par Cyrano » 24 Mars 2005, 22:07
Une semaine de soleil… Je dois bien avouer que je commençais à me sentir démotivé par la tâche que représente le suivi des fils psy, alors, je me suis octroyé une semaine de vrais congés... Faut dire que vu l'insignifiance des remarques, y'avait pas l'feu pour répondre. Je vais recommencer mon parcours dans le forum psy, en petites foulées.
Merci Zelda, un p'tit sourire au milieu des ricanements des ignares contents de l'être, ça fait du bien, quoique on dise. Et ton encouragement ne signifie pas accord avec les idées proposées, j'entends bien, je ne force pas la main.
C'est vrai que les contenus apportés se perdent dans une jungle de messages polémiques – si on imprimait le tout, ça ferait facilement deux ramettes de papiers – et vu le prix des cartouches d'encre…
Au sujet de ce "débat", Zelda, je vais tenter une remarque…
Imaginons qu'on rassemble diverses personnes socialement différentes : un p'tit paysan da la conf', un boutiquier quelconque, une infirmière-copine-du-chirurgien, un artisan maçon avec ses trois ouvriers, un prolo qui s'tape de la soudure à longueur de journée, une chômeuse, un petit patron de PME… On va rassembler tout ça et on va causer marxisme et lutte de classes… Ça va être hot, comme débat ! On imagine sans peine – et il n'y aura plus rien de rationnel : chacun parlant du point de vue de sa classe sociale.
Eh bien, pour le débat psy, pas la peine d'imaginer, on y est : là, puisque on parle du psychisme de l'humain en personne (si j'ose dire), ça va concerner chacun du point de vue de sa propre histoire, de ce qui a intérêt à rester refoulé. Et alors, des résistances vont se mettre en œuvre. Parfois des ch'tis bouts de machins qui n'interfèrent pas, parfois, des trucs plus costauds… Et c'est un vrai à chaque fois : il suffit que s'initie, dans une assemblée amicale, fin de repas, une discussion psy pour que les différences d'opinion ne relèvent pas forcément de la rationalité.
Alors, le sujet n'est pas vraiment abordé dans diverses organisations politiques, et peut être à bon escient, à mon avis : pas la peine de semer le bordel…
Wilhelm Reich avait remarqué que la question de l'amour, des relations homme-femme, des relations dans la famille intéressaient beaucoup la génération de la révolution russe. Mais il n'était pas simple de les aborder. Reich, pour l'illustrer, cite ce qui s'écrivait dans la presse soviétique, en citant deux articles.
Le premier texte cité avoue la difficulté qu'il y a à aborder les problèmes :
« Ces questions ne sont jamais discutées. Tout se passe comme si quelque obscure raison conduisait à les éviter. Je ne leur ai moi-même jamais accordé beaucoup de réflexion, et elles sont toutes nouvelles pour moi. Elles sont très importantes et devraient être discutées. »
Le deuxième texte exprime le pourquoi de cet évitement :
« On parle rarement de ce sujet parce qu'il touche chacun de nous au plus vif. »
Oui, au plus vif.