(Nadia @ mercredi 10 novembre 2004 à 11:12 a écrit : Ca me paraît plus que douteux.
Déjà pour les statistiques, il faut avoir "l'indice de confiance", pour voir si c'est vraiment significatif ou non.
Et puis les femmes ne font pas des enfants comme ça. 2 enfants en moyenne, c'est qu'il y a une forte contraception. Notre espèce humaine est capable de produire 10 à 20 enfants par femme (en la déglingant au passage), et dans les pays "sous-développés" on a généralement 6 enfants par femme. Donc les données biologiques sont fortement masquées par les données sociétales et les choix individuels.
Question subsidiaire : dans les familles catho genre De Villiers (avec ses 7 gamins), y a-t-il plus d'enfants homosexuels que dans les autres ?
Il me semble que la réponse ci-dessus de Nadia est la plus rigoureuse. Le nombre d'enfants étant typiquement un problème social et non biologique, on a simplement trouvé une corrélation entre l'homosexualité et un autre caractère social. Je ne vois pas ce qu'il y a là de génétique.
C'est exactement l'histoire du type qui disait que le gène du tricot devait être sur le chromosome X, car dans l'espèce Homo sapiens, les individus sachant tricoter portaient deux chromosomes X dans 95% des cas...
Mais si cette étude avait été menée rigoureusement (par exemple qu'on avait trouvé une corrélation avec un caractère biologique incontestable, genre le nombre d'ovules fertiles) je n'aurais pas été choqué en soi qu'il y ait une part génétique dans un comportement.
Par exemple les équilibres hormonaux expliquent une partie de notre comportement. Ainsi si quelqu'un est en hyperthyroïdie, il est manifestement plus agressif qu'en hypo. Les hormones thyroïdiennes sont contrôlées par des gènes. La testostérone est une hormone sexuelle, également contrôlée par des gènes, qui modifie nettement le comportement sexuel. (A ma connaissance, pas l'orientation mais pour le comportement, notamment la libido, c'est évident.)
OK le cerveau a un rôle, mais ne nions pas la biologie SVP. Je suis bien sûr d'accord avec Rojo pour dire que génétique, transmissible, ne signifie pas maladie. Qu'une telle découverte puisse donner à certains l'idée de trier les embryons pour être sûr de ne pas avoir d'enfants homo, c'est possible. Mais d'abord l'usage qu'on fait d'une découverte n'enlève rien à sa justesse éventuele. Et puis si on va par là, on va aussi éliminer les embryons myopes, petits, potentiellement chauves etc. Là on est en plein dans le meilleur des mondes... On sera dans une société monstrueuse, où l'homophobie rajoutera juste un petit degré supplémentaire à la monstruosité.