rayonnement cosmologique de fond ne sont pas, pour l'instant remis en cause (même si certains pensent qu'une partie de ce rayonnement pourrait avoir d'autres causes). L'article posté par Sterd qui ouvrait ce fil signalait d'ailleurs une autre découverte qui allait dans le sens de l'existence du big bang (malheureusement, il restait très elliptique sur le sujet).
Cette théorie du big bang est née de la constatation de ce que l'Univers est en expansion et qu'il n'est donc pas immuable comme on le pensait auparavant. La découverte du rayonnement de fond cosmologique que prévoyait cette théorie en fait la "solidité", mais ne règle bien sûr pas tout.
D'ailleurs, pour t'embêter, El CONVIDADO, toi qui sembles plutôt adhérer à l'idée d'un Univers immuable, on pourrait te rétorquer que c'est une idée parfaitement acceptable pour les créationistes : pour eux les espèces ont été créées telles qu'elles sont actuellement, et l'Univers aussi. Surtout ne vas pas trop loin dans cette idée, car tu finirais par dire que les sociétés humaines sont aussi immuables et donc renoncer à changer le monde.
Pour ce qui est de tous les aménagements qui ont été tentés pour faire coller la théorie du big bang à certaines constatations expérimentales, je dirai que c'est là une démarche scientifique normale pour en faire une théorie plus complète, mais que ces compléments ne seraient validés que si, par un raisonnement déductif, ils avaient conduit à soupçonner des faits alors inconnus qui seraient ensuite vérifiés expérimentalement. Ce n'est pas (ou pas encore) le cas actuellement pour la théorie de l'inflation (dont les formes sont bien diverses), ni pour l'énergie noire ni pour la théorie des cordes et ses x (variable suivant les auteurs) dimensions... Pour la matière noire, certains arrivent à en faire une cartographie assez précise et c'est plutôt un argument en sa faveur, même s'il n'est pas définitif (est-ce bien cela que l'on cartographie ?)
Ce qui pose problème, c'est que lorsqu'une théorie nécessite trop de correctifs et devient trop compliquée (nécessite trop de postulats), l'histoire des sciences montre que le plus souvent, c'est dû à un défaut fondamental. En d'autres termes, c'est en général que la science alors est mûre pour une découverte qui bouleversera les connaissances précédentes. Celà ne signifie pas que la théorie précédente était simplement fausse mais que son domaine d'application était restreint et qu'elle nous masquait des pans entiers de la réalité.
Les contre arguments sur le big bang qui sont récemment exposés dans ce fil proviennent de "Science et Vie". Je dois dire que j'ai une confiance limitée dans cette revue qui hésite de moins en moins à faire du sensationnel pour vendre. Pour ma part, j'ai résillié mon abonnement à cette revue après leurs élucubrations, sans aucun caractère scientifique, sur la religion il y a quelques mois. Il en ressortait en gros que le cerveau humain serait plus ou moins programmé pour croire, que la foi religieuse allongeait l'espérance de vie et autres stupidités que je suis fier d'avoir oubliées.
Le big bang a été très à la mode, c'était un bon créneau de vente jusqu'à une date récente, alors les marchands de papier étalaient les réussites de ce modèle sans aucun esprit critique. Comme ils ont fatigué leurs lecteurs, ils misent maintenant sur la minorité des scientifiques qui développent des arguments contre ce modèle. Hélas, les effets de mode ne jouent pas seulement sur les magazines de vulgarisation, mais aussi indirectement sur les scientifiques et sur l'orientation des crédits de la recherche. Je ne sais pas si cette nouvelle mode durera longtemps.