sur le front du cancer

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 06 Juin 2007, 07:12

y a pas toujours que des mauvaises nouvelles....

a écrit :

[center]Avancées dans le traitement de deux cancers redoutables[/center]

LE MONDE | 05.06.07 | CHICAGO ENVOYÉ SPÉCIAL


Même mesurées, les avancées sont toujours les bienvenues dans le domaine du traitement des cancers, surtout pour ceux qui sont encore difficilement soignés. Les 31 000 participants au congrès annuel de la Société américaine d'oncologie clinique (Asco), qui s'est tenu à Chicago jusqu'au mardi 5 juin, ont pu constater que certains cancers, comme celui du foie, ou certains cancers bronchopulmonaires bénéficiaient d'avancées significatives.

L'étude la plus marquante est celle de l'équipe américano-espagnole de Joseph Llovet (faculté de médecine du Mount Sinaï, New York), qui a expliqué que, pour la première fois, existait "un traitement par voie générale efficace pour le cancer du foie. Nos données démontrent des avantages en termes de survie à la fois statistiquement significatifs et qui ont une traduction clinique."

Le cancer primitif du foie - par opposition aux affections hépatiques secondaires à un autre cancer - survient généralement sur des foies malades, essentiellement ceux qui souffrent d'une cirrhose ou d'une hépatite virale chronique. De mauvais pronostic, il ne peut guère être traité que par chirurgie et greffe, ou par des traitements locaux, mais peu efficaces sur les cancers avancés. Sa fréquence augmente en France, et il constitue, à l'échelle mondiale, la troisième cause de mortalité par cancer.

L'équipe co dirigée par Jordi Bruix (université de Barcelone) a testé, sur la survie et la vitesse de progression du cancer, les effets du sorafenib, qui s'oppose notamment à la formation de nouveaux vaisseaux sanguins destinés à alimenter la tumeur. Commercialisé par le laboratoire Bayer, ce médicament absorbé par voie orale est actuellement autorisé aux Etats-Unis comme en France dans le traitement du cancer du rein.

Les 602 malades inclus dans l'étude, qui n'avaient pas encore été soumis à un traitement pour leur cancer du foie, recevaient pendant 6 mois, selon une répartition aléatoire, soit le sorafenib, soit une substance dénuée d'activité (placebo). Dans le groupe recevant le sorafenib, 50 % des malades atteignaient une survie d'au moins 10,7 mois, tandis que dans le groupe placebo, 50 % des malades avaient une survie allant jusqu'à 7,9 mois. Le temps de progression de la taille de la tumeur était notablement plus court dans le groupe placebo, 2,8 mois, contre 5,5 mois dans le groupe sorafenib. Les effets secondaires étaient aussi fréquents dans les deux groupes. Pour ne pas être mirobolants, ces résultats sont néanmoins remarquables pour ce cancer si difficile à traiter.

La radiothérapie est également un domaine où des percées ont été rapportées lors du congrès de Chicago. Des chercheurs du Centre médical de l'université VU d'Amsterdam ont ainsi communiqué les résultats d'une étude sur les bénéfices d'une irradiation prophylactique du crâne pour les patients ayant un cancer avancé du poumon. Le carcinome à petites cellules est l'un des deux grands types de cancers bronchopulmonaires. Il représente 15 % à 20 % des 28 000 cancers de cet organe découverts chaque année en France. Le traitement repose sur la combinaison de la chimiothérapie et de la radiothérapie des bronches, contrairement à l'autre type, dit "non à petites cellules", pour lequel la chirurgie est la règle, associée à la chimiothérapie ou à la radiothérapie.

Or le cancer à petites cellules a pour caractéristique de se propager rapidement. Il donne en particulier des métastases cérébrales, qui provoquent une détérioration tant physique que psychologique. Des études précédentes avaient montré qu'une irradiation prophylactique prolonge la survie lorsque ce type de cancer n'est encore qu'à un stade précoce, ne touchant que le poumon et les ganglions environnants. Ben Slotman et ses collègues se sont intéressés à des formes plus avancées de cancer, précisément celles où le risque de développement de métastases cérébrales est plus probable.

Ils ont donc comparé deux groupes de 143 malades, ayant tous suivi une chimiothérapie pour leur cancer bronchopulmonaire à petites cellules, l'un des deux groupes recevant de surcroît une irradiation prophylactique du cerveau et des méninges pendant une à deux semaines, à des doses comparables à celles utilisées en cas de métastases cérébrales. Un an plus tard, le groupe ayant eu une irradiation avait moins de métastases symptomatiques (14,6 % contre 40,4 % dans le groupe servant de contrôle). Le taux de survie à un an était de 27,1 % dans le groupe irradié contre 13,3 % dans le groupe contrôle. Les effets secondaires signalés après irradiation étaient modérés, essentiellement des nausées, des vomissements et des migraines légères. Des résultats, là encore, importants pour un cancer redoutable.



Paul Benkimoun

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L'impact des pesticides sur les tumeurs au cerveau

Les agriculteurs exposés à de forts niveaux de pesticides, mais aussi les personnes qui les utilisent pour leurs plantes d'intérieur, ont un plus grand risque de développer une tumeur cérébrale, selon une étude française publiée sur le site Internet de la revue Occupational and Environmental Medicine. L'étude, dont les premiers résultats avaient été présentés en 2006, a été conduite dans le Sud-Ouest viticole français. Selon elle, chez les agriculteurs les plus exposés, le risque est plus que doublé, toutes tumeurs cérébrales confondues. Il est même multiplié par plus de trois si l'on ne considère que les gliomes (tumeurs du cerveau les plus fréquentes chez l'adulte). Le risque est aussi plus que doublé pour les personnes qui traitent leurs plantes d'intérieur. L'étude porte toutefois sur un échantillon limité et l'un de ses auteurs, Isabelle Baldi, souligne la nécessité de travaux ultérieurs sur des échantillons plus importants afin de déterminer si le risque est plus spécifiquement lié aux gliomes et d'approfondir une possible association avec une famille particulière de pesticides. - (AFP.)




et

a écrit :

[center]Nouvel espoir contre le cancer du pancréas[/center]

Deux anticorps monoclonaux agissent efficacement pour bloquer la progression des tumeurs du pancréas.

Une nouvelle thérapie associant deux anticorps monoclonaux s’avère très efficace pour lutter contre le cancer du pancréas, alors que les traitements actuels donnent peu de résultats, annoncent des chercheurs français. L’équipe d’André Pèlegrin, du Centre de recherche en cancérologue de Montpellier (Inserm), a montré que ces anticorps ralentissaient la croissance des tumeurs et pouvaient même conduire à une rémission complète.

Les chercheurs ont greffé des carcinomes du pancréas à des souris puis leur ont administré des anticorps monoclonaux dirigés contre des récepteurs situés sur les membranes des cellules tumorales. Ces récepteurs membranaires sont impliqués dans la progression de la tumeur. Les anticorps ralentissent leur activité et inhibe la croissance tumorale. Seule la combinaison des deux anticorps monoclonaux est efficace, soulignent les chercheurs, qui publient leurs travaux dans la revue Clinical Cancer Research (1er juin).

Le cancer du pancréas est assez rare (3% de l’ensemble des cas de cancers) mais c’est l’un des plus mortels. Pour les patients dont la tumeur peut être enlevée par les chirurgiens, le taux de survie au bout de cinq ans est inférieur à 20%.

Sachant que les deux anticorps monoclonaux utilisés par André Pèlegrin et ses collègues sont déjà prescrits pour d’autres cancers, les chercheurs espèrent pouvoir rapidement tester leur nouvelle thérapie dans le cadre d’un essai clinique.

C.D.
Sciences et Avenir.com
(05/06/07)



canardos
 
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