Je suis en train de lire ça :
a écrit :
Benoît Rittaud, Le Mythe climatique, Seuil coll. Science Ouverte, 203 p., fév 2010
Présentation de l'éditeur
L'apparent consensus sur la responsabilité de l'humanité dans révolution du climat est en train de s'effriter. Cet ouvrage présente un point de vue sceptique sur la thèse "carbocentriste" selon laquelle le réchauffement global récent aurait pour cause les émissions humaines de gaz carbonique. Ciblant sa critique sur quelques points-clés, il expose en termes simples et accessibles les faiblesses, notamment statistiques, de certains arguments longtemps considérés comme décisifs: reconstitution de l'histoire de la température globale, analyse des carottes glaciaires, fiabilité des modèles climatiques... Derrière ces déficiences particulières se profile une question épistémologique plus profonde, touchant à la nature même des théories carbocentristes. En liant la thèse actuelle sur le climat à d'autres épisodes de l'histoire des sciences, l'auteur avance que nous avons affaire ici à un nouveau cas de "science pathologique". Il attire enfin l'attention, toujours du point de vue scientifique, sur le pernicieux glissement observé aujourd'hui dans certains discours qui tentent de faire passer notre planète du statut d'objet à celui de sujet. L'importance des enjeux politiques, économiques et sociaux du débat sur le climat demande que l'on accorde une attention particulière à ces analyses.
Biographie de l'auteur
Benoît Rittaud, mathématicien, est maître de conférences à l'université Paris-XIII. II est l'auteur de nombreux ouvrages de mathématiques à destination d'un large public.
C'est très intéressant.
Longtemps, j'ai pensé que les dits "climato-sceptiques" étaient des cinglés comme les défenseurs de l'homéopathie ou ceux qui voient des complots partout, ou des scientifiques comme Allègre qui sortaient de leur champ de compétence pour des raisons idéologiques, et qu'ils contestaient tous des faits scientifiques bien établis (à la manière de ceux qui contestent la théorie de l'évolution)
Je ne pense plus ça, et je crois qu'il y a là bien un débat scientifique légitime qui a lieu entre scientifiques de valeur des deux côtés.
Si j'ai bien compris, il y a d'un côté ceux - comme le GIEC - que l'auteur appelle les "carbocentristes", qui mettent l'accent sur le rôle du CO2 pour expliquer les évolutions de la température globale de la Terre depuis deux siècles. Ils ont l'avantage d'avoir une théorie globale, qui colle avec plein de faits et qui repose aussi sur des mécanismes physiques expérimentables (le rôle du CO2 dans l'effet de serre). De l'autre, il y a des sceptiques dans plein de discipline (des géophysiciens, des mathématiciens - qui contestent la construction des courbes du GIEC- , des géologues...) qui critiquent les assertions du GIEC sur un certain nombre de points précis qui relèvent de leur champ de compétences à eux, mais sans avoir de vraie théorie alternative, et qui avancent l'idée que la compréhensions actuelle des mécanismes du climat est trop lacunaire pour prétendre posséder une théorie globale capable de fournir des prévisions fiables.
Evidemment, le beotien ne peut pas trancher, mais le débat est intéressant.
Il me semble que les sceptiques ont un peu le vent en poupe, à cause des ennuis du GIEC qui entachent un peu sa crédibilité (remise en cause de la courbe en crosse de hockey, "climategate", bourde sur la fonte des glaces de l'Himalaya...), même si celle -ci continue à être solide du fait de l'adhésion de la grande majorité des climatologues à ses thèses.
