OGM et santé

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par canardos » 12 Fév 2006, 12:15

effectivement....

je crois bien que c'est cette affaire qui avait entrainé la démission de Séralini...
....

je remets l'article en quote pour faciliter la discussion
a écrit :

Le Monde
par Hervé Kempf

  23 avril 2004

[center]L'expertise confidentielle sur un inquiétant maïs transgénique  [/center]

La commission du génie biomoléculaire française, qui délivre un avis sur les OGM, s'est inquiétée de la commercialisation d'un maïs génétiquement modifié en étudiant les résultats d'une expérimentation sur les rats. Le comité scientifique européen a pourtant donné son feu vert le 19 avril.

Un maïs transgénique produit par la société Monsanto, le MON 863, a reçu le 19 avril un avis favorable de mise sur le marché du comité scientifique européen. Ce maïs, pour les experts, n'a donc pas d'incidence sur la santé des animaux, a fortiori sur celle des hommes.

Si l'avis est public, les procès-verbaux de réunion de ce comité scientifique, l'EFSA (European Food Safety Authority), sont confidentiels. Comme le sont les débats des comités des pays membres, y compris ceux de la commission du génie biomoléculaire (CGB) française. Or la CGB a, au contraire, émis le 28 octobre 2003 un avis défavorable, et a été très troublée par les malformations observées sur un échantillon de rats nourris au maïs MON 863. Nul n'en aurait jamais rien su si une association, le Comité de recherches et d'information sur le génie génétique (Crii-Gen), présidée par l'avocate Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement d'Alain Juppé, n'avait forcé la porte de la CGB en obtenant, grâce à la commission d'accès aux documents administratifs (CADA), ces procès-verbaux, dont Le Mondea pu prendre connaissance.

L'avis de la CGB est net : la commission "n'est pas en mesure de conclure à l'absence de risque pour la santé animale en ce qui concerne le maïs MON 863." Querelle d'experts ? Sans doute, mais qui laisse au moins penser que la question scientifique de l'influence des organismes génétiquement modifiés sur la santé n'est pas close, et que les procédures d'expertise ne sont pas toujours capables d'apporter des réponses claires. Le nouveau ministre de l'écologie, Serge Lepeltier, a indiqué, le 15 avril, lors de son premier point de presse : "Il faut beaucoup de transparence. Nos concitoyens doivent savoir ce qu'il en est. Et puis il faut de la rigueur." Beaucoup, semble-t-il, reste à faire.

L'histoire commence en août 2002, quand la société Monsanto soumet une demande d'autorisation de commercialisation d'un maïs transformé génétiquement pour produire des protéines insecticides. Elle l'a fait en Allemagne : dans la procédure européenne, la demande d'examen des OGM est déposée auprès d'un premier Etat, qui rend un avis préliminaire. La Commission de Bruxelles le distribue ensuite aux pays membres, afin de recueillir leur avis. Les avis sont enfin confrontés, à Bruxelles, par l'EFSA, qui rend une "opinion" décisive.

Les experts allemands ont tout de suite émis des réserves sur le MON 863, au motif qu'il intègre un gène de résistance à un antibiotique. Le dossier a été transmis en juin 2003 aux comités scientifiques des différents pays, avec les précisions apportées par la société Monsanto. Mais ce n'est pas l'antibiotique qui a posé problème aux Français.

Le dossier comprend en effet une étude de nutrition sur des rats, un test habituel pour évaluer l'innocuité des OGM. On nourrit avec l'aliment transgénique un groupe d'animaux, qu'on compare au bout de 90 jours à un groupe "témoin" de rats nourris avec le même maïs, mais non modifié. L'examen biologique de dizaines d'indicateurs sur tous les rats permet aux toxicologues de juger s'il existe un écart significatif.

Or la commission du génie biomoléculaire française (CGB) s'est inquiétée de nombreux effets biologiques : "augmentation significative des globules blancs et des lymphocytes chez les mâles" du lot nourri au MON 863 ;"baisse des réticulocytes"(les jeunes globules rouges) chez les femelles ; "augmentation significative de la glycémie chez les femelles" ; "fréquence plus élevée d'anomalies (inflammation, régénération...)" des reins chez les mâles. Après un long débat, la CGB a indiqué, en "l'absence d'interprétation satisfaisante de certaines des différences significatives observées", ne pas être "en mesure de conclure à l'absence de risque pour la santé animale". Un tel avis est exceptionnel chez une commission qui a toujours été plutôt favorable, depuis sa création en 1986, à l'autorisation des OGM. Cependant, quelques jours plus tard, le 6 novembre 2003, une autre commission française, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), a rendu, sur la foi du même dossier, un avis opposé : les différences observées, tranche l'agence, "sont sans signification biologique", et elle estime que le MON 863 "ne présente pas de risque nutritionnel".

A Bruxelles, l'EFSA a conclu dans le même sens, le 19 avril. Elle est cependant entrée dans le détail des différences observées sur les paramètres hématologiques, les réticulocytes, les malformations rénales ou les taux d'albumine. Mais, pour chacun, elle estime que ces différences "rentrent dans la variation normale des populations de contrôle" ou, à propos des malformations rénales, qu'elles sont "d'une importance minimale". Cependant, la CGB n'en démord pas. Gérard Pascal, directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), qui était rapporteur du dossier MON 863 à la CGB, dont il est membre depuis 1986, garde tous ses doutes. "J'entends l'argument de la variabilité naturelle, mais ce qui m'a frappé dans ce dossier, c'est le nombre d'anomalies. Il y a ici trop d'éléments où l'on observe des variations significatives. Je n'ai jamais vu cela dans un autre dossier. Il faudrait le reprendre." Tous les experts interrogés confirment que l'analyse des résultats statistiques implique une part de subjectivité : "On peut avoir des sensibilités différentes sur un même cas", note Joël Guillemain, qui a étudié le MON 863 pour l'Afssa.

Il existe également, dans d'autres dossiers, des effets sur les animaux : sur les quatre OGM examinés par la CGB en 2003, qui ont donné lieu à des essais nutritionnels sur des rats, des anomalies ont été relevées. Pour le colza GT 73, "des effets significatifs" ont été observés sur le foie et le rein des animaux, mais ils étaient liés à un paramètre, rectifié depuis. Cependant, les essais sur les rats n'ont pas été menés pendant 90 jours comme c'est l'usage, mais seulement sur 28. La commission regrette aussi que "l'idée de demander un essai sur vache laitière" n'ait pas été retenue ou que les données de suivi après la mise sur le marché au Canada ne soient pas disponibles.

Sur le maïs T 1507, la commission observe "une différence significative de consommation alimentaire" des rats qui ont absorbé des OGM. Pour le maïs NK 603, des "différences significatives" de 50 comparaisons statistiques sur 1 200 ont été relevées, mais elles "n'ont pas de signification toxicologique". Un membre de la commission s'inquiète enfin des allergies à ce produit, et estime qu'"il n'est pas possible de conclure d'une manière aussi définitive sur l'absence d'un tel risque". Malgré des désaccords internes, ces dossiers ont cependant reçu un avis favorable de la commission, puis de l'EFSA.



dans le doute la commission, aurait du au moins procéder aux essais toxicologiques de longue durée demandés par Séralini, essais qui auraient clarifié la question, avant de donner un avis favorable.

et ce qui est scandaleux aussi c'est que les résultats des test aient été classés confidentiels...

raison de plus pour se battre pour la transparence et la publicité de tous les travaux et débats scientifiques!
canardos
 
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Message par Barikad » 12 Fév 2006, 12:22

(canardos @ dimanche 12 février 2006 à 12:15 a écrit : raison de plus pour se battre pour la transparence et la publicité de tous les travaux et débats scientifiques!

Tout a fait d'accorde, voilà bien une revendication qui ferait bien plus avancer la connaissance du grand public et la santé publique que d'annoner "non aux OGM, pas touche au vivant".
Barikad
 
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Message par Louis » 12 Fév 2006, 12:26

donc vous reprenez la revendication des verts et de greenpeace défendue depuis des années : Bravo ! Reste a exiger que cette expertise soit faite par des experts INDEPENDANT de l'industrie des ogm et de ses alliés...


Une note de greenpeace

a écrit :Depuis le 28 février 2005, la constitution française reconnaît aux citoyens “le droit [...] d’accéder aux informations relatives à l’environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement” (1). Le droit à l’information des citoyens en matière d’environnement s’inscrit ainsi comme une priorité nationale, dans un contexte international où les traités exigent de la part des Etats membres une transparence de plus en plus grande et une association des citoyens à la prise des décisions politiques qui touchent à l’environnement. Le 5 octobre 2004, l’Assemblée nationale a mis en place une mission d’information sur les enjeux des essais et de l’utilisation des OGM (2). Une table ronde, organisée sur le thème de l’information des citoyens, a abordé le thème de la communication institutionnelle et la transparence qui est l’une des questions centrales de la directive 2001/18 sur la dissémination des OGM dans l’environnement (3), en cours de transposition par le Parlement français. La mission a rendu son rapport le 15 avril 2005 (4). Ce dossier examine comment ce droit, nouveau principe constitutionnel, est appliqué dans le domaine des OGM


Voir la note du gouvernement qui répond a ce questionnement : ici

Voila comment les adversaires des ogm présentent les risques (potentiels) sur la santé :

a écrit :Aujourd’hui aucun risque pour la santé humaine n’a été démontré avec certitude. Mais ceci ne permet pas de conclure à l’absence absolue de risque car les études poussées qui permettraient de trancher n’ont pas été suffisamment développées. De nombreux organismes, comme par exemple l’Agence Française pour la Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA)1, ont mis en exergue ce manque d’études. Un autre élément important pour juger du peu de résultats tangibles en matière de sécurité sanitaire est la notion "d’équivalence substantielle". Ce concept, créé par l’OCDE en 1993, permet aux instances gouvernementales américaines et canadiennes d’éviter d’avoir à réaliser lesdits tests toxicologiques, épidémiologiques ou immunologiques, puisqu’il permet de considérer deux produits (l’un conventionnel et l’autre transgénique) comme équivalent si le taux de nutriments (= la composition chimique) et leur niveau d’expression sont équivalents. Il apparaît donc nécessaire de mettre en place des procédures d’évaluation, ce qui implique de disposer des méthodes adéquates. Pour répondre à ce besoin, de nombreuses recherches ont été initiées dans le domaine méthodologique, comme les quatre projets européens « Quality of Life »2, dont la réalisation a été confiée à ENTRANSFOOD, un réseau thématique composé d’instituts de recherche publiques et privées ainsi que de représentants des industries de biotechnologie, ayant pour objectif l’évaluation et la coordination des « aspects sécurité alimentaire » des aliments transgéniques et le développement d’une plate-forme de communication pour les producteurs d’OGM, les chercheurs, les détaillants, les autorités régulatrices et les groupes de consommateurs. Les 4 programmes concernent : les méthodologies scientifiques nécessaires pour l’étude de l’innocuité des aliments transgéniques, développer de nouvelles méthodologies pour évaluer les risques de troubles métaboliques, développer une méthode d’évaluation des risques de transfert horizontal de gènes marqueurs, développer des tests fiables pour une détection quantitative et qualitative des modifications génétiques dans les aliments.
Louis
 
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Message par canardos » 12 Fév 2006, 13:12

je reprend ce qui devrait etre la position de tout révolutionnaire consequent defendre la recherche publique y compris sur les OGM et y compris les essais en champs, sur fonds publics, avec des personnels titulaires à l'abri des pressions, et afin d'empecher l'étouffoir de l'état det des groupes capitalistes, avec une publication systematique des travaux sans censure préalable.....

la position de greenpeace sur une recherche "independante" est ambigue et flou....qu'est ce que c'est qu'une recherche "independante" et sur quels fonds, qu'est ce qui garantit cette indépendance...

il vaut mieux definir les garanties concretes comme celles que j'ai indiquées plus haut

au lieu de ça, la position de greenpeace et de ses alliés aboutit à s'opposer à cette recherche publique et laisser monsanto et cie commercialiser leurs produits sans le moindre controle sanitaire et enviropnnemental.

mais encore une fois on ne peut pas à la fois s'opposer aux OGM globalement et se bettre pour l'application effecticve de mesures concrètes de sécurité sanitaire
canardos
 
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Message par Louis » 12 Fév 2006, 15:50

a écrit :Defendre la recherche publique y compris sur les OGM et y compris les essais en champs, sur fonds publics, avec des personnels titulaires à l'abri des pressions, et afin d'empecher l'étouffoir de l'état det des groupes capitalistes, avec une publication systematique des travaux sans censure préalable.....


Ce qui implique que l'inria ne serait plus subventionné par les montsanto et autres ? Ca veut dire que tu est CONTRE les OGM, canardos Et prend ta carte a greenpeace, c'est exactement ce qu'ils demandent...
Louis
 
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Message par Urriko » 12 Fév 2006, 16:38

(LouisChristianRené @ dimanche 12 février 2006 à 16:50 a écrit :
a écrit :Defendre la recherche publique y compris sur les OGM et y compris les essais en champs, sur fonds publics, avec des personnels titulaires à l'abri des pressions, et afin d'empecher l'étouffoir de l'état det des groupes capitalistes, avec une publication systematique des travaux sans censure préalable.....


Ce qui implique que l'[B]inria[B] ne serait plus subventionné par les montsanto et autres ? Ca veut dire que tu est CONTRE les OGM, canardos Et prend ta carte a greenpeace, c'est exactement ce qu'ils demandent...

Je pense LCR que tu voulais parler de L'Institut National de Recherche Agronomique et non de l'Institut National de Recherche en Informatique et Automatique... 8)

Toujours est-il que je suis loin de tirer la même conclusion que toi des interventions de Canardos.
Mais il est vrai que pour cela il faudrait que tu lises honnêtement les arguments qui te sont présentés à longueur de pages.
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Message par Louis » 12 Fév 2006, 17:03

je les lit le plus honnetement que je peux MAIS l'effort réciproque ne me semble pas etre de mise ! Il est tout a fait malhonnete de dire que les oposants aux ogm sont TOUS des gens confits en religion ou des oposants au progrés Il est tout a fait malhonnete de dire que les oposants aux ogm sont tout a fait indifférent a la transparence des recherches, ou a la privatisation de la recherche publique C'est non seulement malhonnete, mais surtout ça se retourne contre ceux qui l'utilisent ! Je pense que tous les scientistes (ie ceux qui ont une lecture "idéaliste" de la science) ont plus fait CONTRE l'usage des ogm que pour une discussion raisonnée. Il me semble raisonnable et raisonné d'etre contre des essais en plein champ alors qu'on est plein d'incertitude sur les effets de la trangénése sur les plantes (par contre, des essais en laboratoire peuvent parfaitement etre fait de façon totalement sur)
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Message par Urriko » 12 Fév 2006, 18:20

Pour répondre à tes objections, je te renvoie simplement, ainsi que l’ensemble des lecteurs et lectrices du forum au sujet « OGM et opinion publique » et plus précisément à ce message de Canardos afin de pouvoir constater qui des deux est le plus malhonnête ainsi que le plus hermétique à l’argumentation détaillée de l’autre.
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Message par Louis » 12 Fév 2006, 18:52

Bon, alors je me répéte moi aussi

a écrit :hypocrites et d'obscurantistes déguisés les gens qui d'une part affirment que les OGM n'ont pas été suffisamment testés pour etre mis en culture, et qui d'autre part refusent categoriquement ces essais et ces tests....


Cela ne serait possible que si l'argument principal de refus des essais hors sols était "le fait que les ogm n'ont pas été sufissemment testés pour etre mis en culture", alors que si je ne m'abuse, l'argument pincipal (des oposants) est bien les DANGERS SPECIFIQUES de ces essais

Voila la position "de principe de greenpeace :

a écrit :La transgénèse (introduction de gènes étrangers dans un organisme) conduit à la création de chimères dont les comportements sont imprévisibles à long terme. Les conséquences écologiques des disséminations dans l'environnement des plantes transgéniques sont, en l'état actuel des connaissances, impossibles à évoluer dans le long terme. C'est pourquoi Greenpeace s'oppose résolument à la culture à grande échelle des plantes génétiquement modifiées.

Il ne s'agit pas d'une opposition de principe, de caractère religieux, au génie génétique. En effet, le génie génétique, en laboratoire, permet de mieux comprendre les mécanismes régissant la vie. Greenpeace n'a pas d'opposition fondamentale à la recherche des nouvelles connaissances que peuvent apporter les techniques du génie génétique.

De même, il est aujourd'hui possible de faire fabriquer des substances d'intérêt thérapeutique par des bactéries ou des cellules génétiquement modifiées en réacteur (c'est-à-dire en milieu fermé). Par exemple, le gène de l'insuline, que l'on ne trouve normalement que chez les animaux supérieurs, peut être introduit dans des cellules bactériennes. Les bactéries produisent alors de grandes quantités de cette insuline dite recombinante.

Greenpeace n'est pas opposé à priori à ces applications du génie génétique, à condition évidemment qu'il n'y ait pas diffusion de ces organismes génétiquement modifiés dans l'environnement.


a écrit :detruire les essais en champs quand on n'est pas capable de s'opposer aux cultures commerciales, c'est contre productif car c'est détruire les essais qui pourraient mettre en evidence tel ou tel danger, tel ou tel effet défavorable et donc de se priver vis à vis de l'opinion publique des arguments qui permettraient d'imposer des précautions ou des restrictions à l'usage de tel ou tel OGM.


Sauf qu'en général, ces essais ne sont pas la pour ça ! Et c'est faux de dire que les oposants aux ogm ne s'oposent pas aux "cultures commerciales" alors que c'est eux qui ont imposé un moratoire Moratoire auquel s'oposait Canardos si mes souvenirs sont exacts

a écrit :detruire les essais en champs quand on n'est pas capable de s'opposer aux cultures commerciales, c'est contre productif car c'est détruire les essais qui pourraient mettre en evidence tel ou tel danger, tel ou tel effet défavorable et donc de se priver vis à vis de l'opinion publique des arguments qui permettraient d'imposer des précautions ou des restrictions à l'usage de tel ou tel OGM.


Sauf qu'en général, ces essais ne sont pas la pour ça ! Et c'est faux de dire que les oposants aux ogm ne s'oposent pas aux "cultures commerciales" alors que c'est eux qui ont imposé un moratoire Moratoire contre lequel était canardos, si mes souvenirs sont exacts...

a écrit :il s'agit en réalité d'interdire la recherche publique sur ce sujet, quitte à laisser les multinationales sans le moindre controle

Sauf que la c'est pas de la mauvaise foi : il s'agit tout simplement d'un MENSONGE alors qu'il suffit d'aller sur le site de greenpeace pour constater le contraire....

a écrit :Nous considérons que, dans l'état actuel des connaissances et des rapports de force qui s'instaurent entre les industries, d'une part, les agriculteurs et les consommateurs, d'autre part, il est prudent de ne pas autoriser la dissémination commerciale des OGM. Nous demandons en revanche que se poursuivent, avec toute la sécurité requise, les recherches pour explorer la diversité des risques générés par ces biotechnologies. Nous restons particulièrement préoccupés par les répercussions sur l'environnement, les risques en matières de santé publique, et les implications socio-économiques sur l'agriculture en France et dans le monde.
Louis
 
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Message par canardos » 12 Fév 2006, 21:15

bon, louis christian rené, la discussion aurait maintenant plus sa place dans le fil OGM et environnement, mais continuons ici..

tu dis que les essais en champs ne sont pas la pour evaluer les risques de dissémination des semences et de croisement avec les espèces voisines...

si !

je reprend les objectifs des essais en champs tels que definis sur un site gouvernemental français:

a écrit :

[center] Les essais aux champs[/center]

La culture à des fins de recherche et développement est soumise à une autorisation délivrée par le ministre de l'agriculture après accord du ministre de l'environnement et après avis de la Commission du Génie biomoléculaire. Celle-ci est chargée d'évaluer les risques liés à la dissémination volontaire et à la mise sur le marché d'OGM.

Des essais aux champs sont réalisés après les essais en milieu confiné, car la biologie est une science expérimentale qui se nourrit essentiellement d'observations de terrain. Ainsi, des phénomènes jugés " improbables " et non-observés au laboratoire peuvent se manifester au champ et, inversement, des phénomènes observés au laboratoire peuvent se révéler sans conséquences notables dans l'environnement.

Les essais ont un triple objectif :


1) Comprendre la biologie des plantes.
Les objectifs sont d'identifier de nouveaux critères d 'amélioration génétique et de fonder de nouvelles pratiques agronomiques.

2) Préciser les caractères agronomiques
Au niveau de la plante et de la parcelle, les essais visent à mesurer l'efficacité de la modification (niveau d 'expression du gène et effet - résistance aux insectes), sa stabilité dans différentes situations agro-climatiques et sa spécificité (pas de modification des autres caractères agronomiques).

Au niveau des systèmes de culture, les essais permettent d'évaluer la faisabilité des rotations, le niveau de maîtrise des repousses ( herbicides totaux ), l'évolution des résistances ou encore les dérives des flores. Leur objectif est donc de mettre au point des itinéraires techniques et d'en faire les bilans technico-économiques.


3) Evaluer les risques
- Risques sanitaires directs (comparaison de la plante OGM et non OGM) ou indirects (étude d'impact de nouveaux herbicides avant leur homologation, transferts de gènes…) ;
- Risques environnementaux (estimation de la dissémination des gènes, viabilité et stabilité des hybrides, risque d'invasivité).



apres le fait qu'il soient fait par le semencier lui meme qui peut avoir interet à écarter les résultats qui ne lui plaisent pas, c'est une autre affaire! et cela renvoie au developpement des essais en champs par la recherche publique.

tu m'accuses de mensonges quand je dis que Grenpeace s'oppose aux recherches sur les OGM. Mais en pratique quand cette organisation dit
a écrit :
Nous demandons en revanche que se poursuivent, avec toute la sécurité requise, les recherches pour explorer la diversité des risques générés par ces biotechnologies.


moi je traduis: explorer la diversité des risques sauf les risques environnementaux puisque les essais en champs doivent egalement etre interdits!

ce qui revient à dire les essais en champs sont trop dangereux en termes de contamination pour qu'on puisse avec eux mesurer les risques de contamination....

sur les dangers spécifiques de ces essais en champs, à savoir la dissemination des genes et les risques d'invasivité, la position de grenpeace est tres hypocrite car elle a toujours refusé de définir les conditions de sécurité nécessaires pour mener ces essais, en terme d'essais préalables en milieu confiné, d'isolement, ou de sterilisation des semences par exemple, affirmant que cela était impossible dans l'état actuel des connaissance sans le justifier ni sans préciser quelles étaient les connaissances préalables qui devaient préalablement etre acquises.



...le serpent qui se mord la queue, quoi....


c'est quand meme tres hypocrite!


ensuite c'est un peu la tarte à la crème qui fait rigoler tous les gens un peu sérieux maintenant, cette présentation des essais en champs comme un risque majeur de contamination....parce que depuis maintenant plus de dix ans de culture commerciale d'OGM massive et sans controle, aucun cas de transfert durable de genes inseres dans une plante genetiquement modifiée vers une autre espèce n'a encore jamais été enregistré.

ça ne veut pas dire que le risque n'existe pas, different d'ailleurs d'un ogm à l'autre...

mais si tu veux rendre service à Monsanto et cie, il suffit de ne pas faire ces essais en champs ou de se contenter des essais que ces sociétés prétendent avoir fait dans un autre pays, c'est la meilleure manière de dissimuler un danger eventuel.

PS: tu maintiens tes accusations de mensonges.....?
canardos
 
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