Une interview d'Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT, concernant le conflit dans les raffineries TotalEnergies et ExxonMobil. (C'est lui-même un ancien salarié d'ExxonMobil). De leur côté, et contrairement à la Confédération, ils sont clairement sur un appel à la généralisation des grèves, que ce soit sur les salaires ou sur d'autres choses. Cela illustre le profond fossé qui s'est créé au sein de la CGT entre certaines fédérations ou unions départementales et la Confédération. On voit aussi sur les réseaux sociaux des remarques de cégétistes du genre "la Fédé de la Chimie fait son boulot, le silence de la Confédé est assourdissant" etc.
https://www.youtube.com/watch?v=EIXgyA_q4uQ&t=613sUne particularité de cette grève est qu'elle intervient simultanément chez ExxonMobil et TotalEnergies ; d'habitude quand il y a grève chez Total c'est ExxonMobil qui fournit, là ce n'est pas possible. L'ancienne raffinerie des Flandres à Dunkerque, transformée en dépôt pétrolier, est également en grève ce qui explique que le nord de la France soit particulièrement touché. L'ancienne raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) transformée en usine d'agrocarburants (à partir d'huile de palme, huile de soja ou huile de colza et d'huile de friture parfois importée depuis l'autre bout de la planète), est également en grève. Par ailleurs, les travailleurs de la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique) ont rejoint le mouvement.
Le passage où E. Lépine explique que le carburant importé à Fos-sur-Mer depuis la raffinerie indienne de Jamnagar, pour contourner la grève, est produit à partir de pétrole brut russe et que l'Etat français est parfaitement au courant vaut aussi son pesant de cacahuètes.