(Harpo @ samedi 21 janvier 2012 à 10:42 a écrit :
Luc, tu mélanges un peu n'importe quoi. Beaucoup consultent un psychanalyste (le plus souvent, un psychiatre ou un psychothérapeute formé à la psychanalyse) pour se soigner parce que ceux-ci ont la prétention de pouvoir le faire ou du moins d'atténuer leurs problèmes, prétention que n'ont ni les voyants ni les ministres du culte ni les astrologues.
On doit pas fréquenter les mêmes voyants, astrologues et curetons ! :smile:
Bien sûr que le ressort fondamental de toutes ces pratiques c'est qu'elles affirment aider les gens à mieux vivre, à mieux s'orienter dans leur existence en lui donnant du sens [pour les religions, c'est particulièremnt net]. Les croyances diverses n'auraient justement pas le succès qu'elles ont encore dans le monde actuel si ce n'était pas le cas.
a écrit :
je pense sincèrement que Freud et ses continuateurs ont ouvert une voie qui valait la peine d'être explorée. Le problème est que toute sa théorie a été dogmatisée et s'est figée dans l'état ou l'a laissée ce représentant du monde bourgeois et machiste de son époque et de son Autriche natale au lieu de s'élaguer, de se diversifier, de s'approfondir et de se confronter à une analyse objective de ses rares succès et de ses échecs
Je pense quasiment l'inverse, d'une certaine manière. Le fait qu'on puisse faire dire une chose et son contraire à la théorie psychanalytique , qu'il y ait autant d'écoles différentes, ce qui est souvent présenté par ses zélateurs comme un signe de sa richesse, est plutôt la preuve de son absence totale de scientificité. Il n'y a pas 15 interprétations possibles de la loi de la gravité....
Si on prend la théorie darwinienne de la sélection ntaurelle, qui au début n'était elle aussi d'une certaine manière qu'un cadre interpétatif fondé sur une collection d'observations, avant qu'elle ne puisse faire l'obejt de vérifications expérimentales sur la base de la génétique mendélienne, elle a connu une évolution dans laquelle son approfondissement s'est traduit par une homogénéisation [là, j'élabore en même temps que j'écris, si ça se trouve je raconte n'importe quoi... mais je crois pas !].
Toute l'histoire de la psychanalyse tend vers autre chose que l'évaluation de ses succès et échecs et la volonté de conformer la théorie aux données collectées, le ver est dans le fruit depuis Freud, qui truque quasiment tous ses cas fondateurs et coupe son "école" du monde des psychologues/psychiatres de son époque, pour fonder sune sorte de secte recrutant par cooptation après que le postulant ait été obligé se "mettre à nu" devant le son formateur via l'analyse.
a écrit :
Mais qu'y a-t-il de nouveau à la place de cette pratique qui est en train de crever ? Rien, sinon une meilleure compréhension scientifique du fonctionnement du cerveau et de ses maladies d'origine génétique ou traumatique, ce qui réduit bien sûr le champ sur lequel la psychanalyse prétendait agir, mais sur ce qui est des conséquence sur la personnalité de l'individu de tout ce qui est d'ordre relationnel, sexuel, affectif... aucune avancée.
ça, il me semble que c'est une vision construite par le contexte hexagonal, on n'oserait pas écrire ça à propos de l'histoire de la psychologie ailleurs qu'en France, pays où Freud est encore enseigné dans les classes de philo de Terminale, et il est le seul à l'être (a-t-on jamais vu dans un manuel de lycée un texte de Charcot, Pavlov ou Watson, pour rester dans les générations fondatrices, à défaut de coller à l'actualité de la recherche ?)
J'ai consulté aux Etats-Unis un manuel de psychologie de niveau universitaire, pour voir. Sur plusieurs centaines de page, tu as en a peut être une dizaine sur Freud, dans la partie historique, et ensuite on n'en parle plus. Il y avait visiblement de quoi remplir toutes les autres pages avec autre chose que de la psychanalyse....
a écrit :
Les techniques, prétendument nouvelles, liées à une approche comportementaliste de l'autisme ont des résultats positifs, il faut bien sûr les exploiter. Mais sur le fond elles s'apparentent plus ou moins aux techniques de dressage, avec récompenses et sanctions
D'abord, je ne sais pas qui prétend que les techniques comportementalistes sont nouvelles. Leur mise aus point a je crois commencé dans les années 1940 aux Etats-Unis. Depuis,elles ont été construites, expérimentées, évaluées, approfondies, etc. Il n'y a qu'en France que cela a un côté nouveau, précisément du fait de l'hégémonie freudienne sur la psychologie et la psychiatrie.
Je précise que ce n'est pas la première fois dans l'histoire des sciences que l'Hexagone bloque et a du mla à se mettre à la page : la première chaire de génétique à la Sorbonne date de 1945, soit deux ou trois décennies après les autre spays développés. A l'époque, dans un monde darwinien, les biologistes français se reposaient encore sur les théories lamarckiennes dépassées, en s'y accrochant jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'une nouvelle génération prenne la place. c'ets ce qui se passe aujourd'hui pour la psychologie/psychiatrie, avec une génération de mandarins aux commandes qui s'accroche à la théorie freudienne périmée, en essayant toujours et encore de former une relève (cf le sujet d'examen posté par Canardos, ça date quand même de ce mois- ci, ce délire)
[une idée me vient : dans les deux cas , la survivance tardive du lamarckisme et celle du freudisme en France a peut-être un rapport avec une volonté idéologique de mettre en avant l'influence de l'"environnement" sur le phénomène considéré, en niant la part de déterminisme génétique. A creuser. Il doit y avoir aussi le rôle du nationalisme, avec la volonté de promouvoir des figures nationales comme Lamarck ou Lacan - que je ne mets surtout pas sur le même plan, pauvre Lamarck, sinon]
Sur le fond, l'apprentissage et l'éducation, ça passe en général entre autres par la répétition de tapches à exécuter, ou par des gratifications (mais je ne crois pas que contrairement à ce que je fais avec mes élèves qui ne bossent pas, les comportementalistes "punissent" les autistes). Le coup du "dressage" est un vocabulaire imposé par les freudiens pour désigner de manière négativement connotée ces réalités toutes simples.