Or jusqu'à présent les études entreprises pour évaluer les psychothérapies analytiques ont donné des résultats négatifs. Il y en a peu mais c'est de la faute des psychanalystes qui refusent toute évaluation.
Les psychotherapies cognitivo-comportementales, elles, ont pu être évaluées, et donnent des résultats limités mais positifs pour pas mal de troubles psychiques et même pour certains handicaps mentaux comme l'autisme en tant que techniques d'éducation spéciale. elles sont même les seules psychothérapies ayant donné des résultats malheureusement transitoires pour la schizophrénie.
sur les compulsions, les phobies, manies, eczémas et autres ce que je voulais dire c'est que ce n'était pas les causes mais les conséquences de troubles plus profond même si ces comportements induits causent à leur tour une souffrance.
C'est d'ailleurs en se basant sur ce postulat que les TTC se révèlent assez efficaces pour:
- les troubles anxieux en général et leurs diverses manifestations psychiques ou physiques ;
- les phobies simples, les phobies sociales : agoraphobie ou claustrophobie, les attaques de panique, le trac, troubles obsessionnels compulsifs ;
- toutes les affections liées au stress, y compris les affections psychosomatiques ;
- la boulimie, les troubles sexuels et les problèmes de couple.
sur Doctissimo
a écrit :
On considère que ces comportements que l’on souhaite éliminer ont été appris, (on peut tout aussi bien parler de conditionnement, au sens pavlovien) de façon défectueuse, à partir d’une situation donnée. Cette situation jouera ensuite un rôle de signal déclenchant, durant toute la vie, si l’on ne fait rien...
Et bien on part ici du principe que ce qui a été appris peut-être défait, ce qui permettra de substituer un nouvel apprentissage au précédent, mieux adapté. Ceci avec l’aide du thérapeute qui sert de modèle et de guide tout à la fois.
D’où des exercices concrets, qui consisteront à affronter la situation en cause progressivement pour se désensibiliser en quelque sorte. Ceci se fera en compagnie du thérapeute, le travail se poursuivant ensuite dans des exercices quotidiens solitaires.
Mais on associe toujours à ces expériences correctrices une action sur la cognition c’est-à-dire sur les processus de pensée. Car un comportement est toujours déterminé par un schéma de pensée, toujours immuable. On pense par exemple, "si je lui parle, il va mal me juger" et le comportement de blocage suit..
On va donc chercher à faire prendre conscience au sujet de ces dialogues intérieurs rigides qui précèdent le comportement contre lequel on veut lutter. Cela permet ensuite de les modifier.
Les séances associent des exercices pratiques de déconditionnement en présence du thérapeute. Le sujet doit affronter la situation qu’il craint, progressivement. Le thérapeute l’accompagne et lui sert de modèle en ce qui concerne le comportement qu’il faudrait avoir. Le processus d’imitation entre en jeu.
On utilise aussi le jeu de rôles, et souvent la relaxation musculaire.
Entre les séances, le sujet doit se livrer à des exercices à titre personnel, en se donnant des objectifs, par exemple parler en réunion, demander son chemin dans la rue... en évaluant ses progrès.
La partie cognitive du traitement comporte une analyse des schémas de pensée responsables du comportement déviant. On propose des représentations mentales d’un autre modèle, mieux adapté. On fera anticiper la réaction négative au sujet en lui apprenant à dire stop dès qu’elle apparaît.. On opposera le raisonnement logique à des processus irrationnels.
ce n'est pas la panacée et de loin, mais c'est autrement plus satisfaisant et matérialiste comme démarche thérapeutique...et ça donne des résultats mesurables.