Etat de la grève du 20

Message par emman » 20 Jan 2005, 13:35


a écrit :Manifestations de fonctionnaires à Marseille, Rouen, Bordeaux

MARSEILLE (Reuters) - Plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Marseille "pour la défense du service public", donnant le coup d'envoi d'une journée nationale de manifestations et de grèves unitaires dans la fonction publique.

A l'appel de l'ensemble des syndicats à l'exception de Force ouvrière, le principal cortège a rassemblé 10.000 à 15.000 manifestants, selon les organisateurs, 7.500 d'après la police.

Il a emprunté la Canebière pour rejoindre la préfecture.

A l'appel de FO, un deuxième cortège, qui a également convergé vers la préfecture par des rues annexes, a réuni environ 2.000 personnes.

Les manifestants, parmi lesquels des collégiens et des lycéens, ont défilé derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire "Assez d'injustices et de mépris, ensemble nous exigeons l'ouverture des négociations".

Parmi les slogans, on pouvait entendre "Fillon-Chirac, on est toujours là" et "UMP-Medef, vous n'aurez pas notre peau".

D'autres manifestations ont réuni 4.500 personnes à Rouen et 2.200 au havre.

A Bordeaux, 12.000 personnes, selon la police, ont manifesté en fin de matinée dans le centre-ville, de la place de la République à la préfecture de la Gironde, derrière une banderole unitaire. Les enseignants étaient fortement représentés pour dénoncer la loi Fillon.

Personnels hospitaliers, de l'équipement, de l'administration fiscale ou chercheurs du CNRS étaient également présents dans ce défilé pour dire "non à la casse du service public" et pour revendiquer le maintien du pouvoir d'achat des fonctionnaires.

Les vols nationaux et internationaux de la matinée et de l'après-midi, soit plus de 90 vols, ont été annulés à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac paralysé par la grève des contrôleurs aériens. Le mouvement de grève des contrôleurs, dans le cadre de la journée nationale d'action dans la fonction publique, devrait s'achever à 19h00, a précisé l'aéroport, et les 14 vols prévus entre 19h00 et 22h25 ont été maintenus.

A Paris, des salariés des établissements sanitaires et médico-sociaux ont commencé à défiler en fin de matinée entre la place de la Nation et celle de la République où ils devaient rejoindre les manifestants de la Fonction publique et de l'Education nationale pour se diriger ensuite vers la place Saint-Augustin.

Au total, plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont attendus dans l'après-midi dans la capitale, selon les syndicats qui ont appelé les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière) à participer à cette journée, point d'orgue de la semaine d'action des services publics.

Au lendemain de la grève des cheminots qui a provoqué d'importantes perturbations du trafic ferroviaire, les membres de l'Education nationale devraient constituer le gros des troupes des manifestants.

Les cinq principales fédérations (FSU, Unsa, FAEN, CGT, SGEN-CFDT) ont appelé à une journée de grève et de manifestations jeudi contre le projet de loi d'orientation pour l'école et les suppressions de postes à la rentrée 2005.

Dans la Fonction publique, six des sept fédérations (CGT, FO, CFDT, FSU, Unsa, CFTC) ont appelé à des grèves et des manifestations pour réclamer des négociations salariales.

Le syndicat national unifié des impôts (SNUI, membre du Groupe des dix) a lancé un appel à la grève au ministère de l'Economie.
emman
 
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Message par Bertrand » 20 Jan 2005, 14:21

A Bourges, manif entre 1500 et 2000 personnes (1550 comptage LO) , ce qui est très important. Beaucoup d'enseignants.
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Bertrand
 
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Message par emman » 20 Jan 2005, 15:00

a écrit :Départ de la manifestation parisienne des fonctionnaires

PARIS (AP) - Plusieurs dizaines de milliers de personnes répondant à l'appel des fédérations syndicales de fonctionnaires défilaient depuis 14h30 jeudi à Paris afin d'exiger des augmentations de salaires, des moyens supplémentaires et l'arrêt des suppressions de postes dans la Fonction publique.

Les protestataires ont quitté la Place de la République vers 14h30 et doivent se rendre jusqu'à la Place Saint-Augustin.

"Pour un service public de qualité. Augmenter les salaires", peut-on lire sur la banderole en tête du cortège, portée notamment par le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, celui de la CFDT François Chérèque, ou celui de FO Jean-Claude Mailly.

Le secrétaire général de la CGT a indiqué qu'il était présent dans ce défilé "pour dénoncer cette culpabilisation permanente des fonctionnaires, des salariés qui travaillent dans le public.

Interrogé sur une éventuelle suite au mouvement, Bernard Thibault a explique que "notre perspective, c'est bien d'obtenir des négociations sur l'ensemble des sujets qui font conflit dans chacune des professions".

Les personnels de l'Education nationale, qui ont répondu massivement à l'appel à la grève lancé par leurs propres fédérations ce jeudi, sont très fortement représentés dans le cortège parisien.

Très satisfait de la mobilisation, Gérard Aschieri, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU, première fédération de l'Education), a averti que "si le gouvernement compte faire le dos rond en attendant que ça passe, il se trompe. Nous ne sommes pas décidés à lâcher le morceau si ça ne bouge pas".

Le défilé parisien a lieu dans le cadre d'une journée d'actions unitaires des fonctionnaires marquée par des manifestations dans toute la France. AP
emman
 
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Message par pelon » 20 Jan 2005, 18:05

Je reviens de la manif de Paris. Je ne sais pas combien il y avait de manifestants mais c'était important, cela se comptera en dizaines de milliers. Manif relativement combative , le cortége le plus impressionnant (densité, animation, slogans) était celui des enseignants. Les slogans tournaient autour de la défense du service public et des salaires. Remarqué dans des petits cortèges FO : "pour la défense des services publics et de la République". Nos camarades du PT doivent y être pour quelque chose.
LO avait organisé un petit rassemblement avec Arlette au pied de la porte Saint Denis.
pelon
 
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Message par Albert Isaac » 20 Jan 2005, 18:47

Je reviens de la manif de Nancy, nombre de participant non chiffré, mais la manif avait belle allure, les enseignants étaient majoritaire dans le cortège.
Albert Isaac
 
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Message par DocStarrduck » 20 Jan 2005, 19:56

Nous étions 12 000 a manifesté à Bordeaux ( source LO )
a écrit :
Il dépend de nous tous de faire reculer le gouvernement et le patronat

Bien que ce ne soit qu’un sondage, une enquête, réalisée à la veille des journées d’action de ces jours derniers auxquelles ont appelé les syndicats de la Fonction publique, est suffisamment nette pour être significative: 75% des personnes interrogées se disent prêtes à protester sur la question des salaires. Et, au gouvernement qui voudrait opposer les salariés du privé et ceux du secteur public, 76% des ouvriers, 65% des employés répondent qu’ils soutiennent les travailleurs du secteur public.

C’est que toutes les déclarations des Chirac sur la «fracture sociale», des Raffarin sur la «France d’en bas», des Borloo sur la «cohésion sociale», ne peuvent masquer le fait que chacun des actes, chacune des déclarations du gouvernement et du patronat, est une attaque contre le monde du travail.

Il n’est pas nécessaire de compter sur ses doigts pour voir que notre niveau de vie continue de se dégrader, que les misérables augmentations de salaires qui nous ont été accordées sont bien loin de suffire à compenser la hausse des impôts locaux, la dégradation des remboursements de la Sécurité sociale, l’augmentation de la CSG et des cotisations aux mutuelles, sans compter la hausse du coût de la vie.

En revanche, le gouvernement n’est pas avare de cadeaux pour le patronat. Chirac s’est ainsi engagé à ce que d’ici trois ans les entreprises ne paient plus de charges sociales sur les salaires du niveau du Smic. Et, après cela, le même nous demandera de nouveaux sacrifices pour combler le nouveau «trou» de la Sécurité sociale!

À l’heure où cet éditorial est écrit, on sait déjà que la grève des cheminots est très importante. On sait aussi que 20% à 25% des postiers ont fait grève la veille. 20% à 25% c’est au moins 60000 grévistes. Les informations que nous pouvons avoir semblent montrer que la grève sera importante parmi les enseignants.

On peut certes regretter que les confédérations syndicales, pour des motifs qui n’ont rien à voir avec les intérêts des salariés, aient choisi d’émietter cette mobilisation sur trois journées et de ne pas y appeler les travailleurs du privé. Et cela avec des revendications différentes selon les uns et les autres, alors que pour l’essentiel, c’est-à-dire les salaires et le pouvoir d’achat, les suppressions de postes qui privent d’emploi des milliers de travailleurs alors qu’elles augmentent de manière insupportable la charge de travail des autres, tous les travailleurs, quelle que soit la branche dans laquelle ils travaillent, ont les mêmes problèmes et les mêmes revendications.

Ces journées ont au moins montré que le mécontentement était important et comment ne le serait-il pas, vu toutes les attaques que nous subissons!

Évidemment, trois journées de lutte, même importantes, ne suffiront pas à faire reculer le gouvernement et l’arrogance du patronat qui ne peut qu’injurier les grévistes de la Fonction publique. Quoi qu’il en soit, ces journées ne devront pas rester sans lendemain. Elles doivent être une répétition générale pour préparer la riposte qui s’impose de la part de tous les salariés face à l’arrogance des hommes du grand patronat et du gouvernement.

Bien sûr, nous ne pouvons guère compter sur les organisations syndicales pour organiser cette riposte qui est non seulement nécessaire mais qui est possible. C’est pourquoi nous devons faire taire nos hésitations s’il y en a, et ne pas craindre de prendre à partie ces organisations syndicales qui divisent les mouvements plutôt que de les organiser. Nous ne devons pas nous plaindre de leur attitude, nous devons les contraindre à en changer. Bien sûr, il peut paraître difficile de contraindre ceux qui devraient être nos alliés, puis de combattre ceux qui sont nos adversaires.

Mais il faut savoir que si nous baissons les bras, si nous ne faisons rien, les coups que nous recevrons seront de plus en plus nombreux et de plus en plus durs.

Si nous ne réagissons pas, quoi qu’il nous en coûte, nos adversaires ne s’arrêteront pas. Ils s’attaqueront par tous les côtés à notre niveau de vie. Les licenciements ne s’arrêteront pas et les indemnités de chômage baisseront encore. Nous aurons de moins en moins droit aux soins. Les conditions de travail, pour ceux qui ont un emploi, deviendront d’autant plus difficiles que les licenciements feront qu’il faudra faire le même travail, sinon plus, en étant moins nombreux et cela aussi bien dans la Fonction publique que dans le privé.

Toutes les attaques contre les services publics, les hôpitaux, l’Éducation nationale, la Sécurité sociale, sont des attaques contre l’ensemble des travailleurs.

C’est pourquoi il faut contraindre les organisations syndicales. C’est d’ailleurs la meilleure façon d’aider ceux qui sont réellement de notre côté. Il faut les pousser à agir, il faut que nous-mêmes, tous, nous soyons prêts à le faire.

La pire des choses serait de nous résigner.
Arlette LAGUILLER


DocStarrduck
 
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Message par françois marcel » 20 Jan 2005, 20:18

je reviens aussi de la manif de Paris, j'évalue le cortège à 25000 à 30000, d'après les syndicats 50000. En tous cas, j'étais devant le cortège FO, avec le cortège CGT des postiers.... J'ai effectivement entendu ce slogan "défense de la république", évidemment cela vient du PT. Heureusement de la PC n'a pas lancé le "non à la constitution européenne" car là ça serait devenu un peu diffus....
les mots d'ordre concernant conditions de travail, suppressions de postes, et pouvoir d'achat étaient les plus nombreux.
Bonne manif donc, mais je pense qu'il faut encore mobiliser d'ici le 5 février !


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françois marcel
 
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