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Les écosystèmes tropicaux seraient gravement menacés
Par Rémy Decourt, Futura-Sciences
D'ici à la fin du siècle, les forêts tropicales auront été en grande partie détruites : il n'en restera plus qu'un tiers en Amérique du Sud et 30% en Afrique. Quant au nombre d'espèces qu'elles abritent, il sera amputé de 80%. C'est ce que prédit la première étude quantitative de l'effet possible des changements climatiques sur la biodiversité. La menace qui pèse ainsi sur l’Homme est, elle, inconnue.
A l'Université de Stanford, en Californie, Greg Asner (Carnegie Institution’s Department of Global Ecology) et son équipe ont pour la première fois effectué une estimation quantitative de l'effet du réchauffement climatique sur la biodiversité des forêts tropicales. Si rien n’est fait, conclut-elle, seulement 18 à 45% des espèces, végétales et animales, vivant aujourd'hui dans les forêts tropicales survivront en 2100. L'étude s’appuie sur des paramètres clés comme la déforestation, l’exploitation des terres ainsi que le changement climatique, issus de 16 modèles.
Ce travail, qui vient d'être publié dans la revue Conservation Letters, a cela d’original qu’il propose également des solutions pour atténuer ces effets irréversibles sur les écosystèmes. « Dans les régions du globe qui souffriront le plus du changement climatique, les gestionnaires des terres devraient concentrer leurs efforts sur le ralentissement de la déforestation, en aidant les espèces à s’adapter au changement climatique ou en favorisant leur capacité à se déplacer. D’autre part, les régions qui souffriront moins pourraient devenir des lieux de conservation des espèces », explique Greg Asner.
Pour l’Amérique du Sud et Centrale, selon Greg Asner, les deux tiers des forêts tropicales seront affectées dans des proportions qui dépendront de l’amplitude du réchauffement de la planète. On peut s’attendre à ce qu’environ 80% des espèces d'Amazonie devront s’adapter ou disparaître d’ici à 2100.
En Afrique, ce n’est guère mieux. La perte des forêts est estimée à quelque 70%. Quant à l’Asie et la région du Pacifique sud, la situation est différente mais tout aussi préoccupante. L’activité humaine est bien plus néfaste que l’emballement de la machine climatique qui sera moins prononcée dans cette région du globe. La déforestation et l'exploitation qui s’ensuit sont les principales causes de la transformation des écosystèmes locaux. Néanmoins la combinaison de ces deux facteurs fait que l’on peut s’attendre à ce que 60 à 77% des surfaces sur lesquelles s’appuie la biodiversité soient confrontées à un stress important avec d'importantes conséquences pour les espèces végétales et animales.
Je trouve ça intéressant, cette prospective, mais il me semble qu'il ne faille pas prendre ça comme une vérité assurée. Déja, on ne sait pas ce que seront les climats en 2100 et comment il vont se réchauffer. Ensuite, c'est sur la base de cette hypothèse qu'on en émet deux autres : d'abord une hypothèse sur le zonage, puis enfin une dernière hypothèse sur espèces touchées (qui peuvent aussi s'adapter...).
Bref, il faut garder en tête, je crois, que les pourcentages donnés sont le produit d'une successions de conjectures imbriquées.
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas en tenir compte et ne pas commencer à élaborer des plans quinzénaux (5 ans, c'est trop court) de gestion de la biodiversité.