la dépression est peut être ça au début, Gaby, c'est peut-être pour ça qu'on utilise l'expression de travail de deuil, mais toutes les études de neurologie montrent qu'une dépression prolongée et sévère épuise le cerveau et peut provoquer même à terme une mort massive de neurones de l'hippocampe et donc une diminution durable de la mémoire de travail.
a écrit :
Les études d'imagerie cérébrale montrent en effet que les patients atteints de dépressions sévères voient le volume de leurs deux hippocampes diminuer. Cette atrophie pourrait être due à une perte neuronale et surtout à un taux de naissance de nouveaux neurones (la neurogenèse) faible. Cette neurogenèse dans le cerveau adulte est un phénomène de différenciation par lequel les cellules souches de l'hippocampe, se divisent en deux : l'une demeurant une cellule souche, et l'autre se transformant en neurone.
Aujourd'hui, rien n'est démontré chez les humains mais les faits en faveur de cette hypothèse s'accumulent. Il a été montré sur des animaux que le stress et la dépression diminuent la prolifération des cellules et la neurogenèse dans l'hippocampe. Par exemple, un rat exposé à l'odeur d'un prédateur naturel comme le renard voit sa prolifération neuronale réduite. Le même phénomène est observé lors d'un stress psycho-social, comme lorsque deux rats du même sexe sont mis en présence dans la même cage par exemple.
On a également observé à maintes reprises lors d'autopsies de personnes ayant été victimes de dépression que leur hippocampe était plus petit que la normale. Il semblerait même que le degré d'atrophie de l'hippocampe soit proportionnel à la somme des durées des épisodes de dépression, et que les dépressions qui sont traitées rapidement n'entraînent pas cette diminution du volume de l'hippocampe.
Antidépresseurs et neurogénèse
Enfin, les antidépresseurs permettent de renverser cette tendance. Lorsqu'on administre des antidépresseurs à des animaux, il s'écoule deux à trois semaines avant que le taux de neurogenèse n'augmente, puis deux semaines avant que ces nouveaux neurones ne deviennent fonctionnels. Exactement le même délai que celui nécessaire pour qu'un antidépresseurs commence à avoir un effet sur le moral d'une personne.
D'ailleurs justement, en mai 2006, des chercheurs viennent de mettre en évidence le mode d'action de l'un des antidépresseurs les plus prescrits, la fluoxétine, plus connue sous le nom de Prozac, sur la croissance des neurones dans le cerveau.
Trop de cellules nerveuses dans le thalamus ?
Autre symptôme "cellulaire" : en 2004, des chercheurs américains, montrent que les grands dépressifs présentent davantage de cellules nerveuses au niveau du thalamus, siège des émotions mais aussi "secrétaire" (la quasi-totalité des informations qui vont au cortex passent par le thalamus) de notre cerveau. Grâce à un système d'imagerie, les scientifiques ont pu compter méticuleusement le nombre de cellules nerveuses d'individus atteints de dépression grave.
Résultat : sur l'ensemble des cerveaux étudiés, seuls ceux des grands dépressifs portaient un surnombre de neurones thalamiques d'environ 31% par rapport à la moyenne… La découverte est plutôt inattendue. Elle suggère que des anomalies structurales dans le cerveau sont responsables de la dépression.
Pourquoi ces anomalies ? La réponse est peut-être hormonale et nerveuse.
même chose pour le stress, le stress est un mécanisme absolument indispensable au fonctionnement du cerveau humain, mais trop de stress peut entrainer des troubles graves, des dépressions et même parfois tuer à terme.
Il est de bon ton actuellement de dauber les traitements médicamenteux et de leur opposer les psychothérapies. mais ils restent indispensables malgré leurs nombreux effets secondaires et sans traitement médicamenteux, beaucoup de malades resteraient hors de portée de n'importe quelle psychothérapie, même celles qui donnent certains résultats comme les TCC.
d'ailleurs, les psychiatres psychanalystes qui dénoncent dans leur pamphlets une approche médicamenteuse du traitement des troubles psy ne sont pas les derniers à en prescrire loin de la. I