OGM

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Dolmancé » 24 Mai 2004, 14:47

a écrit :donc effectivement tu es par principe pour l'arret de toute recherche agronomique puisque c'est de la recherche appliquée, y compris d'ailleurs, si on suit ton raisonnement, la recherche appliquée sur la reconstitution des sols en zone tropicale que tu citais en exemple et sur laquelle tu avais mis un lien..


non.


a écrit :à la limite ce n'est plus la peine de parler des ogm, puisque tu a fait savoir que tu refusais toute espece ou variété domestique obtenue par croisement et selection c'est à dire la quasi-totalité de l'agriculture et de l'elevage actuel.


non plus.

a écrit :ton modele c'est bien les chasseurs -cueilleurs de la fin du paleolithique, j'exclus le neolithique car je ne sais pas si tu es d'accord avec une agriculture primitive par brulis, c'est peut-etre de la recherche appliquée trop audacieuse....


toujours pas...


a écrit :hosannah, hosannah, nous avons trouvé un cro-magnon culturel....


A priori ça a fait trop d'informations pour toi, je te laisse le temps d'y réfléchir...
Dolmancé
 
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Message par alex » 24 Mai 2004, 15:23


Brevets : le "David" canadien perd son combat contre le "Goliath" Monsanto

MONTREAL (AFP), le 21-05-2004

Un petit agriculteur canadien devenu pour les groupes écologistes le David résistant au Goliath Monsanto, a perdu vendredi en Cour suprême son combat contre le géant de l'agrochimie américain, qui l'accusait d'avoir utilisé sans payer des semences de son colza génétiquement modifié.Dans une décision partagée, à cinq juges contre quatre, la plus haute instance judiciaire du pays a maintenu les jugements des tribunaux qui concluaient que le cultivateur, Percy Schmeiser, avait "exploité le gène et la cellule brevetés de Monsanto", sans payer de droits.Le cultivateur de 73 ans s'est toujours défendu d'avoir voulu utiliser les semences de Monsanto, soutenant qu'elles s'étaient retrouvées accidentellement dans son champ, peut-être soufflées par le vent ou tombées d'un camion d'un agriculteur voisin.Estimant que M. Schmeiser n'avait "tiré aucun profit de l'invention", la Cour suprême l'a exempté des quelque 20.000 dollars canadiens (14.400 USD) réclamés par Monsanto, ainsi que les frais de justice engagés par le groupe américain.Ce n'est qu'une petite consolation pour le fermier de Bruno, en Saskatchewan (centre du Canada), dont le combat a suscité la sympathie des opposants aux OGM (organismes génétiquement modifiés) du monde entier."Ma plus grande victoire a été de me rendre jusqu'en Cour suprême. Pour moi, c'est une vraie victoire personnelle, peut-être pas celle qu'on attendait, mais ma femme et moi avons fait tout ce que nous avons pu", a déclaré M. Schmeiser."Quand on a résisté en 1998 à Monsanto, on ne pensait pas qu'on irait si loin", a-t-il fait valoir dans une conférence de presse, remerciant tout ceux qui l'avaient aidé moralement et financièrement.Ses ennuis commencent au printemps 1997. M. Schmeiser constate que certains de ses plants poussant en bordure d'un fossé résistent admirablement à un herbicide qu'il a acheté de Monsanto pour contrôler les mauvaises herbes.Lui qui réutilise ses propres graines depuis 50 ans, ensemence comme il le fait d'habitude l'année suivante les 417 hectares de son champ de colza.Sa récolte cette année-là résiste si bien à l'herbicide qu'elle éveille les soupçons de Monsanto. Le groupe décide alors de le poursuivre, en estimant que ces semences lui appartiennent et que M. Schmeiser aurait dû en acquitter les droits d'utilisation.Dans les six années de bataille judiciaire qui s'ensuivent, Monsanto remporte toutes les manches, jusqu'à l'ultime vendredi."La Cour suprême a établi une norme mondiale dans la protection de la propriété intellectuelle et cette décision maintient le Canada comme pays attractif pour les investissements", s'est félicité Carl Casale, un des vice-présidents de Monsanto dans un communiqué.Selon lui, "la protection des brevets encourage l'innovation qui conduira à une nouvelle génération de produits à valeur ajoutée pour les fermiers canadiens".Pour les groupes écologistes, M. Schmeiser reste le symbole de la résistance à leur bête noire, Monsanto, qu'ils accusent de polluer la planète avec ses OGM."C'est un jour sombre pour les agriculteurs du monde entier", a estimé Éric Darier, un responsable de Greenpeace. "La Cour a statué qu'il est préférable de donner à Monsanto le privilège d'être un pollueur-payé", a-t-il ajouté.Greenpeace en profite pour exiger que le Premier ministre canadien, Paul Martin, instaure "un régime de responsabilité civile stricte pour protéger l'environnement et les agriculteurs contre les contaminations génétiques causées par les entreprises comme Monsanto".Le Canada est le troisième plus gros producteur d'OGM, loin derrière les Etats-Unis et l'Argentine.

alex
 
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Message par Dolmancé » 26 Mai 2004, 09:55

Pendant que sur un autre fil vous vous disputez pour savoir quelle organisation a parlé d'un problème en premier, je continue avec les gens que j'aime bien et qui préfèrent l'action. :hinhin:

http://www.univers-nature.com/interviews/kokopelli.html

Dominique Guillet
"Pour la libération de la semence et de l'humus"
Dominique Guillet est le Président de l'association Kokopelli qui oeuvre pour la libération de la semence et de l'humus. Il est également l'auteur du manuel de production de semences dans le jardin familial intitulé "Les Semences de Kokopelli", ouvrage référence.
(septembre 2003)

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Univers-nature - Pour la libération de la semence et de l'humus, c'est tout un programme !
Pouvez-vous nous dire ce qui vous a amené à la création de l'association Kokopelli ?

Dominique Guillet - Nous avons créé l'association Kokopelli en 1999, suite à la fermeture de Terre de Semences. Créée en 1994, Terre de semences était une société qui distribuait et produisait des semences issues de l'agriculture biologique et biodynamique, elle a été fermée suite à la menace de la répression des fraudes, venue par le ministre.
Il faut prendre conscience que la majorité des aliments que nous consommons sont issus de variétés qui sont inscrites sur l'un des catalogues nationaux de la communauté européenne et cela fait des dizaines d'années que ça dure. En 1961, il y a eu une convention, qui s'appelle la convention de Paris, elle a créé l'UIPOVE (Union internationale pour la protection des obtentions végétales). Ainsi, à cette date, les multinationales qui c'étaient créées un cadre juridique ont accaparé ou acheté tous les semenciers de l'hémisphère nord : à savoir un bon milliers de semenciers en l'espace de 30 ans. Ce qui fait qu'aujourd'hui nous avons une dizaine de multinationales qui contrôlent 50% de la semence planétaire et 60% de l'agrochimie.
Pour ces 10 multinationales, les fusions actuelles nous donnent DuPont, Monsanto, Singenta, et Limagrain. Ainsi, en fait la majorité des variétés qui étaient soit produites, soit distribuées par Terre de Semences étaient dans la stricte illégalité dans la mesure où elles étaient des anciennes variétés non-inscrites sur le catalogue.
Depuis 1941, quand on fait le bilan de ce qui existe dans les catalogues nationaux, on s'aperçoit qu'il existe avant tout des hybrides F1. Un hybride F1, par définition, c'est une variété qui génère un marché captif, puisque étant soit stérile, soit dégénérescent, vous ne pouvez pas reproduire les semences conformément au type de votre hybride F1 de départ.
A partir du moment où Terre de Semences a été un peu trop connu et distribué par certaines jardineries, la pression c'est fait sentir, mais surtoutn, Terre de Semences a refusé de rentrer dans le cadre d'un décret mis en place fin 1997 et qui instituait la création d'un catalogue pour variété amateur. Hors, pour inscrire nos variétés dans ce catalogue, il fallait payer un demi-droit qui était de l'ordre de 1450 FF par variété, il fallait prouver que nos variétés étaient âgées de plus de 20 ans, il fallait prouver qu'elles soient DHS (détermination à l'homogénéité et la stabilité), donc tout un tas de paramètres dans lesquels Terre de Semences ne voulait pas s'engager car, premièrement on n'avait pas d'argent et deuxièment, tout ce qui est fixisme on y croit pas du tout, la vie étant avant tout évolution. Terre de Semences a donc refusé de s'incrire dans ce cadre juridique mis en place par le Ministère de l'agriculture à la fin de l'année 1997, et en 1999 on a fermé Terre de Semences sous la pression et nous avons créé l'association Kokopelli pour reprendre un peu le flambeau de Terre de Semences, tout en sachant que toutes les variétés que nous avons aujourd'hui sont encore dans la quasi-illégalité.

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U.N - Donc pour bien préciser les choses, aucune semence non-inscrite au catalogue officiel ne peut être commercialisé officiellement ?

D.G - Prenons l'exemple des tomates. Il y a à peu près 87% d'hybrides F1, 11% de variétés fixées sous obtention végétale, et il ne reste que 2% de variétés du domaine public. Donc cela veut dire que 98% des tomates sont sous brevet, ainsi un semencier, dans la main d'une multinationale, va tout simplement payer pour l'inscrire au catalogue officiel et payer une seconde fois pour la protéger avec un brevet durant 20-25 ans.
Le but de notre association est donc de collecter un maximum de ressources génétiques qui viennent de la planète et de les remettre à la disposition du jardinier. On est en fait une banque de semences vivantes et pour nous, alors que nous fonctionnons sans aucune subvention, il est hors de question de payer pour avoir le droit de protéger un héritage de la planète, certaines variétés existant depuis des centaines d'années.
On nous rétorque souvent que tous ces cadres juridiques sont là pour la protection du consommateur, or, d'un point de vue pratique ça fait plus de 10 ans que l'on fait ce travail et si les consommateurs n'étaient pas heureux de nos semences et de la saveurs de nos anciennes variétés, ils ne reviendraient pas, hors ils reviennent tous les ans nous acheter des semences. En outre, dans nos clients depuis 7-8 ans nous avons la mairie de Paris, de Poitiers, le Conseil Général de la Guadeloupe, le château de Versailles, le parc du Luberon, bref tout un tas de collectivités qui nous payent par mandat administratif, simplement parce qu'ils apprécient énormément la qualité des semences et des variétés que l'on met à leur disposition.

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U.N - C'est assez révélateur...

D.G - Effectivement c'est assez révélateur d'un certain état skizofrénique de notre société !

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U.N - Si l'on se fait l'avocat du diable, n'avez vous pas l'impression de tourner le dos au progrès, de nier l'avenir, ne menez vous pas un combat d'arrière garde quelque part ??

D.G - Il est évident que l'on ne va pas dire qu'une variété est superbe parce qu'elle est ancienne, ce que l'on veut dire c'est qu'un environnement est perpétuellement en évolution et que si les milliards et les milliards de dollars que l'on a mis dans la recherche sur les hybrides F1 depuis 1925, ou sur les OGM depuis une vingtaine d'années, on les avait mis dans l'amélioration et la sélection des anciennes variétés, où en serait-on en ce moment ?? c'est la question et c'est nous qui la posons !

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U.N - Les arguments des agro-semenciers sont, entre autre, la nécessité de nourrir la planète, que les anciennes variétés ne sont pas adaptées à la lutte contre certains parasites et qu'elles ne sont pas assez productives, que répondez-vous à cela ?

D.G - Oh, c'est un vaste débat. Nous avons passé un an et demi en Inde pour lancer un centre de ressources génétiques, soit une banque de semences au service de la paysannerie indienne, et on a bien vu ce qui se passait là-bas. En Inde, il existait de 100 à 200 000 variétés de riz avant la révolution verte et après celle-ci, il n'en reste que 50 !
En fait la biodiversité a été totalement éradiquée, toutes les variétés de riz qui étaient adaptées à des terroirs bien précis ont été totalement éradiquées, le tout accompagné d'une destruction du milieu social, destruction du rôle de la femme dans la société indienne, pollution effrénée des nappes phréatiques, de l'air, du sol, etc. Quarante ans de révolution verte, un désastre total !
Et maintenant, les multinationales réattaquent avec une seconde révolution verte, à savoir la révolution des biotechnologies et ce que l'on appelle les OGM. On voit bien ce qu'a donné l'introduction de 3 variétés de coton transgénétique, un désastre total. Depuis quelques années on sait que de 15 à 20000 paysans ce sont suicidés, souvent collectivement, sur les places de villages indiens parce qu'ils étaient complètement ruinés. Quand un paysan en Inde est ruiné, que fait-il ? ou il se suicide, ou bien il part en bidonville, ou il vend sa terre à la banque ou, entre autre à Cargill, qui contrôle 70% des farines planétaires. On voit bien à quoi a mené l'agriculture moderne dans les pays du tiers-monde, ainsi que la révolution verte : à rien du tout !
Aujourd'hui, environ une personne, toutes les 2 secondes meurt de faim sur la planète, et ni la révolution verte, ni les hybride F1, ni les OGM n'ont rien changer ou ne changeront rien à cela. Ce qu'il faut c'est simplement développer de nouveau les techniques d'agrobiologie tropicale pour les pays du tiers monde, reverdir le désert... et pour cela, on a toutes les solutions : il faut un minimum d'argent et un minimum de volonté publique et politique.
Nous avons toutes les solutions pour nourrir la planète, la faim dans le monde cela n'existe pas, c'est un outil géopolitique. On sait fort bien que même en Inde, on pourrait vraisemblablement avec des techniques d'agrobiologies un petit peu intensives, nourrir plus d'un milliard d'habitants.

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U.N - Votre discours est très clair, sans ambiguité, néanmoins sur le mode de production vous n'avez pas une position aussi tranchée notamment en direction de la bio. Quel mode de production avez-vous adopté ?

D.G - Il est évident que pour nous, toutes les semences qui sont produites ou distribuées par Kokopelli sont issues de l'agriculture biologique ou biodynamique. Il est hors de question de remettre en cause les fondements de ces modes de production.
Néanmoins, qu'en on voit les tendances de l'agriculture biologique actuelle que l'on peut appeler agriculture biologique productiviste, il est difficile de ne pas poser certaines questions et les différentes questions que l'on pose très fermement c'est :
- quelle est l'origine des semences utilisées ?
- quelle est l'origine et la nature des fertilisants utilisés ?
- qu'en est-il de l'aspect social, tout autant en occident que dans les pays du tiers-monde ?
Si je reprend chacun des points, il faut savoir qu'en ce qui concerne la production de légumes, domaine que nous connaissons à Kokopelli, vraisemblablement plus de 90% des semences sont issues de la chimie et sont des semences hybrides F1. Donc l'agriculture biologique, quant à la production de légumes, n'utilise quasiment pas d'anciennes variétés, et pour nous un hybride F1, nous l'avons dit tout à l'heure, c'est évidemment la non-durabilité, car il génère un marché captif en vous plaçant dans l'impossibilité de refaire vos semences.
Le second point, la fertilisation; dans la majorité des domaines qui produisent des légumes en bio, il y a un manque totale d'autonomie qu'en à la fertilisation. A savoir que très peu d'agrobiologistes pratiquent en ce moment soit les rotations de cultures,soit l'utilisation des engrais verts, soit l'utilisation d'une fumure animale parce qu'ils n'ont pas d'animaux (on connait l'état de l'élevage dans ce pays ou dans les différents pays d'Europe occidentale). Donc que font les agrobio, ils téléphonent à une société qui leur amène un camion chargé de sacs en plastiques; dans les sacs en plastiques se trouvent principalement une biomasse volée au tiers-monde, à savoir du guano qui arrive de Bolivie, du tourteau de ricin et de cacao qui arrive d'Afrique, etc. et l'on trouve également tous les déchets de l'agro-industrie : de la poudre de sang, de la poudre d'os, de la poudre de plumes, des fumiers traditionnels chauffé, soi-disant, à 1000 degrés pour détruire les organophosphates ou organochlorés, on processe des algues pour en retirer des oligoéléments, etc., etc. bref on est dans une non-durabilité totale. Nous posons donc la question de la durabilité de l'agriculture biologique, qui, a nos yeux actuellement, est quasiment le contraire d'une agriculture durable.
Autre point à évoquer, l'aspect social; on a vécu en Inde pendant un an et demi, on travaille sur l'Afrique et on voit bien que dans certains domaines, fussent-ils Demeter (marque de certification des fermes biodynamiques, ndlr) il n'y a pas un gramme de matière produite sur place qui reste sur place, tout est exporté chez les blancs. Les filles sont payées dans les jardins à un dollar par jour, et même si dans un système Demeter, elles sont payées 2 dollars par jour cela ne changera pas grand chose quand à ce qu'elles vont mettre dans le bol de la famille. Pour la plupart, un dollar par jour leur suffit juste à acheter un peu de riz blanc totalement déminéralisé, et ce n'est pas cela qui va les nourrir et nourrir leurs enfants. Donc on se pose aussi la question sur le commerce équitable, quand on voit la misère dans laquelle vivent des milliards de personnes sur la planète, payées à hauteur d'un dollar par jour.
Dolmancé
 
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Message par zejarda » 26 Mai 2004, 10:51

ce que montre l'article de Dolmacé, c'est que les capitalistes font ce qu'il faut pour s'accaparer et breveter les richesses du monde (pas besoin d'Ogm pour cela, monsanto peux trés bien faire du pognon sans Ogm).

En fait le fait que des petits paysans puissent avoir des semences "gratuites", cela les mets hors d'eux, donc il falait inventer un "truc" pour faire tomber dans le domaine marchant les semences et autres ressources naturelles.

J'ai bien peur que même avec la décroissance soutenue, ils arriveront a faire du pognon. En temps de crises (donc décroissance), ceux qui payent la crises, ce sont les travailleurs (chomages, flexibilités, augmentations des cadences pour ceux qui ont encore du travail etc), les groupes capitalistes essayent de faire les mêmes proffits, tout en produisnat moins.

Donc le pb, ce n'est pas les ogm, le nucléaire ou notre mode de vie, mais bien cette organisation de la société basé sur le capitalisme.
zejarda
 
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Message par Dolmancé » 26 Mai 2004, 13:53

a écrit :J'ai bien peur que même avec la décroissance soutenue, ils arriveront a faire du pognon. En temps de crises (donc décroissance), ceux qui payent la crises, ce sont les travailleurs (chomages, flexibilités, augmentations des cadences pour ceux qui ont encore du travail etc), les groupes capitalistes essayent de faire les mêmes proffits, tout en produisnat moins.


Petit apparté : la décroissance n'est pas la croissance négative et ne se limite pas à une simple diminution de la production, c'est un mot d'ordre qui a surtout pour objet de marquer fortement l’abandon de l’objectif insensé de la croissance pour la croissance, objectif dont le moteur n’est autre que la recherche effrénée du profit par les détenteurs du capital. (Yvon Gradis)... Il n'y a pas de crises dans une société en décroissance.

Bon sinon pour en revenir à nos moutons (...verts à 5 pattes)

Maintenant que tout le monde a pu voir les magnifiques dossiers marketting qui ont été posté par Canardos qui reste dans le monde imaginaire du futur parfait, chiche qu'on regarde en pratique ce que ça donne l'utilisation d'une technologie pas du tout maitrisé à notre époque...


Intitulé "cultures génétiquement modifiées, une décennie d'échecs", ce
rapport de 51 pages est publié lundi à Kuala Lumpur, où se tient sous
l'égide de l'ONU la Première réunion des Parties du Protocole Biosécurité,
un accord international sur les mouvements transfrontaliers d'organismes
génétiquement modifiés (OGM) entré en vigueur en septembre dernier.

"Les firmes biotech avaient promis que les cultures OGM seraient
inoffensives et bonnes pour l'environnement, fourniraient une nourriture
meilleure et moins chère, amélioreraient les rendements et nourriraient les
pays en développement", lit-on dans le rapport.

"Dix ans après aucune de ces promesses n'a été tenue", affirme-t-il. Aucun
des grands pays producteurs d'OGM "n'est en mesure de garantir l'innocuité
des cultures et les accidents survenus montrent les risques d'introduction
dans la chaîne alimentaire de produits interdits à la consommation humaine".

"Il n'y a pas un seul aliment OGM commercialisé qui soit moins cher ou
meilleur que son homologue naturel et les cultures OGM existantes
nécessitent pour la plupart plus de pesticides que les variétés
conventionelles", affirme le document.

"Le cas de l'Argentine, deuxième producteur mondial d'OGM, montre que les
cultures transgéniques ne sont pas une solution valable pour nourrir le
monde, des millions d'Argentins étant sous-alimentés".

Le rapport dénonce la réglementation jugée "laxiste" des OGM aux
Etats-Unis, où "plus de 50% des aliments transformés contiennent un
ingrédient OGM", "en raison principalement de l'énorme influence des
industriels, et tout particulièrement de Monsanto, sur les pouvoirs
publics".

"Partout les aliments transgéniques ont déchaîné les tempêtes, rencontré une
large opposition et même un refus catégorique", déclare le document. Et même
aux Etats-Unis, le débat "relativement calme", s'est "animé dans les
dernières années".


http://www.foei.org/publications/pdfs/gm_decade.pdf

(pas mal d'articles sur ce lien http://terresacree.org/lesogm.htm parce que j'ai la flemme d'aller chercher mon code pour l'observatoire des transnationales...)




Dolmancé
 
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Message par Dolmancé » 26 Mai 2004, 13:54

Atteinte à la biodiversité :

pouvoirs publics constatent la colonisation des cultures par les OGM

Un avis de l'Agence française de la sécurité sanitaire des aliments révèle la
présence croissante d'organismes génétiquement modifiés dans les semences
traditionnelles, notamment de maïs. Le gouvernement souhaite ouvrir largement le
débat avec les experts et les consommateurs
LE MONDE | 25.07.2001

http://www.lemonde.fr/rech_art/0,5987,210824,00.html

ENVIRONNEMENT Un avis de l'Agence française de la sécurité sanitaire des aliments
(Afssa), remis lundi 23 juillet 2001, révèle la présence très large d'OGM "à l'état de
trace dans des semences ou des récoltes conventionnelles". LES EXPERTS de l'Afssa
ont établi que 41 % des échantillons de maïs conventionnels testés contiennent de
faibles fragments d'OGM. Si l'agence estime que cette dissémination ne présente pas
de risque pour la santé publique, elle s'interroge cependant sur cette lente
colonisation. LE GOUVERNEMENT entend ouvrir largement le débat avec les experts et
les associations de consommateurs, afin d'élaborer une "charte de la transparence des
essais d'OGM". LA COMMISSION DE BRUXELLES examine la possibilité d'autoriser à
nouveau la commercialisation de produits OGM, tout en renforçant la protection des
consommateurs. (Lire aussi notre éditorial page 9.)

La france sera-t-elle bientôt mise devant le fait accompli sur les organismes
génétiquement modifiés (OGM) ? Pendant que les spécialistes chicanent sur leurs
avantages et leurs inconvénients, la lente dissémination des semences se poursuit
dans les campagnes. L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a
rendu, lundi 23 juillet, un avis qui vient confirmer une lente propagation, malgré
l'instauration d'un moratoire en 1997. "La présence d'OGM à l'état de trace dans des
semences ou des récoltes conventionnelles paraît être actuellement une réalité",
affirment les experts. Ce constat "enchantera" les associations environnementalistes,
comme Greenpeace, qui le crie depuis des années.

Interrogée sur les conséquences sanitaires liées à la présence fortuite de semences
OGM en faible proportion dans des semences conventionnelles, l'agence s'est montrée
rassurante sur ce point. "La probabilité d'effet toxique ou allergénique apparaît
comme extrêmement faible", estime l'expertise. "A ce stade, aucun élément porté à
notre connaissance ne suggère de risque pour la santé publique, notamment compte tenu
des faibles teneurs observées dans les lots concernés", conclut-elle.

Mais la conquête transgénique est évidente. Dix-neuf des cent douze échantillons de
semences de colza, de soja et de maïs, officiellement conventionnels, qui ont été
soumis à l'Afssa par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et
de la répression des fraudes (DGCCRF) comportaient un signal, le "promoteur 35S",
caractérisant la présence d'OGM, parfois dans des valeurs n'excédant pas 0,1 %. Pour
le maïs, 41 % des prélèvements étaient "pollués". Des résidus de soja OGM ont même
été identifiés dans certaines semences de maïs conventionnelles, indice d'un étonnant
brassage. La justice, indique mercredi 25 juillet un communiqué du gouvernement, a
d'ailleurs été saisie sur un certain nombre de ces cas de présence fortuite, afin
d'en déterminer l'origine.

Prudemment, l'agence met sa statistique en regard d'une autre, établie par la chambre
syndicale des entreprises semencières, qui, à l'issue d'autocontrôles menés lors de
la campagne 2000-2001, situe à 7 % la proportion de lots de maïs conventionnels où se
trouvent des traces d'OGM. La différence est notable. "Il peut, en conséquence, être
estimé que la fréquence actuelle de présence fortuite d'OGM dans des semences
conventionnelles de maïs se situe entre ces deux valeurs : 41 % et 7 %", résume
diplomatiquement l'avis.

Appliqués aux trois millions d'hectares actuellement emblavés en maïs sur le
territoire national, ces deux pourcentages pourraient cependant laisser suggérer que
des centaines de milliers d'hectares de culture nationale comportent aujourd'hui des
fragments transgéniques.

L'agence se refuse à cette extrapolation. Mais plusieurs affaires récentes
corroborent l'idée que l'extension transgénique n'est plus maîtrisée. Durant l'année
2000, le ministère de l'agriculture a ainsi dû ordonner l'arrachage de cultures de
soja, de colza et de maïs colonisés par les OGM à l'insu des agriculteurs et,
affirme-t-il, des multinationales qui fournissaient les semences.

Pour expliquer cette présence fortuite mais insistante, l'agence évoque comme une des
pistes l'importation de semences impures. Aux Etats-Unis, les cultures transgéniques
couvrent 68 % des surfaces cultivées et la traçabilité est devenue pratiquement
impossible, même pour les produits destinés à l'exportation. Mais l'Europe n'est pas
épargnée par cette confusion. Plusieurs variétés de maïs transgénique sont autorisées
à la commercialisation dans l'Union. Leur culture ne couvre, pour l'heure, que 34
hectares en France, les agriculteurs se montrant réticents à leur usage. Mais elle
est plus développée dans d'autres Etats membres, et le commerce intraeuropéen a pu
hâter la propagation.

L'avis évoque également l'hypothèse d'expérimentations sur le sol français qui
auraient contaminé leur environnement. "Les dispositifs d'encadrement des essais
(distance d'isolement, barrières végétales pour piéger le pollen) ne sont pas conçus
comme des isolements reproductifs stricts ; les OGM disséminés dans ces essais
peuvent donc conduire à des fécondations de parcelles voisines de l'ordre de 0,1 %",
explique l'avis, endossant les récentes conclusions de la Commission du génie
biomoléculaire.

Les opposants craignent que les cultures OGM, aujourd'hui disséminées dans la nature,
ne gagnent peu à peu du terrain au contact des plants conventionnels, par sélection
naturelle. Les plus virulents prônent l'éradication : en juillet, après que le
ministère de l'agriculture a rendu publique la localisation des cultures
transgéniques sur le territoire, un groupe a saccagé des lieux d'expérimentation OGM,
à Beaumont-sur-Lèze (Haute-Garonne) et à Guyancourt (Yvelines), cette dernière action
ayant été revendiquée par un groupe se baptisant Les Ravageurs. Des informations
judiciaires sont actuellement ouvertes.

Dénonçant ces destructions, les semenciers retiennent néanmoins la pollinisation
comme principale responsable de la dissémination. "Le problème de la présence
fortuite est inhérent au fait qu'il y a des cultures OGM aujourd'hui un peu partout
dans le monde, estime Philippe Gracien, directeur général du Groupement national
interprofessionnel des semences. Les réalités de la biologie font qu'on ne peut pas
garantir le niveau zéro. La profession réclame depuis trois ans qu'un seuil réaliste
de présence fortuite soit précisé."

Le 3 juillet, la Commission du génie biomoléculaire avait rendu un avis concluant
également que "la présence d'OGM dans des semences ou récoltes conventionnelles est
une réalité techniquement incontournable", estimant cependant que cette présence ne
constituait pas un danger sanitaire ou environnemental.

L'Afssa, elle, appelle de ses voeux "une analyse à grande échelle, avec un
échantillonnage rigoureux, pour déterminer le degré de généralité du phénomène" de
présence fortuite. Et de conclure : "S'il se confirmait que des OGM étaient présents
à l'état de trace dans une proportion importante des semences, des études devraient
être entreprises pour en préciser les origines, évaluer les risques possibles et
prendre en compte cette donnée pour définir des seuils dans ce nouveau contexte."

Benoît Hopquin

Dolmancé
 
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Message par Dolmancé » 26 Mai 2004, 13:56

catastrophe écologique

Source : The Guardian (Friday April 16, 2004)
________________________________

Dans le journal The Guardian (Friday April 16, 2004) Paul Brown,
correspondant " Environnement " signale que 7 ans après que le soja OGM ait
été présenté en Argentine comme un miracle économique pour les fermiers
pauvres, les scientifiques dénoncent ce soja comme ayant causé une crise
environnementale, notamment parce qu'il est préjudiciables à la vie
bactérienne du sol et parce qu'il facilite de développement de mauvaises
herbes tolérantes aux herbicides. Le soja compte aujourdh'ui pour la moitié
des revenus des terres arables de l'Argentine, plutôt situé sur les terres
fragiles de la pampa.

Après l'effondrement économique de l'Argentine, le soja est devenu une
exportation vitale (il nourrit les bétail d'Europe et d'ailleurs. Les
chercheurs craignent que la confiance excessive dans une seule ressource
apporte la ruine économique. Le soja OGM de Monsanto réistant au roundup
illustre l'histoire du succès de la compagnie. sa production a augmenté de
75% sur 5 ans avant 2002 et les rendements auraient augmenté de 173%.

Cependant, un nouveau rapport publié New Scientist montre qu'en raison des
problèmes avec les récoltes, les fermiers emploient maintenant 2 fois plus d
'herbicides que dans les systèmes conventionnels. Le soja transgénique est
si réussi qu'il peut être considéré comme mauvaise herbe lui-même : A partir
des graines dispersées lors des moissons, la plante apparaît maintenant
spontanément à de mauvaises époques et là où elle n'est pas souhaitée
imposant aux agriculteurs d'utiliser des herbicides plus puissants et
toxiques (car déjà résistantes au Glyphosate.
La lutte contre cette nouvelle
mauvaise herbe aboutit à des bétails et récoltes perdus par l'usage de
pesticides plus toxiques (dérive, empoisonnement)

Selon le journal, l'avidité des grands fermiers à profiter de ce qu'ils
croyaient être une aubaine les a poussé à chasser 150.000 petits fermiers
des terres pour cultiver toujours plus de soja, faisant chuter la production
de lait, riz, maïs, pommes de terre et lentilles. Monsanto dit que la
récolte est la victime de son propre succès, plus que du fait qu'il s'agisse
d'un OGM.. et recommande de cultiver le soja en rotation avec du maïs ou une
autre récolte pour laisser à la terre et à l'environnement le temps de
récupérer.

Un des nouveaux problèmes en Argentine est la diffusion rapide de mauvaises
herbes résistantes au Roundup, dont l'equisetum (marestail ou horsetail),
qui étouffe rapidement des champs du soja si non maîtrisée.


Le représentant de Mosanto estime que cette résistance n'est pas due aux OGM
et que le soja a été bien accueilli en Argentine en partie parce qu'il a
aidé à résoudre un problème d'érosion des sols fragiles de pampas
particulièrement sensible au labour. Le soja est planté par le forage direct
dans le sol.

Adolfo Boy, membre du " Grupo de Reflexion Rural , opposé aux OGM, estime
que les bactéries ont besoin pour entretenir l'humus du sol et le fertiliser
de pouvoir décomposer la matière végétale qui disparaît par l'exportation
des récoltes combinée à une utilisation excessive du Roundup.


Le sol était en train de devenir inerte, et à tel point que les mauvaises
herbes mortes n'étaient plus décomposées,

Sue Mayer, de Genewatch (R-U) estime que "ces problèmes étaient devenus
évidents en Argentine depuis un certain temps déjà ", contredisant l'
affirmation que les OGM sont bons pour les pays en voie de développement.

"cela montre que les OGM sont une forme intensive d'agriculture qui doit
être étroitement maitrisée pour empêcher des effets très indésirables sur
l'environnement. " Est-ce vraiment ce dont les petits agriculteurs des pays
en voie de développement ont besoin ? "
Dolmancé
 
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Message par Dolmancé » 26 Mai 2004, 14:00

Effet à moyen terme inconnu :

La science conforte les craintes anti-OGM

PAR XAVIER DUCARME

Plusieurs études dont une belge confirment les arguments des opposants aux aliments transgéniques

ANALYSE

Les promoteurs des organismes génétiquement modifiés n'ont de cesse de répéter qu'il s'agit là de l'avenir de l'agriculture, que les progrès agronomiques et nutritionnels qu'ils apportent vont permettre de réduire la malnutrition et la pollution des terres. Ils ont peut-être raison. Reste que l'air du temps ne plaide pas en leur faveur. Coup sur coup en effet, plusieurs études scientifiques sont venues apporter de l'eau au moulin des opposants, déjà de plus en plus soutenus par une opinion naturellement encline à la prudence. Des études d'autant plus crédibles que les conclusions se sont plus ou moins imposées au corps défendant de leurs auteurs.

INTRUS DANS L'ADN

C'est particulièrement le cas de l'étude publiée tout récemment par le Belge Marc De Loose, du centre public de recherche agronomique de Melle, près de Gand. Dans le cadre du développement d'une méthode visant à identifier la présence d'OGM dans une substance, le chercheur a découvert des fragments d'ADN qui ne correspondaient à rien de connu dans le soja transgénique de Monsanto. Ce fragment n'appartient pas au soja naturel et ne fait pas non plus partie du matériel génétique qui a été introduit par Monsanto pour que la plante devienne résistante à l'herbicide total vendu par la multinationale américaine, le Roundup.

Cette découverte, M. De Loose tente d'en diminuer la portée, en signalant qu'il s'agit du résultat d'un phénomène tout à fait naturel qui est également observé lorsqu'une variété de plante est obtenue par croisement. C'est sans doute vrai. Mais la découverte de cet objet génétique non identifié, bien qu'inoffensif, permettra assurément aux opposants toujours plus virulents de ce qu'ils appellent l'alimentation «Frankenstein» de faire valoir l'un de leurs arguments phares: l'inconnue scientifique. Le fait que Monsanto ait mis sur le marché en 1994 un organisme dont certaines caractéristiques directement liées à sa nature transgénique n'ont pu être mises au jour que cinq ans plus tard plaident qu'on le veuille ou non en faveur d'une certaine application du principe de précaution. Car, comment en effet assurer que dans dix ans, d'autres propriétés, peut-être moins anodines, ne seront pas décelées?

DISSÉMINATION

Le résultat de l'étude gantoise est dans ce sens à rapprocher de la récente étude publiée par l'agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), qui elle aussi, peut-être de manière moins innocente, a démontré que les inquiétudes formulées par les anti-OGM n'avaient rien d'iconoclaste. Les experts français de l'organisme public ont en effet établi qu'une partie non-négligeable (19 échantillons sur 112 prélèvements) des semences de colza, de soja et de maïs officiellement conventionnels comportaient un signal, le «promoteur 35S», caractérisant la présence d'organismes génétiquement modifiés. Pour le maïs, 41 pc des prélèvements étaient ainsi pollués. Des résidus de soja OGM ont même été identifiés dans certaines semences de maïs conventionnelles, ce qui montre l'existence d'un brassage tout à fait imprévu entre espèces transgéniques et non transgéniques.


Une fois de plus, la réalité des faits rencontre les appréhensions des détracteurs, lesquels, il faut le reconnaître, brandissent depuis plusieurs années le spectre de la dissémination, craignant que les cultures OGM en plein air ne gagnent peu à peu du terrain au contact de la flore naturelle, en dépit des mesures de confinement imposées par les autorités.
Dolmancé
 
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