OGM

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Nadia » 16 Nov 2004, 14:29

(justedepassage @ mardi 16 novembre 2004 à 14:06 a écrit : Question : "les OGM pourraient-ils modifier la flore intestinale du système digestif de l'homme ?"

Réponse du professeur Kaatz : "peut-être".

Des études sont donc en cours en vue de lever cette incertitude. Tant que la réponse n'est pas établie de manière sûre, il n'est donc pas exclu, par exemple, que les gènes qui sont actuellement introduits dans des organismes (maïs Bt par exemple)(1) pour les rendre résistants à des antibiotiques soient, transmis à l'homme, interdisant par là-même son immunisation au moyen de ces antibiotiques. Pouvez-vous évaluer les risques de pandémie qui en résulteraient ?

Concevez-vous, malgré ce doute scientifique établi que l'on puisse prendre de tels risques, non seulement non nécessaires, mais surtout parfaitement inutiles ?

Savez-vous que si les risques se transformaient en réalités, il serait impossible de revenir en arrière ?

Que vous faudra-t-il pour vous convaincre ? que la réalité se présente ?


(1) : Une étude de chercheurs de l'université de Cornell aux USA a montré que les larves des papillons monarques ne résistaient pas à la consommation de maïs Bt : 44% des larves testées meurent après quelques jours d'un régime à base de pollen issu de ce type de maïs, et les survivantes subissent des altérations de croissance.

Que les larves de papillons royalistes meurent en s'empiffrant du maïs GM, c'était le but recherché.

Si je comprends le cheminement tortueux de ta pensée et en corrigeant les incohérence, je comprends que ce maïs bt contient un antibiotique nouveau (par rapport aux maïs "normaux"), et que donc les bactéries qui se promènent dans l'estomac et les intestins seraient éliminées par cet antibiotique (jusqu'à temps qu'il soit dégradé et digéré).
Ca éliminerait les bactéries indispensables dans la flore intestinale qui y sont sensibles, et sélectionnerait (par élimination des autres) les bactéries potentiellement nocives (ou non) qui seraient résistantes.

C'est le processus qui se passe à chaque fois qu'on se mange un yaourt ou du fromage non stérilisé. Dans ces aliments, il y a des milliards de bactéries qui larguent des antibiotiques pour embêter les autres espèces. Ce qui fait que à partir de lait non stérile (donc contaminé par plein de bactéries diverses), on se retrouve avec une énorme prédominence de bactéries dites lactiques. Pareil dans la choucroute, avec plein de bactéries choucroutiennes.
Ce qui est bien, c'est que ces bactéries lactiques ou choucroutiennes sont gentilles avec nous et nous aident par leurs antibiotiques à éliminer les autres.


Mouais. Faut voir d'abord quel est l'antibiotique en question.
Si vraiment ça pose problème, il faudra pas manger de maïs bt trop souvent et manger des yaourts pour rétablir l'équilibre souhaitable. Rien de bien original de ce côté, c'est pile poil ce qu'on fait à chaque fois qu'on se "soigne" avec des antibiotiques.
Eventuellement aussi, on peut choisir un antibiotique efficace sur les royalistes ailés sans nuire aux b. lactiques.
Nadia
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Nov 2003, 17:08

Message par justedepassage » 16 Nov 2004, 14:33

a écrit :
Je n'ai pas lu cette page 21, je me suis arrêtée à la page 20 où je vois que justedepassage mélangeait un peu tout.
...

Je n'ai toujours pas compris ce qu'est le déplacement d'un écosystème. Qu'on parle de modification, d'évolution, de destruction etc. d'écosystème, OK, mais de déplacement ?  Vers où ça ?

Avez-vous procédé à l'examen du lien de recherche google que je vous ai proposé ?


a écrit :
Une mutation c'est quoi ?
Il faut certainement un dictionnaire plus complet que le dico Junior pour avoir quelque chose de précis. Une encyclopédie probablement.
Par mutation, les scientifiques entendent "modification de quelques séquences dans un gène", phénomène qui se produit naturellement avec une fréquence de l'ordre d'une mutation (une erreur de recopiage) pour un milliard de divisions cellulaires. C'est donc quelque chose de rare, sauf pour les bactéries ou virus, car ils peuvent se multiplier très vite (il y a environ un milliard de bactéries dans un yaourt de supermarché, donc statistiquement on a des chances pour qu'une bastérie ait muté).
On puet augmenter senciblement la fréquence des mutations par des agents mutagènes (ça, c'est une lapalissade  ), par exemple par des rayonnements radioactifs. C'est pourquoi il y a de nombreuses malformations embryonnaires et de maladies dans les zones iradiées.
Ca permet aussi de stériliser des objets ou des aliments, car les bactéries ont peu de chances d'en sortir vivantes (on le fait sur les fraises, même si on ne l'indique pas sur l'emballage. On mange donc des fraises irradiées, potentiellement mutantes  !)
Il y a une recherche importante sur les drosophiles, petit animal tout à fait sympathique, qui se retrouve très souvent victime des jeux des chercheurs en génétique.

Le génie génétique, lui, il ne consiste pas à faire des mutations au hasard, mais à identifier un gène intéressant dans une plante, l'isoler, et le transmettre à une nouvelle plante (dans le noyau de la cellule embryonnaire) en espérant que ce gène pourra s'exprimer et donner le caractère cherché à notre "OGM".
Il s'agit donc d'une démarche très différente des "mutations".

La présentation de votre démarche d'apprentissage n'était pas nécessaire pour conclure sur le fait qu'une mutation est une mutation indépendamment de son mode de réalisation.
justedepassage
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2003, 10:49

Message par Nadia » 16 Nov 2004, 14:34

(canardos @ mardi 16 novembre 2004 à 14:26 a écrit : et le fait que ce gene provienne de la minuscule partie génétiquement modifiée de la plante c'est encore une autre paire de manche...

A moins de faire une greffe, on modifie l'ADN de toutes les cellules de la plante. On introduit le gène dans une cellule embryonnaire, qui donnera naissance à une plante entière avec exactement le même ADN dans toutes ses cellules (hors cas de mutation accidentelle très très très rare).
Nadia
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Nov 2003, 17:08

Message par justedepassage » 16 Nov 2004, 14:42

(canardos @ mardi 16 novembre 2004 à 14:26 a écrit : attendez, attendez...

d'abord l'étude sur les larves de papillon monarch a été infirmée depuis longtemps...c'est la destruction des forets mexicaines qui menace le papillon monarch...

ensuite vous évoquez des travaux du professeur kaatz qui non seulement n'ont pas été publiés finalement, ce qui indique que l'interessé n'arrivait pas à obtenir des preuves experimentales, mais ont été démentis par de nombreux travaux ulterieurs refaits sur les abeilles à la suite de sa déclaration préliminaire

ensuite vous mélangez plusieurs choses....

le fait que des bactéries récuperent des parties du genome d'une plante ou d'un animal.... pas du tout prouvé.... encore une fois qu'on retrouve à l'interieur de la bacterie des bouts d'adn de plante ou d'animal en voie de dégradation (digestion) c'est une chose normale et courante, qu'on le retrouve dans leur genome c'en est une autre...

le fait que des bacteries aient récuperé dans leur genome un gene fonctionnel d'une plante restant capable de s'exprimer et pas de l'adn poubelle c'est encore autre chose de moins probable.

et le fait que ce gene provienne de la minuscule partie génétiquement modifiée de la plante c'est encore une autre paire de manche...

qu'enfin le gene en question se retrouve dans le genome d'un autre animal ou d'une autre plante par l'intermédiaire de sa muqueuse intestinale, qu'il soit toujours fonctionnel et qu'il parvienne jusqu'au cellules sexuelles pour modifier l'espece ça devient délirant en terme de probabilités.

sans parler du fait qu'on ne voit vraiment pas comment physiquement cela pourrait se faire....

encore une fois les plantes ou les animaux génétiquement modifiés ne peuvent comme ceux qui ne le sont pas transmettre le genes que par croisement avec des especes proches et interfécondes.....

sinon, comme dit rojo nous ressemblerions tous à des concombres...

si vous voulez me convaincre montrez moi des travaux sérieux et publiés... je les lirai et on en reparlera

l


Vous vous répétez. Vous dites je ne vois pas comment... je ne vois pas comment...

Ne soyez pas si impatient, celà fait des millénaires que l'homme vit sans OGM, il attendra encore un peu sans trop de douleur.

Ce qui importe est ce que les scientifiques, eux, voient.

Les scientifiques n'excluent pas certais risques (même si vous ne les voyez pas) dont la portée est telle qu'elle nécessite des études complémentaires.

Il ne sert à rien de vouloir nier l'existence de gens plus compétents et plus pertinents que soi-même.

Face à la sagesse et la prudence scientifique, vous avez l'impatience des gens intéressés qui veulent considérer une urgence qui n'existe pas. Pourquoi ?
justedepassage
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2003, 10:49

Message par Nadia » 16 Nov 2004, 14:46

(justedepassage @ mardi 16 novembre 2004 à 14:33 a écrit : La présentation de votre démarche d'apprentissage n'était pas nécessaire pour conclure sur le fait qu'une mutation est une mutation indépendamment de son mode de réalisation.

Ben non. Génie génétique et mutation, c'est pas du tout la même chose et ça ne donne généralement pas du tout la même chose. :blink:


Les mutations, il y en a plein en Biélorussie, mais ça n'intéresse pas du tout les Monsanto Limagrain and co. :mellow:


Si tu ne vois pas la différence, ça devient très dur de parler de technologies.



PS : Pour le papillion monarch, j'ai probablement pas compris le problème des écolos, mais les agriculteurs (en toute logique purement productiviste et indépendamment de sentiments écologistes) n'ont aucun intérêt à avoir des larves royalistes qui leur boulottent leur maïs. Ils leur envoient allégrement des tonnes de pesticides dans la gueule, champ OGM ou non.
Nadia
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Nov 2003, 17:08

Message par Nadia » 16 Nov 2004, 15:26

(canardos @ mardi 16 novembre 2004 à 15:17 a écrit : je voudrais bien savoir par exemple comment de l'adn peut autrement que sous la forme d'un virus s'inserer à un genome.... j'attend vos références car je suis toujours content d'apprendre des choses des gens plus compétents et plus pertinents que moi meme...

En général, et dans la nature vraie, quand un virus (ou une bactérie) s'en prend à une plante ou à un animal, ce dernier n'est pas en pleine santé. Il n'y a pas transmission de gène, mais maladie (genre une grippe ou une gastroentérite), pouvant être mortelle. En gros, l'organisme infecté est éliminé (sauf si c'est un humain).

La transmission de gène, on y arrive guère qu'au laboratoire avec un protocole précis. Si ça merde, on n'obtient rien.
Nadia
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Nov 2003, 17:08

Message par Apfelstrudel » 16 Nov 2004, 18:22

Est-ce que ça veut dire que les virus ne transmettent pas (ou très peu) de gènes en les insérant dans l'ADN d'animaux infectés, ou bien que les animaux infectés et ayant subi cette insertion de gènes meurent en général (si ce ne sont pas des humains), ce qui empèche le gène inséré d'être transmis à la descendance ?
A peine je suis rassuré sur les concombres, voila qu'on veut faire de mes descendants des virus ! :cry3:

Pour canardos :halalala: : je n'aime pas le concombre, ça n'a pas de goût, et c'est pour ça que j'ai pris cet exemple. :hinhin:
Apfelstrudel
 
Message(s) : 0
Inscription : 05 Avr 2004, 10:26

PrécédentSuivant

Retour vers Sciences

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 3 invité(s)