Je viens d'entendre à la radio que le nuage de cendre allait probablement clouer encore pas mal d'avions au sol en Europe. Quelle meilleure occasion pour donner des nouvelles "du volcan islandais" ? Oui je sais, on s'en fout des avions, ça ne concerne que des méchants milliardaires... :-P
Pourquoi ces guillemets ? Ben... ça ne vous agace pas cette manie de parler
du volcan islandais ? Il a un nom, Eyjafjöll, prononcer é-i-ya-fyeudl', ce n'est pas si difficile, et puis en Islande il y a plein d'autres volcans, on aura l'air fin quand il y en aura deux à la fois en éruption... :hinhin:
Bon, allez, ces nouvelles, avec une petite chronologie :
21 avril
Bien qu'elles n'aient pas été directement observées, c'est de ce jour qu'on date la mise en place de coulées de lave dans le cratère. Dans les jours qui vont suivre, leur progression sera visible par l'émission d'un panache blanc de vapeur, qui progresse vers le nord le long du glacier Gígjökull, ainsi que par l'augmentation du débit de la rivière Markarflót qui descend de ce glacier. C'est que la coulée progresse en réalité sous le glacier.
24 avril
L'éruption est moins explosive, plus effusive, sans doute pour des raisons de composition du magma.
2 mai
La coulée a atteint la moitié du glacier Gígjökull.
4 mai
La sismicité a repris sous le sommet du volcan, probablement liée à l'intrusion de nouveau magma. La puissance explosive augmente de nouveau, un panache de cendres monte jusqu'à 6000 mètres. L'éruption devient de nouveau moins effusive et plus explosive.
6 mai
Le panache monte jusqu'à 9000 mètres. Le bruit des explosions est si intense qu'on l'entend à 200 km. Des chutes de cendres très importantes ont lieu à Þykkvabæjarklaustur, à 70 km du volcan. Cependant la coulée de lave sous le Gígjökull a ralenti, ce qui indique qu'elle est moins alimentée.
À signaler également : il y a du nouveau au sujet des webcams. Non seulement on a maintenant une carte pour nous indiquer de quel point exactement on observe le volcan, mais surtout on a maintenant une webcam infrarouge depuis Þórólfsfelli, qui permet d'abord d'observer le panache même quand il y a des nuages, mais aussi de situer le front de la coulée de lave sous le Gígjökull :
http://eldgos.mila.is/eyjafjallajokull-fra-thorolfsfelli/http://eldgos.mila.is/eyjafjallajokull-fra-hvolsvelli/http://eldgos.mila.is/eyjafjallajokull-fra-valahnjuk/Note de prononciation : la lettre Þ fait partie de l'alphabet islandais: c'est le "thorn". Elle se prononce comme le "th" dur en anglais, celui du mot "thick", pas le "th" doux de "the". L'autre lettre de l'alphabet islandais qui nous est inconnue, c'est le "d barré", ð, qui se prononce justement comme le "th" doux de "the".