Défense de la psychanalyse

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Cyrano » 17 Jan 2005, 17:01

On poursuit dans "Introduction à la psychanalyse"…
Mais, il me vient une idée… (à cause d'un autre débat sur ce forum)

D'un préjugé à l'autre…

Puis-je me permettre une remarque au sujet du « préjugé intellectuel » sur l'inconscient ?
Il est vraiment évident que notre bon sens nous dit que nos actions ne sont pas « indépendantes de notre volonté ».
Diantre, c'est bien nous qui décidons de faire (dans un contexte donné), c'est pas un ange gardien qui décide à notre place. On fait c'qu'on peut, mon brave.

Les affirmations suivantes peuvent aussi se heurter à un préjugé intellectuel :

« Dans la production sociale de leur existence, les hommes entrent en des rapports déterminés, nécessaires, indépendants de leur volonté, rapports de production qui correspondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives matérielles. L'ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base concrète sur laquelle s'élève une superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de conscience sociales déterminées. Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de vie social, politique et intellectuel en général. Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur être; c'est inversement leur être social qui détermine leur conscience. »
Karl Marx, Préface à la "Contribution à la critique de l’économie politique".

Oui, hum, « indépendants de leur volonté »… Pas facile à admettre… Il n'y qu'à lire le débat avec François Delpla : "Rôles des individus dans l'Histoire".
Ce qu'on voit d'abord, évidemment, c'est que ce sont bel et bien des individus qui font l'histoire, oui, merci ! on avait remarqué que ce n'était pas les chats ou les corbeaux qui faisaient notre histoire, mais de vrais personnes en chair et en os. Pourtant…
Alors, ne remplaçons pas un préjugé par un autre.
Il est vrai qu'il n'est pas forcément admissible illico qu'une action décidée (volontairement) puisse être biaisée par un programme (inconscient). Pourtant… Comme il n'est pas forcément admissible illico que des évènements historiques (volontaires) ne soient que l'expression de rapports de production (inconscients).
Cyrano
 
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Message par Cyrano » 17 Jan 2005, 17:01

Merde, quel con !
J'ai tellement digressé que je n'ai pas le temps, là, de taper les quelques citations sur les actes manqués et ce qui, selon Freud, justifie qu'on puisse soupçonner l'existence d'un inconscient, d'un inconscient agissant.
Bon, bin, à ce soir.
Cyrano
 
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Message par iko » 17 Jan 2005, 17:12

a écrit :Mais il ne faut pas partir de de sa sexualité pour comprendre la formation de sa personnalité et ses névroses comme le font les psychanalystes.


mais personne ne dit qu'il faut partir de sa sexualité.

et puis excuse moi encore, mais névrose, chacun n'en a qu'une c'est bien suffisant, s'il a la chance de ne pas ête psychoatique...

et encore... le problème des "nouvelles pathologies", c'est que les jeunes ont du mal aujourd'hui à s'appuyer sur leur névrose...

Mais est-ce que quelqu'un pourrait recentrer le débat pour éviter que l'on tombe dans des scènes de ménage... sans même que ça baise ensuite.
iko
 
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Message par Nadia » 17 Jan 2005, 17:13

(iko @ lundi 17 janvier 2005 à 16:06 a écrit : ...
Eros.
Mon cours, comme dirait Caupo, a pourtant expliqué qu’Eros n’est pas la pulsion sexuelle de la première topique… ça l’englobe, mais pas tout à fait non plus…
Eros, c’est la pulsion de vie.

Ensuite, il faudrait savoir ce qu’on entend par pulsion, car les animaux n’ont pas des pulsions, ils ont des instincts. La pulsion ne se conçoit que pour les animaux parlants que nous sommes. C’est pourquoi ont peut tout trouver chez l’homme… toi qui t’y connais dans le monde animal, as tu déjà vu un mammifère violer un bébé de quelques jours ? il n’y a que l’homme pour inventer ce genre de chose…
...

Bonjour :wavey:

Je débarque, je n'ai rien suivi à la discussion et n'en ai lu que de rares morceaux ici ou là, et puis je suis tombée là-dessus.

La "pulsion de vie"...

Qu'est-za-quo ?

Je ne comprends pas qu'on puisse aller chercher un machin mystique pour le rendre responsable d'un crime (le viol d'un bébé) à la place de l'individu lui-même. C'est complètement absurde !

Pour moi, le viol d'un bébé, d'un gamin(e) ou d'une femme, c'est toujours un geste social. Ce n'est pas le désir d'obtenir une satisfaction sexuelle (j'imagine que c'est beaucoup plus satisfaisant biologiquement quand c'est avec quelqu'un ayant un corps en adéquation (taille...) et prêt (lubrification), plus satisfaisant sentimentalement (si consentement réciproque, amour...) et ça ne correspond à rien de positif pour la survie de l'espèce (=déglingation du "partenaire")), mais la volonté d'assumer une place dans la société : place de l'homme au-dessus de la femme et du gamin, humiliation, soumission...
La biologie du cerveau n'y est donc pas pour grand chose, mais l'organisation sociale et la place de l'individu dans le groupe si.

Je ne connais pas tous les hommes ni ce qu'ils ressentent à tout moment, mais j'ose espérer que tous ne ressentent pas "une pulsion de vie" à chaque fois qu'ils voient un bébé, un gamin ou une femme, les poussant à vouloir les violer à tout prix. :wacko:
Quant aux femmes... elles n'ont donc pas de "pulsion de vie" ? :altharion: Ce sont des robots ménagers ? :33:
Nadia
 
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Message par iko » 17 Jan 2005, 19:08

a écrit :La "pulsion de vie"...

Qu'est-za-quo ?

Je ne comprends pas qu'on puisse aller chercher un machin mystique pour le rendre responsable d'un crime (le viol d'un bébé) à la place de l'individu lui-même. C'est complètement absurde !

Pour moi, le viol d'un bébé, d'un gamin(e) ou d'une femme, c'est toujours un geste social. Ce n'est pas le désir d'obtenir une satisfaction sexuelle (j'imagine que c'est beaucoup plus satisfaisant biologiquement quand c'est avec quelqu'un ayant un corps en adéquation (taille...) et prêt (lubrification), plus satisfaisant sentimentalement (si consentement réciproque, amour...) et ça ne correspond à rien de positif pour la survie de l'espèce (=déglingation du "partenaire")), mais la volonté d'assumer une place dans la société : place de l'homme au-dessus de la femme et du gamin, humiliation, soumission...
La biologie du cerveau n'y est donc pas pour grand chose, mais l'organisation sociale et la place de l'individu dans le groupe si.


Nadia,
rassure-toi je n'accuse pas la pulsion de vie de quoique ce soit !
ma
iko
 
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Message par iko » 17 Jan 2005, 19:15

Nadia,
excuse moi, probablement une fausse manoeuvre...

Canardos,

c'est quoi, pour toi, une pulsion ? parce que c'est marant un moment de te lire me traiter de pédant, mais je pensais qu'effectivement on ne parle pas de pulsion mais d'institnct chez les animaux, même les mamifères.

la pulsion, est intimement liée à une espèce particulière qui nait dans un "bain de langage" (c'est de Lacan, rien que pour t'énerver)

je n'ai pas le temps, mais j'essayerai de reprendre les choses un de ces jours.

j'attends toujours ta réponse à ma question lancinante, maintenant que j'ai commencé à répondre une des tiennes.

iko
 
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