licenciees pour avoir utilisé des bons de réductio

Message par corto maltese 89 » 11 Oct 2004, 10:25

vu dans l'yonne républicaine:
Elles avaient fait leurs courses avec des bons de réduction "donnés" ou "laissés" par des clients:fin aout et debut septembre,quatre caissieres du centre leclerc de tonnerre ont été licenciées pour "détournements".Une procédure est en cours contre une cinquieme.La CGT demande leur réintégration.
Bon, je ne peux pas reproduire l'ensemble de l'article,mais je crois que la direction de leclerc ne s'y prendrai pas autrement pour se débarrasser de ses salaries les plus agés!C'est écoeurant!Les ouvriers ve valent rien pour ses gens là.
Les vrais voleurs ce sont eux!
corto maltese 89
 
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Message par faupatronim » 11 Oct 2004, 10:50

L'article complet :

(L'Yonne Républicaine @ 11 octobre 2004 a écrit :Cinq caissières renvoyées au centre Leclerc de Tonnerre : Licenciées pour avoir utilisé des tickets de réduction





Rencontre avec trois des licenciées pour « détournements » car elles avaient fait des courses avec des bons « donnés ou laissés par des clients ».
Le syndrome du sud-ouest gagnerait-il le Tonnerrois ? Apparemment oui.


 

A l’instar de six supermarchés Auchan de Bordeaux, Pau et Toulouse notamment, le Centre Leclerc de Tonnerre (SA Grévin Distribution) a licencié, fin août et début septembre, quatre de ses hôtesses de caisse (pour une cinquième, la procédure est en cours), au motif qu’elles avaient utilisé des tickets de réduction Leclerc, « donnés ou laissés par des clients », indiquent trois d’entre elles.
Les licenciements étaient assortis de mises à pied conservatoire d’une à deux semaines.

Sentiment d’humiliation

Nous avons rencontré trois des licenciées qui ont choisi de se défendre par le biais de l’union locale CGT (UL) de Tonnerre, dont le responsable est Maurice Godard.
Nous avons changé les prénoms de ces trois femmes, qui sont encore sous le choc, d’autant que, notent-elles, « jamais auparavant on ne nous avait reproché quoi que ce soit au niveau professionnel ». Mais là, ces femmes se voient considérées comme des voleuses. Ainsi, la lettre de la direction, notifiant son licenciement à Pierrette pour « faute grave », parle même de « détournements » ! Un terme humiliant pour ces femmes.
Dans cette lettre, la direction fait la liste des clients « dont les bons d’achats acquis » par eux ont été utilisés « à de nombreuses reprises pour votre propre compte en les déduisant de vos achats personnels ». Et cette lettre, signée du P-DG Gilles Poirot, indique que « le total de ces détournements atteint en l’état de nos investigations 58,78 euros ».

« Pour se débarrasser des plus âgées ? »

Pierrette, Jeanne et Marie protestent de leur bonne foi : « A aucun moment nous n’avons soustrait ces tickets à des clients ». En outre, « nous ne savions pas que cette pratique était interdite, d’ailleurs, sur la vingtaine de personnes tournant en caisse, toutes, sauf deux ou trois, utilisaient ces tickets laissés ou donnés par les clients ». Mais seules cinq personnes font l’objet d’un licenciement.
Toutes les autres utilisant ces tickets ont fait l’objet d’un avertissement. Les trois femmes licenciées que nous avons rencontrées estiment : « C’est une manière de se débarrasser de nous, car nous faisons partie des plus âgées ». Elles sont quinquagénaires ou proches de la cinquantaine. « La logique aurait voulu que nous ayons aussi un avertissement ou un rappel à l’ordre, mais pas des mises à pied et les licenciements », dit l’une d’elles.
De plus, indiquent les trois caissières, « le règlement intérieur n’était pas affiché ».

« Nous ne sommes pas malhonnêtes »

La direction, pour sa part, dit dans la lettre précitée que « ces interdictions ont été fermement évoquées lors de la réunion du comité d’entreprise du 5 septembre 2003 », suivi de « l’affichage du procès-verbal de la réunion […] pendant un mois », puis d’une « note annexée à tous les bulletins de salaires de septembre 2003 ». Mais, poursuit Pierrette, si j’avais été au courant, « croyez-vous que j’aurai pris le risque de perdre mon travail, en contrat à durée indéterminé que j’ai obtenu à 48 ans, en avril 2003 ? ». Et, puis, « si nous avions été sciemment malhonnêtes, nous n’aurions évidemment pas utilisé notre carte Leclerc, qui permet de nous identifier ». Quant à Jeanne (dont le « détournement » se chiffre, sur environ un an, à 32,69 euros), elle est encore en CDD et aspirait bien entendu à une embauche définitive. Le risque de perdre son emploi, Marie ne l’aurait pas non plus couru : « J’avais huit ans d’ancienneté dans l’entreprise ; on m’avait mise en caisse, mais je suis agent de maîtrise ». A Marie, la direction reproche d’avoir utilisé pour 389,15 euros de réduction. Malgré son ancienneté, Marie n’a eu pour solde de tout compte que 123,74 euros : « C’est une honte, je dois vivre avec cela du 7 septembre au 2 novembre, date où je toucherai les ASSEDIC. »



Y. A.

11.10.04 à 06h01


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« Une sanction démesurée » pour l’union locale CGT
Trois des cinq caissières licenciées (la procédure est encore en cours pour l’une d’elles) par le Centre Leclerc de Tonnerre (lire ci-dessus), ont fait appel, pour se défendre, à l’union locale CGT, dont le responsable est Maurice Godard.
Le motif du licenciement est la faute grave, du fait que les personnes concernées ont utilisé, pour faire leurs courses, des tickets de réduction Leclerc « laissés ou donnés par des clients », indiquent-elles.

« Nous demandons leur réintégration »

Les trois femmes, que nous avons rencontrées, arguent de leur bonne foi et réfutent toute intention malhonnête. De plus, elles témoignent de leur profond sentiment d’injustice. De même, pour Maurice Godard et la CGT : « La sanction apparaît démesurée par rapport aux faits, d’autant que, vus les salaires particulièrement bas pratiqués dans ce type d’entreprises, il est humainement compréhensible que le personnel se serve des tickets non utilisés par les clients. »
L’UL CGT entend donc agir pour « la réintégration des personnes licenciées et nous sommes prêts à rencontrer la direction afin de résoudre ce problème ; nous allons faire un courrier au P-DG du Centre Leclerc pour protester contre ces sanctions ».
D’autant que, sur la vingtaine de personnes tournant en caisses, toutes, « sauf deux ou trois », selon les salariées licenciées défendues par la CGT, utilisaient ces tickets de réduction.

Dossiers aux prud’hommes

De plus, indique Maurice Godard, « les trois dossiers des personnes que nous défendons sont déjà partis aux prud’hommes et nous envisageons de faire signer une pétition de soutien », indique Maurice Godard, estimant déplorable « que l’on en arrive à de tels excès patronaux ».

L'AVIS DE LA DIRECTION DU MAGASIN TONNERROIS

Nous n’avons pu joindre Gilles Poirot, le P-DG du Centre Leclerc de Tonnerre (SA Grévin Distribution). En revanche, nous avons obtenu au téléphone Patrick Scheur, directeur du magasin, au sujet des licenciements de cinq caissières parce qu’elles ont utilisé des bons de réductions « laissés ou donnés par des clients », indiquent trois d’entre elles, que nous avons rencontrées (lire ci-dessus).

« Des recherches »

Selon Patrick Scheur, « nous avons fait des recherches suite à la plainte d’une cliente, qui nous a dit qu’elle n’avait pas obtenu son ticket après ses achats. Nous nous sommes aperçus que ledit ticket avait bien été émis pour cette cliente, mais utilisé par une caissière ; c’est pourquoi nous avons approfondi nos recherches ».
Cinq caissières sont licenciées, alors que, sur la vingtaine de personnes tournant en caisse, quasiment toutes, semble-t-il, utilisaient les tickets laissés par les clients. « Mais pour les autres, ce n’était pas régulier, indique le directeur, c’est pourquoi elles n’ont eu qu’un avertissement. »

faupatronim
 
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