Merci Cyrano, un vrai plaisir cette petite émission !
Des oiseaux, il y en a pas mal autour de mon immeuble et dans les environs, même en pleine zone urbaine, j'ai pu repérer une trentaine d'espèces différentes !
C'est vrai qu'à force d'y faire attention, on finit par comprendre certaines petites choses du langage des oiseaux. Autour de chez moi, différents merles noirs mâles occupent chacun leur territoire et il est possible de reconnaître chaque individu à son chant, censé marquer son territoire et séduire les femelles. L'un d'eux nous fait bien rire, car son chant se termine par un triple coup de sifflet qui fait penser à ces lourdingues sifflant une fille dans la rue ! Nous l'avons surnommé Albert (parce que Robert Merle c'était déjà pris
). D'un autre côté de l'immeuble, on peut admirer cette fois-ci le chant d'Alfred...
Mais qu'un danger se présente (généralement un chat, il y en a un paquet dans le quartier) et immédiatement, c'est le "tchek ! tchek ! tchek !" d'avertissement qui prend le relais, un cri qui est d'ailleurs similaire à celui d'autres oiseaux et qui semble compris par tous...
J'ai aussi remarqué que les corneilles et les pies du quartier savent en certaines occasions s'allier contre un prédateur inhabituel. Dans ce cas-là, on le repère à l'oreille avant de voir quoi que ce soit, car ce sont des cris plus nerveux et vindicatifs que lors des fréquentes disputes entre elles ou lorsqu'il s'agit de signaler un chat. C'est comme cela, en étant alerté par des cris d'intensité exceptionnelle, que j'ai pu voir des pies et corneilles repousser à de nombreuses reprises un faucon crécerelle s'approchant dangereusement d'un nid de l'une des deux espèces, jusqu'à ce que le rapace décide d'abandonner. Une autre fois, avec des cris encore plus puissants, deux pies et deux corneilles se sont mises à harceler une fouine... C'était bien la première fois que je voyais une fouine en pleine ville ! (Mais bon, une fois j'ai bien trouvé un renard mort dans un abribus...) La fouine avançait en se planquant sous les voitures le long du parking et se faisait harceler chaque fois qu'elle était à découvert. Les oiseaux ont suivi la fouine sur une bonne centaine de mètres et d'autres pies et corneilles s'y sont jointes, créant un étonnant tourbillon d'oiseaux ! La fouine s'en est remise, nous l'avons revue depuis. Dans ces deux cas, faucon et fouine, c'est à l'oreille que nous avons pu "comprendre" que quelque chose d'anormal se produisait chez les corvidés du quartier...
(A propos d'oiseaux, ce fil n'est pas terminé, le rythme a beaucoup ralenti mais il y a d'autres posts en préparation).